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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 18:21

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Black butler, tomes 3 et 4

 

Mon résumé :

 

Sébastian et  Ciel enquêtent sur Jack l'éventreur, pour le compte de la reine Victoria. S'ils parviennent à l'identifier, le combat que Sébastian devra mener sera sans merci. Mais le majordorme de la famille Phantomhive se doit d'obéir à son maître et donc de vaincre.

 

Mon avis :

 

Le tome 3 est dans la lignée du tome précédent : sanglant. Tout le mérite de l'auteur est de nous montrer, en noir et blanc, toute la violence des personnages, la haine et la rancoeur qui unit les membres de la famille Phantomhive. Le personnage de Grell (l'autre majordome) est lui aussi très réussi, lorsqu'il donne toute sa mesure (il m'a bien fait rire, même si ce n'était vraiment pas le moment). Le graphisme est toujours aussi réussi, et j'ai enchaîné avec le tome 4, pour lequel mon attention est un peu retombée. La nouvelle intrigue m'a paru moins intéressante que la précédente, même si l'agression d'anglais venant des Indes n'est pas un sujet qui démérite par rapport aux précédents. Non, c'est juste que les deux nouveaux personnages m'ont paru nettement moins charismatiques que les précédents.

Je poursuivrai néanmoins la série, dès que l'occasion se présentera.

 

 

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Challenge Sur les traces du Japon

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 20:34

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édition Taïfu - 192 pages.

 

Mon résumé :

 

Inui est le cuisinier et le propriétaire d'un restaurant. S'il est un excellent cuisinier, en revanche il ne peut qu'améliorer sa relation à la clientèle, plutôt calamiteuse. Son petit frère Yasumoto a beau l'aider, rien n'y fait. Grâce à un de leur unique client régulier, Yasumoto a une idée : ouvrir un Maid Café version homme.

 

 

Dragon2012feu

Le challenge Dragon 2012 organisé par Catherine

 

Mon avis :

 

La couverture est très jolie (non, ce n'est pas tout ce que j'ai à dire) et quand j'ai vu ce manga à la bibliothèque avec l'étiquette "nouveauté", je l'ai emprunté immédiatement. Ce qu'il y a de bien avec les étiquettes, c'est qu'elles cachent la mention "yaoi" et "pour public averti".

 

Maintenant, ce n'est pas mon premier yaoi, et s'il est une chose que je lui reprocherai, c'est qu'il se rapproche plus de la romance à l'eau de rose que des histoires fortes à la manière de Cut de Toko Kawai. Si vous prenez d'un côté un jeune homme passionné de couture et très prévenant, de l'autre un ancien hôte Kyousuke, que vous forciez celui-ci à habiter avec les deux frères parce qu'ils ne peuvent pas lui verser un salaire et que vous ajouter la nécessité de prendre les bains à deux (problème d'eau chaude), que voulez-vous qu'il se passe ? Rien du tout ? Vous manquez cruellement de la plus élémentaire imagination. Ajoutez par surcroît que les anciens collègues de Kyousuke vont se faire engager un à un dans le maid café, toujours en étant logés par les deux frères, et là, la situation devient encore plus... mouvementée.

 

Le personnage le plus intéressant est sans doute celui du grand frère Inui. Il est le moins beau (d'un point de vue graphique) de tous, et passe son temps à culpabiliser : si son petit frère si mignon cherche tant la compagnie d'un autre homme plus âgé, c'est peut-être parce que lui n'a pas été assez présent pour lui. Il ne prend pas son petit frère sous son aile, non, il le prend littéralement sous son bras dès que la situation devient un peu trop tendue.

 

Si l'histoire n'est pas très originale à mes yeux, le graphisme est en revanche très beau. Café gourmand est un yaoi mignon et explicite, sans être particulièrement différent de yaoi que j'ai pu lire, sans forcément les chroniquer.

