éditions L'école des loisirs - 202 pages.
Quatrième de couverture :
Je préfère vous prévenir : j'ai mauvaise réputation. Je ne suis pas un chat fréquentable.
D'abord, j'adore terroriser les souris et pourchasser les oiseaux. Chaque fois que je rapporte une souris morte à la maison, même si ce n'est pas moi qui l'ai tuée, ma maîtresse, Ellie, fond en larmes. Mais qu'est-ce qu'elle s'imagine ? Que, lorsqu'une petite boule de poils m'arrive entre les pattes, je vais la raccompagner chez elle en lui chantant des comptines ? Je suis un chat, tout de même...
Il paraît aussi que j'ai mauvais caractère. Qu'il arrive malheur à eux qui m'appellent "mon gentil petit chat". Que je ne respecte ni les tapis ni les membres, encore moins les tableaux que peint la mère d'Ellie. Que je fais trop de bruit quand je dîne avec mes amis dans les poubelles du restaurant chinois. On m'accuse de tous les maux, on me condamne, et je n'ai même pas la parole pour me défendre !
Mais à présent, vous saurez tout. Vous saurez à qui ma famille a osé me confier pendant les vacances. Vous découvrirez que ce n'est pas moi qui ai abrégé les jours du lapin des voisins.
Et vous verrez bien que je ne suis pas le seul monstre, dans ces histoires.
Mon avis :
Ce livre, sorti aujourd'hui (aussitôt acheté, aussitôt lu), regroupe les trois premières aventures du chat assassin. Le premier volume, sobrement intitulé Journal d'un chat assassin, est excellent. Tuffy aurait pu être avocat : il est doué pour plaider de façon très convaincante sa propre cause (sauf que, bien sûr, personne, mis à part le lecteur, ne l'écoute). Dire que sa semaine sera douloureuse, difficile, et très drôle me paraît bien résumer la situation, surtout que sa famille fera tout pour amoindrir le crime horrible dont, je vous le rappelle, il est innocent. Drôlement bien écrit et drôlement bien illustré, ce premier tome ne donne qu'une envie, lire immédiatement sa suite, Le chat assassin, le retour, tout aussi drôle que le premier. Pas de vacances pour le chat assassin : cascade en tout genre, sérénade et (tout de même) pique-nique sont au menu, avec ses amis félins. A sa décharge, il sera encore injustement accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. La vie de Tuffy n'est vraiment pas de tout repos, et son plaidoyer est toujours aussi hilarant. Passons au troisième volume et là, une question se pose : que fait la société protectrice de Tuffy ? Ce que lui fait endurer sa maîtresse dans La vengeance du chat assassin est proprement insupportable ! Passe encore qu'elle se mette à la peinture, à la poterie, ou aux sculptures pour jardin mais qu'elle se mette en tête de le peindre est franchement abominable.Pour faire bonne mesure, Tuffy trouvera un moyen de faire connaître son mécontentement. Il sera d'autant plus grand que son maître (ou plutôt, celui qui croit l'être, possède-t-on jamais un chat ?) se met en tête de lui donner des ordres, ou de l'avoir par la ruse. La vie de Tuffy n'est décidément pas une sinécure. Bref, ce troisième volume est tout aussi réussi que les précédents.
Trente-troisième participation au challenge God save the livre organisé par Antoni.