Poirot joue le jeu - édition Le masque - 251 pages.
Ma 39e participation au challenge God save the livre organisé par Antoni et ma vingt et unième participation au Challenge Agatha Christie organisé par George.
Mon résumé :
Ariadne Oliver panique. Elle a été conviée à écrire un cluedo grandeur nature, un jeu pour une kermesse, mais elle sent que quelque chose ne va pas, sans pouvoir dire de quoi il s'agit. Elle a l'impression désagréable d'avoir été manipulée. Elle appelle donc Hercule Poirot à la rescousse.
Mon avis :
Je ne suis pas les enquêtes dans l'ordre, et c'est peut-être un tort, car il est fait référence à ce livre dans Le crime d'Halloween . En effet, Hercule Poirot rappelle à Ariadne ce malheureux jeu de rôle auquel ils ont tous deux participés, et ce jeu de rôle, le voilà.
Ariadne, toujours
entourée de ses pommes chéries (elle n'en est pas encore dégoutée) et de son imagination fertile, qui porte Hercule Poirot à s'étonner qu'elle n'ait écrit que quarante romans, et non cent
quarante, reçoit Hercule Poirot au domaine de Nassecombe, récemment racheté par sir George Stubbs, un riche arriviste éperduement amoureux de sa femme Hattie, aussi belle qu'elle est
écervelée.
Là aussi, l'ambiance est festive, une charmante kermesse, des jeux à profusion, du thé coulant à flot, une diseuse de bonne aventure (dans le civil une charmante jeune femme mariée à un jeune homme qui traîne son spleen comme un jeune enfant son doudou, et n'a qu'une envie : le plaquer pour un jeune architecte qui ne passe pas son temps à chouiner, lui) et surtout, un cadavre à découvrir. Il l'est, et le pire, c'est que la victime supposée est devenue une victime bien réelle.
Là encore, la victime est une adolescente de treize ans, pas du tout sympathique (encore moins que Joyce, c'est vous dire). Prénommée Marlène (son frère s'appelle Gary, sa soeur, à la grâce porcine, Maryline, je vous laisse deviner la source d'inspiration de leurs parents), elle a pour loisirs
-espionner les autres et trouver toute sorte de potins à leur sujet.
- écouter les ragots et les histoires du temps jadis narrés par son grand-père.
- se maquiller, se parfumer, bref, faire toutes les sortes que sa mère, que je qualifierai de légèrement psychorigide, lui interdit de faire.
Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous. Sauf qu'elle a été étranglée et que Lady Hattie Stubbs a disparu. Aurait-elle été assassinée elle aussi, par son cousin, le riche et séduisant Etienne de Sousa ? Les hypothèses sont peu nombreuses puisque son mari l'aimait éperduement et qu'elle est partie sans rien emporter.
Dans cette enquête, Hercule Poirot va pratiquer l'auto-flagellation à outrance. Non seulement il n'a pu empêcher les drames de se produire mais il est incapable de déterminer l'identité des coupables. Même sa moustache en prend un coup. Courageusement, il se remet à reconstituer les pièces du puzzle afin de découvrir le coupable et son mobile. Il y parviendra - n'est-il pas Hercule Poirot ? - bien que cette découverte ne soit pas sans causer des dommages collatéraux.
J'apporte tout de même un léger bémol : une des péripéties m'a semblé tirée par les cheveux ou plutôt par le chapeau. A vous de me dire ce que vous en pensez si vous lisez cette enquête.