 

 

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Challenge Sur les traces du Japon

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 18:36

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édition Gallimard - 290 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Robinson Crusoé vient de passer vingt ans de solitude dans son île déserte. Il a dû reconstruire son équilibre. C'est avec fierté, celle d'avoir soumis l'île à sa domination, qu'il entame ce matin-là une promenade rituelle sur la plage où il avait mystérieusement échoué il y a tant d'années. C'est alors qu'il découvre l'inconcevable : dans le sable, une empreinte. Celle d'un homme. Passé l'affolement, puis la posture agressive et guerrière, le solitaire s'élance à la recherche de cet Autre qui lui amène ce dont il avait oublié l'existence : l'idée même de l'humain. Commence alors une étrange aventure qui le précipite en présence de lui-même et d'une île inconnue jusqu'alors. Celui qui avait réussi à survivre sans civilisation, sans culture, sans autrui, doit maintenant affronter ce qu'il n'aurait pu imaginer ailleurs qu'ici : la relation à l'impensable.

 

Mon avis :

 

Je ne vous cacherai pas que j'ai eu du mal avec ce livre, mais pas pour les mêmes raisons que pour En chute libre de Carl de Souza. Mon soucis est que Patrick Chamoiseau s'est inspiré de Robinson Crusoé de Daniel Defoe, livre lu il y a cinq ans, avec lequel je n'ai eu aucune affinité. Le second est plus technique : le texte ne comporte pas de majuscule, puisqu'il est uniquement ponctué par des virgules et des points-virgules, et j'ai eu du mal à me faire à cette écriture. Maintenant, je sais très bien que c'est un réflexe de professeur de français, et que ce choix d'écriture est parfait pour montrer le cheminement de la pensée de Robinson, qui suit son cheminement physique à travers l'île qu'il croit avoir asservie.


J'ai été sensible à la version que donne Patrick Chamoiseau du mythe de Robinson Crusoé. Il prend son héros à un moment de crise, à un moment où il cherche à se redéfinir en tant qu'être humain, lui qui pour la première fois se retrouve confronter à un Autre alors que depuis vingt ans, Robinson est seul sur son île. J'ajoute que l'Autre est bien un égal dans l'esprit de Robinson, peut-être menaçant, mais il n'est pas un sauvage qu'il lui faudra civiliser, comme le Vendredi de Defoe.

 

Robinson (qui n'est même pas sûr de se nommer ainsi mais a choisi de prendre cette identité qui est peut-être la sienne) visite à nouveau l'île, ce qu'il a nommé, aménagé, domestiqué au fil des années. Il cherche également à se définir en tant qu'être humain et se rend compte que ce qu'il tenait pour acquis (le langage, la lecture, l'écriture) ne l'est pas autant qu'il le pense. Sa capacité à se questionner, à se remettre en cause, prouve son humanité. Je l'ai trouvé plus humble que le Robinson de Defoe, plus sensible au fur et à mesure de son récit à ce qui l'entoure, il n'est plus le centre et le créateur du monde, il est un élément du monde, parmi d'autres.

 

Au final, il m'a fallu apprivoiser cette écriture mais une fois que j'ai réussi à rentrer dans le texte, j'ai beaucoup apprécié sa musicalité et sa capacité transcrire les sensations de Robinson. Le choix s'annonce rude pour cette sélection du mois d'août.

 

prix




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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 12:54

 

 

J'ai participé au SWAP de l'amitié littéraire organisé par Strawberry sur le forum Aux mille et une pages. Ma swapée était Nelcie.

 

Voici le colis à son arrivée :

 

P160812_21.52.jpget à son ouverture :

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Les livres :

 

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Le marque-page et la carte :

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Les gourmandises :

 

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dont un pot de confiture faite maison :

 

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Merci à  Nelcie  et à   Strawberry qui a organisé ce swap.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 10:44

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édition de L'Olivier - 314 pages.

 

Quatrième de couverture :


Jeremy Kumarsamy paye cher son entêtement. Handicapé suite à une blessure mal soignée, sous la menace d'une arrestation parce qu'il a agressé une autorité sportive, ce champion de badminton de niveau international a dû rentrer, après quinze ans d'absence, dans son pays d'origine, une ancienne colonie britannique. Reclus dans la maison de sa mère, il retrouve le fil de son enfance, et surtout d'un parcours chaotique fait de drames, d'échecs et de gloire. Peu à peu se dessine le destin d'un jeune homme ambitieux, en butte aux turbulences politiques de son pays et à des enjeux sportifs qui le dépassent.

