Titre : Les thermes.
Auteur : Manuel Vasquez Montalban.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 309.
Quatrième de couverture :
Sur les conseils de son médecin, Pepe Carvalho se rend aux Thermes, centre de remise en forme ultramoderne. Il y côtoie un ancien colonel franquiste, un terroriste basque et des mannequins italiens venus reprendre du poids. La tension monte lorsque l'on retrouve dans la piscine le cadavre de Mme Simpson, une riche Américaine. Carvalho entame à peine son enquête, que le sang coule à nouveau.
Mon avis :
J'adore le personnage de Pepe Carvalho, que j'ai découvert non grâce aux romans de Manuel Vasquez Montalban, mais grâce à une série télévisée diffusée par Arte. Dans ce tome, il lui arrive la pire chose qui pouvait arriver à notre détective privé. Non, on ne lui retire pas sa licence. Pire : ce détective gastronome va devoir se mettre au régime, sa santé et sa longévité sont en jeu.
Autant dire qu'il va passer un sale moment en cure. Autant dire qu'il va nous décrire avec un oeil sarcastique les traitements qu'il va subir. Si ce n'est que Pepe ne va pas pouvoir profiter sereinement des traitements qui lui sont affligés... pardon, proposés. Un premier cadavre est découvert, puis un second, puis un troisième... et voilà Pepe qui va reprendre du service, pas forcément de gaieté de coeur. N'était-il pas là pour se reposer ?
Son enquête va l'emmener dans les méandres d'un passé que certains auraient bien voulu voir définitivement oublié. Surtout, l'auteur ose la carte de la parodie, en convoquant tout ce qui fait la matière des thrillers contemporains : tueurs à gage, espionnage, psychopathe, psychotique, tueurs qui s'entre-tuent, avec un soupçon de guerre froide et des litres d'hémoglobine. Bref, ce roman est proprement jubilatoire, tant il se joue des codes.
Heureusement, dans ce monde de masque, apparaissent deux personnages, Arancha et un jeune fromager incroyablement doué pour les claquettes, deux jeunes gens dont la timidité n'est pas de l'hypocrisie. Entre deux meurtres, ils brodent une délicate histoire d'amour, dont nous pouvons sans peine imaginer la suite, hors pages.
Je laisse le mot de la fin à Sanchez Bolin , l'écrivain témoin :
- Sept morts. Invraisemblable. Si je me permettais de mettre sept morts dans un roman, mon éditeur me le jetterait à la figure.