Edtion Grasset - 197 pages.
Mon résumé :
Vie et mort tragique de Véra Jane Palmer, alias Jayne Mansfield, actrice, amante et mère.
Mon avis :
Je n'ai jamais vu un seul de ses films - jamais. Je ne crois pas que la télévision en diffuse et s'il est une chose que je ne fais pas, c'est courir les cinémathèques - j'ai beaucoup de mal désormais à suivre un film dans son intégralité. Si je connais l'actrice, c'est par procuration : sa fille Marishka Hargitay est l'héroïne de New York Unité spéciale.
Dire que j'ai aimé ce livre ? Spontanément, je dirai non. Je l'analyse tout en gardant mes distances avec lui, je n'ai pas réellement ressenti d'émotions à sa lecture. Pourtant, Simon LIbérati montre la tendresse qu'il éprouve pour Jayne Mansfield dans ce récit. Il reconstitue avec soin mais aussi avec chaleur les derniers jours de la star déchue, sans sombrer dans le voyeurisme. Au vue des événements racontés, ce n'était pas tâche aisée.
Le tour de force est de raconter les vies et les morts de Jayne Mansfield, sa boulimie affective (amants, enfants, animaux) et d'écrire la parabole de la déchéance des stars et de la vulgarisation de l'acteur, produit de consommation comme un autre. Cinq ans après le décès de Marylin, Jayne Mansfield apparaît comme obsédée par l'idée de devenir mythique, de "réussir son envol", à défaut d'avoir pu devenir avec son nouvel amant aussi célèbre que Burton et Taylor, ses voisins. Déjà transparaissent le goût de la publicité, les règlements de compte par journaux et avocats interposés. Déjà, la violence, la drogue, et les excès en tout genre grèvent la vie de l'actrice - et pas seulement la sienne. Le sordide n'est jamais loin.
Alors, ai-je aimé ? Non, toujours pas. Avec le recul, cette histoire de bruit et de fureur laissent un goût amer, même s'il était bon que certaines vérités soient
rétablies.