Sortie le 28 mars - durée 1 h 28. Film d'animation.
Mon résumé :
Le capitaine Pirate est un brillant pirate, très aimé de son équipage hétérogène. Quand je dis "brillant", c'est une autre manière de ne pas dire calamiteux. Il a bien du mal à se faire respecter des autres pirates, surtout qu'il éprouve moults difficultés à piller, terrorriser, emmaganiser du butin (mis à part peut-être le jambon). Il lui faudra redoubler d'effort pour obtenir le prix de Pirates de l'année, surtout quand on sait à quel point la reine Victoria déteste les pirates.
Mon avis :
Je n'étais pas allée au cinéma depuis au moins trois semaines, j'ai donc porté mon choix vers un film d'animation, certes, mais qui, je l'étais sûre, me plairait.
Bienvenue chez les pirates ! Pas n'importe lesquels : le capitaine Pirate, sa barbe rangement (si, si, je vous
assure) et son perroquet légèrement enrobé Paulie est secondé par un fier équipage. Son second, dévoué est accompagné un pirate albinos, un autre qui, comme tout bon pirate, a perdu des petits
morceaux de lui-même et les a remplacés par ce qu'il a pu, un pirate "aux formes généreuses" et qui a un faible pour le supplice de la planche. Leur quotidien est celui de tout bon pirate : aller
à l'abordage, piller, se bagarrer entre eux. Sauf que rien ne se passe comme prévu : la galerie de bateau qu'ils pilllent est plutôt inhabituel (pas de chance), leur navigation est assez
aléatoire mais fort réjouissante et le capitaine Pirate a beau être aimé de ses hommes, il aimerait tout de même avoir la reconnaissance de ses pairs. C'est la moindre des choses, non ? Et c'est
en même temps furieusement anachronique. Il n'a pas leur somptueuse garde-robe, il n'a pas leur butin, il n'a pas leur navire (le sien est bon pour la casse), il devrait au moins avoir le prix
pour se rattraper ! Même les pirates ont le droit d'avoir une bonne estime de soi.
Pendant ce temps, nous retrouvons à Londre la reine Victoria. Je ne la qualifierai pas de plantureuse, non, plutôt de généreusement obèse - elle ne se contente pas d'une tranche de jambon comme les pirates, regardez plutôt son menu. Telle Jules César, elle a un soucis :
- Toutes les mers sont-elles sous notre domination ?
- Toutes les mers votre altesse.
- Vraiment toutes ?
- Oui, enfin, sauf là où il y a des pirates.
Et les pirates, elle déteste. Pour un peu, elle en perdrait l'appétit, l'envie de pratiquer l'équitation, ou sa recherche frénétique d'animaux rares. Elle jure donc d'avoir la tête de tous les pirates, et je puis vous dire que ses méthodes :
- sont expéditives.
- restent toujours cruelles.
- n'ont rien à envier à Lara Croft (enfin... avec quelques kilos en trop).
Pourtant, la reine suscite l'admiration de ses pairs, et même l'amour d'un de ses sujets qui ne rêve que de la rencontrer.
Je ne vous parle pas du capitaine, non, je vous parle d'un certain Charles Darwin.
Comment notre sympathique et naïf capitaine et la reine vont-ils se rencontrer, que dis-je s'affronter dans la belle ville de Londres ? Tout est une question de volonté.Oui, je sais, le message est sybillin, mais le film est drôle, rempli d'allusion, très écolo et inventif, sans oublier de prendre la défense des espèces menacées, je veux bien sûr dire : les pirates.