édition Le livre de poche - 188 pages.
Quatrième de couverture :
" Etes-vous heureux ? Dans le cas contraire, consultez M. Parker Pyne, 17 Richmond Street. " Cette annonce parue dans le Times attire bien des clients, un peu incrédules mais sans aucun doute malheureux. Aux quatre coins du monde, à Delphes, Chiraz ou Londres, Parker Pyne, professeur de bonheur, s'engage à vous faire retrouver l'amour et la joie de vivre. Evidemment, ses tarifs peuvent parfois paraître un peu élevés, mais qui ne risque rien n'a rien, et vous pouvez être sûr que Parker Pyne mettra en œuvre tous les moyens nécessaires, y compris les mises en scène les plus abracadabrantes... Douze nouvelles insolites d'Agathe Christie, où l'ingéniosité le dispute à l'humour.
Challenge Un mot, des titres organisé par Calypso,
Mon avis :
Je n'ai qu'un mot en tête : ouille ! C'est la première fois qu'un livre d'Agatha Christie me déçoit. J'avais déjà rencontré Mr Parker Pyne, à dose homéopathique, dans Marple, Poirot, Pyne et les autres d'Agatha Christie . Ici, la recontre n'est vraiment pas concluante.
S'il me fallait définir Mr Parker Pyne, je dirai qu'il est un sous Hercule Poirot. Je me suis même demandé à un moment s'il n'était pas notre cher Hercule déguisé, un peu comme Arsène Lupin s'était métamorphosé en Barnett, d'autant plus que sa secrétaire se nomme Miss Lemon, et qu'il côtoie une certaine Ariadne Oliver. Las ! Il n'en est rien, et même si Mr Parker Pyne n'est sans doute pas l'ennuyeux statisticien qu'il prétend être (voir ses activités d'espionnage qui le rapproche d'un autre héros d'Agatha Chrisie, Mr Beresford), il n'a pas le charisme de notre cher Hercule.
Les trois premières nouvelles étaient pourtant relativement intéressantes, même si elles me rappelaient des enquêtes bien plus palpitantes, écrites par la plume d'Agatha Christie. La quatrième m'a semblé tristement banale, avec des personnages aussi creux qu'ils le paraissaient dans l'introduction : Agatha Christie n'excelle pas dans la comédie de moeurs. La cinquième, L'employé de bureau, m'a semblé un peu plus riche, car elle jouait sur les apparences tout en flirtant avec un réel danger. A la sixième, j'ai décroché.
Le format court ne réussit pas à Agatha Christie (certaines nouvelles ne mesurent qu'une douzaine de pages) car les personnages n'ont pas le temps de prendre leur pleine mesure, tout comme je n'ai pas eu le temps de m'attacher à ses personnages, terriblement falots pour la plupart. Il faut dire que le danger est rarement réel, et même si les personnages le vivent comme tels, leur seul problème est souvent un incommensurable ennui - le même qui m'a étreint en lisant ce recueil. Je l'ai terminé (mon fichu acquis de conscience) en lisant quatre nouvelles à la suite, puis deux. Elles formeraient presque un ensemble car Mr Parker Pyne part en voyage, et au fil de ses changements de pays (et de moyen de transports), il en vient à résoudre des affaires bien plus tragiques que celles auxquelles il était confronté en Angleterre. Pourtant, ses enquêtes m'ont semblé toujours bien falotes comparées aux intrigues des romans, et la résolution très facile (encore bien plus qu'avec les enquêteurs habituels).
Mon prochain Agatha Christie sera bien plus traditionnel : Le train bleu, avec Hercule Poirot.