édition Casterman - 312 pages.
Quatrième de couverture :
Findus a commis l'irréparable : il a envoyé une lettre d'amour à Capricia O'Strogoth, fille de l'impitoyable chef de la tribu des Mochetrogoths. Erreur, grave erreur. Car, en ces temps reculés, l'envoi de petits mots à caractère sentimental était chose sérieuse. Dangereuse. Potentiellement mortelle. Qui d'autre que le légendaire Harold, "celui qui murmure à l'oreille des dragons", pourrait sauver son ami d'une mort lente et douloureuse ?
Circonstance de lecture :
Merci à Babélio et aux éditions Casterman. Quand leur nouvelle masse critique a eu lieu, je n'ai coché que deux livres, et j'espérai vraiment être choisie pour celui-ci. Je suis donc ravie d'avoir pu lire le septième tome des aventures d'Harold et de son vaillant dragon.
Mon avis :
Laissez-moi vous présent Harold Horrib' Haddock III, "aux membres grêles et au visage anxieux criblé de taches de rousseur", fils de Stoïk la brute, chef de la
tribu des Hooligans Hirsute "homme de stature imposante dont la barbe rousse évoquait une crinière e lion vigoureusement peignée à rebrousse-poil par un dompteur psychotique".
Tout d'abord, je tiens à vous rassurer : même si vous n'avez pas lu les six tomes précédents, ou si leur souvenir s'est estompé, vous suivrez sans problème l'intrigue de ce roman. Cela fait longtemps que je ne me suis pas plongée dans ses aventures, je ne me souviens absolument plus de sa rencontre avec Kamikazi, et cela ne m'a pas du tout dérangée. Cette intrigue est particulièrement réjouissante, tant elle est remplie de rebondissements plus savoureux et plus mouvementés les uns que les autres. Il faut dire que ce pauvre Harrold aura fort à faire entre respecter les promesses faites de retrouver l'héritière de la tribu des Bouchers bourrus du Bayou (ne l'aimerait-il pas en secret ?) et réparer les catastrophes en tout genre provoquées par ses proches. Je ne saurai dire lequel est le plus maladroit, de Crockmou, qui avale tout ce qui passe à sa portée pour le pire et pour le meilleur (il n'est pas le critique culinaire de l'année), de Stoïk la brute, dont le sens du commandement n'a d'égal que son absence de sens de l'orientation ou encore de Findus, son meilleur ami, qui a de temps en temps les fils qui se touchent.
Voyage initiatique ? Je dirai plutôt voyage parodique. Tel un chevalier des temps jadis (il n'est pas sans rappeler Gauvain ou Perceval), Harold représentera sa tribu lors du défi lancé par les Mochetrogoths - si ce n'est qu'il devra compter davantage sur son habitude de surmonter les pires obstacles, sur son inventivité et bien sûr, sur son courage que sur sa force physique. proche du néant Mieux, les épreuves qu'il subit lui permettent non seulement d'assurer sa survie mais aussi d'être le champion de causes qui semblaient déjà perdues. Harold, meneur d'hommes ? Il y a un peu de cela : n'oublions pas qu'il est promis à devenir un valeureux chef viking. A chef vaillant, adversaire tortueux. En effet, ceux-ci sont pour le moins... particuliers. Je vous laisse le plaisir de découvrir toute leur originalité. Je vous laisse aussi le plairir de (re)découvrir Alvin, son ennemi de toujours, et il n'est pas venu seul...
L'humour a beau être omniprésent, jusque dans la quête amoureuse - à mi chemin entre l'amour courtois et l'approche amoureuse de l'homme de Cro-Magnon - le tragique
se rapproche dangereusement d'Harold, qui en apprendra un peu plus sur le glorieux ancêtre dont il porte le prénom.
Je n'ai garde d'oublier de vous dire que l'auteur étant aussi l'illustratrice, les illustrations et la mise en page suivent parfaitement les méandres et les trouvailles du récit. J'ai déjà commencé le tome suivant, en anglais.
Quatrisième participation au mois anglais organisé par Lou, Cryssilda et Titine.
48e participation au challenge God save the
livre organisé par Antoni.