 

Mon avis  :

 

Il est tragique, pour moi, de me retrouver à dresser à nouveau un constat d'échec. Je suis complètement passée à côté de ce livre, et il faut que j'en démêle les raisons. 


Ce n'est pas à cause du sujet, le badminton. Je ne suis pas sportive, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier Danbé d'Aya Cissoko et Marie Desplechin ou Je préfère qu'ils me croient mort d'Ahmed Kalouaz et pas plus que je ne m'y connais en badminton, je ne m'y connaissais en boxe ou en football. Ce n'est pas non plus la faute du style, intéressant et fluide. Le soucis est donc ailleurs.


Ce qui m'a dérangé en premier est la narration, l'alternance entre un narrateur à la première personne, Jérémy, qui raconte sa vie présente, son retour dans la maison familiale auprès d'Ivy, sa mère, et un narrateur à la troisième personne qui nous conte, de manière détachée, les souvenirs de Jeremy sur cette île, à un moment clef de son histoire : son indépendance. Là est le deuxième soucis : je n'ai rien appris d'essentiel au sujet de cette indépendance. Pourquoi le Royaume-Uni a-t-il décidé de se retirer ? Quelles conséquences pour les natifs qui, comme William Simon Kumarsamy, père du narrateur, se sont mis au services  des colons ou pour les anglaises qui les ont épousés et ont fait oeuvre (de charité ?) sur l'île ? Quels sont les causes des émeutes qui ont éclaté ? Je ne le sais pas vraiment, sans doute aussi parce que le narrateur ne s'intéresse pas à grand chose, ni dans le passé, ni dans le présent. Il se souvient, oui, mais uniquement de ce qui tourne autour de sa petite personne. 

 

S'il faut un mot pour qualifier les relations qu'il entretient avec tous les autres personnages, ce serait indifférence. Il vit à côté de sa mère, de son père, de sa tante, qu'il nomme quasi-exclusivement par leur prénom, sans rien éprouver pour eux, et sans se soucier de ce qu'ils peuvent éprouver pour lui. L'éducation donnée par son père se limite à des vociférations, à des coups, et ceci est considéré comme normal par l'un et l'autre, comme un devoir, ennuyeux, certes, quand Jérémy a eu de mauvaises notes, mais un devoir. La disparition de son père lors des émeutes ne l'inquiète pas plus que cela, les absences de sa mère, qui cherche frénétiquement son mari, non plus, et je pourrai continuer à dresser la liste de tout ce qui n'attire que l'indifférence de Jérémy, y compris ses "histoires d'amour", elle serait extrêmement longue.

 

Son seul intérêt dans la vie est le badminton et Albion Hall, où il a très tôt obtenu le droit de jouer à ce sport typiquement anglais. Sa passion, encore une fois, est restée trop égocentrique pour que je m'intéresse à son histoire.

 

Ce livre a été lu dans le cadre du prix Océans.

prix

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 15:39

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édition Folio - 146 pages

 

Quatrième de couverture :

 

Zhao le soldat, autodidacte inflexible dévoué au régime, et Ayamei la révoltée, chef de file du mouvement étudiant, courent dans les rues sombres de Pékin. La Place de la Paix céleste est couverte du sang des étudiants. Du sang des enfants de la Chine moderne, élevés dans l'idéologie étouffante du régime maoïste. Ayamei se cache, quitte Pékin, parcourt des milliers de kilomètres, fuit vers la montagne. Inlassablement Zhao suit sa piste. Son acharnement est à la mesure de sa foi dans le régime : aveugle et sans limites. Mais au long du chemin, le soldat tombe sur différents écrits que la jeune fille sème derrière elle. Au terme de cette longue traque, Zhao se laissera-t-il contaminer par la beauté et la poésie ou choisira-t-il d'ignorer la voie qu'Ayamei est en train de découvrir ?

