Comme promis lors de son inscription au Challenge animaux du monde , je prête mon blog à Aline pour qu'elle y dépose ses articles. Voici sa première participation.
L’affaire Blaireau, ni vu ni connu
Alphonse Allais
4e de couv. : Une erreur judiciaire à Montpaillard ? La petite ville est en émoi : jamais un tel événement n’était venu troubler son paisible ennui provincial.. Soudain, rien ne va plus ! Une folie furieuse et contagieuse s’empare de ses habitants. Le maire est dépassé. Disputes… Empoignades… Manifestations… On veut renverser le gouvernement ! Décidément, ce petit monde bien réglé ne tourne plus rond. Et c’est un braconnier débonnaire qui, sans le vouloir, sème une telle pagaille. Héros malgré lui, tour à tour brigand, bagnard, saint et martyr… Ce bougre de Blaireau n’en demandait pas tant !
Sous la plume à la fois féroce et tendre d’Alphonse Allais, une satire sociale d’une brûlante actualité…
Pourquoi je l’ai lu : A cause de la photo de Louis de Funès, période « films en noir et blanc » avec gavroche, cigare et l’œil qui frise sur la couverture.
Le Livre : Premier roman lu dans le cadre du challenge « Animaux du monde » (merci Sharon de bien vouloir m’héberger le temps de ce challenge), comme je m’en doutais, « L’affaire Blaireau » n’a aucun lien avec les animaux si ce n’est son titre, nom du principal protagoniste. L’histoire est une satire de l’appareil judiciaire et pénitentiaire qui suit une logique poussée jusqu’à l’absurde ce qui en met en évidence les dysfonctionnements et les lacunes. Même si les critiques sont toujours d’actualités, elles étaient sans doute plus vraisemblables lors de la parution du livre qu’aujourd’hui. Les personnages sont simplifiés à l’extrême et parfois jusquà la caricature : une femme romantique, un directeur de prison paternaliste, 17 ( !) révolutionnaires… Seul Blaireau, le personnage central, est plus finement décrit. Ce braconnier brille à la fois par sa simplicité et son bon sens, par sa générosité et par sa grandeur d’âme.
Le style est claire, efficace et plein d’humour comme le montrent les nombreuses digressions de l’auteur ou encore les titres des chapitres. Par exemple le chapitre II : Dans lequel le lecteur continuera à se créer de brillantes relations notamment dans la famille de Chaville et chez quelques-uns de leurs invités.
Ce livre m’a permis de découvrir un auteur et donné envie de voir l’adaptation cinématographique. Agréable à lire, cette comédie m’a fait passer un agréable moment.