J'ai failli mettre en titre :
Sharon, le retour, mais il aurait alors paru inciompréhensible pour bien des personnes. J'ai repris mon avatar de l'époque, qui avait un gros avantage : il ressemblait vraiment à Sharon
(pas moi, mon chat).
J'ai commencé sur le net par écrire des critiques de cinéma, un peu plus de cent vingt, sur le site administré par un ami. Depuis la fermeture du site (ou plutôt, sa baisse croissante d'activités), je n'ai pas récrit de critiques, j'étais même plutôt soulagée de ne plus à avoir à penser à ma future critique en allant au cinéma. Grâce au film que j'ai vu hier, j'ai envie de retenter l'exercice. Je désespère par contre de retrouver la liberté de ton que j'avais à l'époque.
Le film dont je vais vous parler est le blockbuster de ce début d'été, à savoir Transformers 3. But : me détendre. J'aime beaucoup ce genre de film, parce que :
- Les gentils gagnent toujours à la fin, avec un minimum de casse (enfin, dans le cas de Transformers, on s'attend à un maximum de casse).
- les effets spéciaux sont surprenants.
- quelques bagarres, courses-poursuites et autres explosions sont les bienvenus.
Je serai sympathique : je n'établirai aucune comparaison entre ce film et X-men First class (ne confondons pas les torchons et les serviettes). J'espère seulement que John Malkovitch, Frances Mc Dormad et John Turturro se sont bien amusés sur le tournage et ont touché un gros chèque, parce que je ne vois pas d'autres intérêt à leur présence dans ce navet de compétition (même dans la catégorie : film d'explosion). Quant à Patrick Dempsey, il n'est pas vraiment crédible dans le rôle du super méchant (pour lui aussi, j'espère que le chèque était conséquent).
Je tâcherai d'être sympa avec Rosie Huntington-Whiteley, qui remplace Megan Fox et partage avec elle quelques qualités :
- elle n'est jamais décoiffée, ses cheveux ne se recouvrent jamais de poussière, quelle que soit la situation dans laquelle elle se trouve).
- ses vêtements, hors de prix, ne sont jamais abîmés non plus.
Pourtant, je préférai le personnage de Micaela à celui de Curly, parce qu'elle était nettement moins naïve, et dotée d'un passé qui lui donnait un tant soit peu d'épaisseur. Certes, Curly a perdu un frère au combat et dit cette phrase mémorable "il vaut mieux un frère que les médailles d'un frère" (je cite de mémoire). Les scénaristes se sont-ils inspirés d'Ana, la sulfureuse méchante de GI Joe, radicalement transformée par la mort au combat de son frère ? Si Sienna Miller était crédible, cette chère Rosie ne l'est pas, la faute aussi à un scénario qui distille l'événement "en passant" et ne l'exploite pas.
Je ne vous parlerai pas non plus de Sam, prêt à tout pour la femme qu'il aime parce que, je vous le rappelle, elle est très belle. Il joue si bien qu'il risque une nomination au Razzy Award, peut-être même obtiendra-t-il le prix.
Revenons quand même au coeur de l'action : l'action, justement. Elle met une bonne heure à démarrer, et la suite n'est pas vraiment meilleure, si ce n'est peut-être la dernière demi-heure (enfin, si vous avez tenu le choc jusque là, le film dure tout de même deux heures et demi). On nous ressert les vieilles recettes des épisodes précédents, le retour des méchants robots, quelques trahisons, et Optimus Prime qui domine le tout. Je reconnais tout de même que les scènes de destructions sont assez impressionnantes. Félicitons donc les responsables des effets spéciaux : ils ont bien bossé, eux car le pire, pour moi, est que certaines scènes, qui avaient un très fort potentiel ont été massacrées par la réalisation. Elles sont si nombreuses qu'il 'est rageant de constater que le minimum syndical au niveau scénario/réalisation ne soit pas accompli.
Je ne massacrerai pas le film davantage : d'autres s'en chargeront sûrement.