 

 

Defi-PR-4Défi premier roman chez Anne

 

 

 

 

Mon avis :

 

Bien que j'ai un roman de Shan Sa dans ma PAL, je ne suis toujours pas parvenu à le lire. J'ai emprunté son premier roman à la bibliothèque, et je dois dire que je suis agréablement surprise.

Ce roman est d'une simplicité tragique. D'un côté, Ayamei, chef du mouvement étudiant presque malgré elle. De l'autre, Zhao, devenu soldat pour soulager sa famille trop pauvre pour subvenir au besoin de tous leurs enfants. Si Ayamei ne rencontrera jamais Zhao, lui apprendra à la découvrir, lui dont l'univers est si différent du sien.

L'écriture est simple, rigoureuse, mettant en valeur l'absurdité de la tragédie qu'Ayamei a vécu pendant son adolescence. La seule lueur d'espoir est que la solidarité est encore possible, bien qu'être solidaire soit extrêmement risqué - dénoncer est tellement plus facile.

Le voyage d'Ayamei nous mènera de la Chine urbaine à la Chine des campagnes, des monts et des bois, où l'arrivée des camions de soldat ne peut pas passer inaperçue, où les activités traditionnnelles sont encore en usage - et la fuite peut-être, je dis bien peut-être plus facile.

Porte de la paix céleste est une belle rencontre, à la fois avec l'auteure et avec les personnages. 

Dragon2012feu

Le challenge Dragon 2012 organisé par Catherine

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 14:44

Plume

Voici ma troisième participation aux Plumes.

 

21 h 30 : sous la couette.

Silas trouve que je me dévoue trop à mes patients. Surtout Russel. Je lui rappelle que :

-          - c’est lui, Silas Chépukoi, que j’aime.

-          - Russel a les mains froides, et tout le reste aussi.

21 h 35 : Silas me demande ce que j’entends par « tout le reste ».

21 h 36 : exactement ce que je viens de dire. Un vampire, c’est entièrement froid.

21 h 37 : « Tu as vérifié par toi-même ou tu parles par oui-dire ? »

21 h 38 : Je lui rappelle que les vampires gays sont rares.

21 h 39 : « Et Lestat ? »

21 h 40 : Je lui re-rappelle que les exceptions existent et que j’aimerais bien dormir.

21 h 41 : Silas me répond qu’il n’a pas envie de dormir.

22 h 16 : Là, je pense que je vais enfin pouvoir dormir.

22 h 30 : La sonnerie d’urgence.

-          Pour toi ou pour moi.

-          Pour toi. Aucun troll n’est assez stupide pour monter sur le toit en cas d’urgence. Il aurait défoncé la porte, ou la fenêtre. Je t’accompagne, on ne sait jamais, il nous reste encore une vasque à démolir.

Je me rends compte seulement maintenant que je ne me suis pas décrit. Gael de Nanterry, 28 ans, 1 m 78, 55 kg (si, si, c’est possible, vous comprenez que je préfère la pizza au yaourt allégé), cheveux châtain très clair et bouclés, yeux bleus. Bref, je n’impressionne personne. A mes côtés, Silas, 38 ans, 1 m 91, beaucoup de muscles entretenus par la muscu (il vaut mieux, les trolls peuvent être énervés), cheveux ras – et s’il ne les portait pas si court, ils seraient roux. Bref (bis), mon copain de couette en jette – moi, moins.

22 h 40 : ce n’est pas vrai, encore une réaction allergique au sang synthétique arôme verveine. Barnabé, un de mes patients, est fort mal en point.

-          Non, eut-il le temps de me souffler avant de s’évanouir. Xérès.

Encore une légende tenace : un vampire ne se métamorphose pas complètement, il garde les mêmes qualités et les mêmes défauts une fois mort. Pour ceux qui étaient des adeptes forcenés de la dive bouteille, les chercheurs ont créé une ligne de sang de synthèse très parfumée. La spéciale "goût whisky" fait fureur.

00 h 40 : Barnabé se réveille. Il n’est pas au mieux de sa forme. Je lui demande de me décrire ses impressions.

