Une lecture commune avec George, Lystig et Mimi.
édition folio - 506 pages
Mon avis :
Je crois que je dois être la seule participante à cette lecture commune à ne pas avoir vu Out of Africa. Est-ce que cela change quelque chose à mon analyse ? Je ne le sais pas, je le saurai en lisant les billets de mes co-lectrices.
Cette prose est magnifique : Karen Blixen écrit un hommage à l'Afrique avec une richesse d'images, de couleurs, de saveurs inégalés. L'amour pour cette terre et pour ses gens vibrent dans ce texte. Toujours, elle dit son amour, elle qui vient du Nord, pour les gens du Sud. Elle raconte sa vie quotidienne en apesanteur, entre le ciel, changeant, et la terre, aride. J'ai souvent eu une impression de solitude : son mari n'apparaît guère, elle est seule face aux taches de sa ferme (sa plantation de café) et face à ses premières tentatives d'écriture - impérieux besoins. Elle prend soin des indigènes, non comme un colon qui prend soin de ses biens, mais comme une humaniste consciente de ses limites. J'ai parfois pensé en la lisant à ces explorateurs du XVIe siècle, racontant ces terres inconnues, si ce n'est que Karen Blixen ne ressent pas le besoin de tout expliciter, elle fait confiance à la culture et à l'intelligence de ses lecteurs. Elle ne s'enorgueillit pas de ses visites extraordinaires : le prince de Galles a moins d'importance qu'un vieux danois indigent.
Si la quatrième partie, la plus proche sans doute du genre récit de voyage, m'a semblé plus décousue, la cinquième partie qui raconte le départ définitif de l'Afrique (ou plutôt, le déchirement de quitter ce continent).
Mon second livre de Karen Blixen lu dans le cadre du Défi Scandinavie blanche.
Il participe aussi au Challenge Gilmore Girl
J'inscris aussi ce livre au défi La
plume au féminin.