-          C’est comme si tous les wagons d’un train de marchandise m’étaient passés sur le corps, tandis qu’un yacht me tombait sur la tête. J’ai déjà vécu les deux, mais pas en même temps. Le train, c'est en pays wallon, le yacht, en pays monégasque. Cela fait vraiment bizarre d'avoir les deux sensations simultanément.

01 h 40 : il peut repartir. Je signale cependant le cas au haut conseil des vampires, d’autant plus que Barnabé n’est pas un jeunot – après deux cents ans, les vampires sont en général très résistants.

02 h 00 : cette fois-ci, c’est le téléphone.

-          Gaël, j’ai encore un cas d’allergie, je peux venir ? Je t’expliquerai.

02 h 10 : Edouard, le maître à penser de tous les vampirologues de ma génération, se tient devant moi, soutenant avec peine deux nouvelles victimes. Je l’aidais comme je pus à les installer.

-          Puis-je te demander un autre service ? Je suis mandaté par le haut conseil vampirique pour enquêter sur cette affaire.

-          Déjà ?

-          Les non-mortels ont droit à la même protection que les mortels – le dernier discours d’Eric, leur député. Un peu plus, et ils diraient que nous sommes xénophobes. A la tombée de la nuit, je devrais rendre mon rapport devant l’assemblée.

Ouille. Edouard est aussi le porte-parole de la communauté des vampirologues. Parce qu’il est charismatique. Parce qu’il a l’élégance d’un dandy et l’humanisme de Montaigne. Parce que lui seul est capable de garder son calme au milieu d’une assemblée de vampires de la même manière que s’il jouait au whist tout en buvant du thé. Parce qu’il manie parfaitement sa canne-épée en argent, dont il ne se sépare jamais.

-                 Je voudrais d’envoyer trois patients, les trois qui ont vraiment besoin de nous. L’un d’entre eux a une obligation de soin, l’autre est maniaco-dépressif, le dernier … j’ai une tendresse particulière pour lui.

J’acceptai – et me demandai comment l’annoncer à Silas.

3 h 00 : Silas dort ? Non, il boude. Je ne dis rien, car ce n’est pas la moutarde qui lui est monté au nez, c’est le wasabi (minimum).

7 h 00 : j’aurai tout de même réussi à dormir. Silas évoque nos prochaines vacances. L’an dernier, nous sommes allés camper dans un wigwam, au milieu des wapitis, nous avons descendu des rivières dans une yole. J’en frissonne rien que d’y penser – c’est Silas le fan de western, pas moi. Cette année, je crains qu’il ne veuille aller en Australie observer les koalas et autres wapitis, ou pire, m’entraîner dans une yourte au Tibet et examiner des yacks à la saison des amours.

8 h 00 : cours de yoga. Je manque de m’endormir. Zut ! Ce n’est pas moi qui suis censé de me détendre, ce sont mes patients. Dire qu’il suffit de donner un yo-yo ou  un xylophone à un Troll pour le relaxer.

9 h 00 : le premier patient envoyé par Edouard. Je prends mon courage à deux mains (et vérifie que mon coupe-papier en argent est sur mon bureau). J’ajoute que j'aimerai bien de me boucher le nez aussi. Je n’ose lui demander depuis combien de temps il a pris un bain. Et non, tous les vampires ne séduisent pas par leurs bonnes odeurs corporelles. Quant aux cheveux, qu’il porte assez longs, je résiste à la tentation de lui prêter mon shampoin sec, prévu pour les cas d'urgence, car là, mon odorat en est sûr, c'en est un.

Il jette un œil noir sur mon cabinet, avant de se vautrer dans le fauteuil.

-          Obligation de soin, mon œil ! Je suis un vampire, j’aime mordre. Je suis fait pour cela, c’est ma nature. Vous pouvez ranger votre coupe-papier, je ne vous ferai rien (zut, il l’a vu). Vous êtes anémié, je le sens à cette distance. A quoi ça sert de prendre du sang light ?

Note : si les vampires posent des diagnostiques, où va-t-on ?

10 h 00 : Thérapie familiale.

Russel et sa soeur sont assis l'un à côté de l'autre et ne disent pas un mot.4092 de névrose à eux deux. Mes petits-enfants, s'ils sont vampirologues, les auront encore comme patients.

10 h 15 : Julia (soeur de Russell) lui dit tout le bien qu'elle pense de lui.

11 h 00 : fin de la séance. Julia vocifère toujours pendant que je la pousse hors du cabinet. Heureusement, Russell m'aide, sinon, je n'aurai pu la déplacer d'un pouce.

11 h 10 : je reprends un café. Si elle n'avait violemment injurié son frère pendant 45 minutes, j'aurai piqué du nez.

12 h 00 : un énorme loup garou au pelage doré se tient devant moi. Il entre sans façon, traverse le cabinet, pousse la porte de communication avec notre appartement et s'installe sur le sofa.

-  C'est gentil de me rendre visite, papa.

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 13:37

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édition Jean-Claude Lattès - 356 pages.

 

Mon cinquième avis dans le cadre du prix Confidentielles


Quatrième de couverture : 

 

« Dès que je passai le seuil de la maison, je sus que quelque chose n’allait pas. »
1981. Dans sa maison près de Villefranche-sur-Saône, la très jolie Grâce Marie Bataille, trente-trois ans, vit au rythme des retours de son mari, représentant en électroménager, lorsqu’une jeune fille au pair d’origine polonaise vient perturber une vie qui semblait jusque-là tracée à la craie…
En 2010, Nathan, son fils, vient fêter Noël en famille. Mais cette année, tout est différent. Nathan apprend que son père, disparu sans crier gare trois décennies plus tôt, a refait surface. D’inquiétants phénomènes surviennent alors dans la maison familiale.
Dialogue virtuel entre une mère et son fils à trente ans d’intervalle, Grâce invoque les fantômes, les secrets et les non-dits familiaux, sur le rythme staccato d’un thriller psychologique.

 

Circonstance d'écriture :

 

Après deux billets négatifs, il serait temps que je fasse partager des lectures coup de coeur !

 

destin

 

Mon avis :

 

J'ai beaucoup aimé ce livre, et si je l'ai lu rapidement, c'est parce que j'ai été charmé par le style de l'auteur et par l'histoire qu'elle nous racontait.


Déjà, j'ai beaucoup aimé le personnage de Nathan, l'un des deux narrateurs. En dépit des épreuves qu'il a traversées et des secrets de famille qu'il pressent, sans les connaître (c'est le propre des secrets de famille), il a toujours fait face, dans sa vie de famille et dans son travail. J'ai presque envie de dire que c'est l'abandon qu'il a subi très jeune (il n'avait que quatre ans quand son père a claqué définitivement la porte du domicile familial) a fait de lui le père qu'il est devenu, attentif et soucieux. Ses responsabilités font qu'il garde les pieds sur terre, devant les phénomènes étranges qui surgissent dans la maison. J'ai aimé aussi un détail tout simple : quoi qu'il arrive, la première pensée est toujours pour ses enfants. Vont-ils bien ? Sont-ils affectés par ce qui s'est passé (l'un des incidents a lieu dans leur chambre) ? Après seulement, il s'intéresse aux deux autres adultes en présence, sa mère Grâce et sa soeur Lise.

 

Il y a trois Lise, dans ce roman : celle que voit Nathan, petit frère "chochotte" qui se souvient des persécutions de sa grande soeur, celle de Grâce, fille chérie, préférée, et enfin la vraie Lise, peu satisfaite de son travail, et encore moins de sa vie sentimentale, plus que chaotique. C'est Lise qui a le plus morflée du départ de leur père, c'est elle aussi qui est la moins apte à supporter le choc de son retour.

 

Quant à Grâce, elle est la deuxième narratrice de cette histoire, grâce à son journal, tenu trente ans plus tôt. Bien sûr, je ne peux comprendre Grâce: j'ai le même âge qu'elle (34 ans) et je ne me considère pas comme "foutue" physiquement. Il faut dire que contrairement à elle, je ne veux surtout pas retrouver le corps de mes vingt ans - mais je dis "tant mieux" à toutes celles qui ont eu la chance d'être mince très jeunes. Plus que la déchéance physique ressentie par Grâce, ce sont ses tourments psychologiques et sa déchéance morale que son journal nous donne à voir. Nous sommes au début des années 80, quand le paraître et l'avoir prennent le pas sur l'être tout entier. Je ne peux m'empecher de faire un rapprochement avec France 80 de Gaëlle Bantegnie un très beau premier roman. Grâce est indépendante financièrement depuis qu'elle a repris son travail : elle peut ainsi aller chez le coiffeur et s'offrir de nouveaux vêtements sans craindre de puiser dans le budget familial. Son mari compense ses absences et son manque d'amour par tous les nouveaux appareils ménagers qu'il lui offre et la présence d'une charmante jeune fille au pair pour veiller sur les enfants. Si Colin et Soline sont le centre de la vie de Nathan, il n'est pas un mystère que Lise et Nathan ne sont pas le centre de la vie de Grâce, qui ne se soucie pas véritablement d'eux, ni dans le passé, ni dans le présent, mais préserve du mieux qu'elle peut les apparences.

 

Grâce est un très beau roman, très maîtrisé, très prenant, qui confirme qu'il sera difficile de départager les différents titres de la sélection du du prix Confidentielles

 

regions.jpgChallenge vivent nos régions par Lystig 

 


 


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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 00:15

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éditions Points - 296 pages.

 

Mon quatrième avis dans le cadre du prix Confidentielles

 

Quatrième de couverture : 

 

Bix Sabaniego, écrivain parisien au succès modeste, s’ennuie. Un jour, une dispute conjugale le tire hors du foyer familial. C’est le début d’une longue errance fortement alcoolisée, une chute sans fin qui le conduit du canal Saint-Martin jusqu’à Monaco. En route, il croise des compagnons de beuverie, le plus grand joueur de poker de tous les temps, une vieille femme figée dans l’attente de son infirmière et un ours kidnappeur…

 

Mon avis :

 

J'ai commencé ce livre dimanche et je l'ai terminé hier péniblement. Je n'aurai qu'un conseil : fuyez ! Il ne se passe strictement rien d'intéressant dans ce roman, rempli de parenthèses imbriquées les unes dans les autres. Se lamenter sur son sort d'écrivain moyen, s'alcooliser, raconter le destin de poivrots, d'obsédés (tout court) et de cruches obsédées sexuelles, avec moult descriptions très parlantes et pas très recherchées, voici en substance ce que propose ce livre dont j'attendais beaucoup et qui ne m'a procuré qu'un insondable ennui devant tant de pauvreté. 

Je ne m'étendrai pas d'avantage : d'autres livres, bien meilleurs, m'attendent.

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 15:52

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édition Kana - 194 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Sébastian est majordome au service de Ciel Phantomhive, héritier d'une grande famille de la noblesse anglaise. En matière d'érudition, d'éducation, d'art culinaire, rien à redire, il est parfait. Mais ne vous fiez pas à sa distinction, si vous vous en prenez à son jeune maître, vous découvrirez sa vraie nature...

 

 

Dragon2012feu

Le challenge Dragon 2012 organisé par Catherine

 

Mon avis :

 

J'ai pris plaisir à retrouver Sébastian et Ciel dans le second tome de leurs aventures, plus sombre que le précédent - comme si c'était possible, dans un univers déjà très dark et qui vire au red avec la mission qui est confiée à Ciel. En effet, il est depêché à Londres, sur ordre de la reine, pour enquêter sur les meurtres de Jack l'éventreur.


Autant dire que dans ce tome, le comique, le tragique et le glauque se cotoient. Le tragique, par le sort réservé aux prostituées. Le comique... Il est très présent, même si, eu égard au développement de l'intrigue, le lecteur peut se demander s'il n'a pas souri un peu vite devant certaines situations. Le glauque... Il est dans les éclaboussures de sang, et dans le dénouement de ce second tome.

 

Quant à Sébastian, il est toujours le parfait majordome, prompt à réparer les gaffes des autres domestiques, et à exécuter les ordres de son maître. Il apparaît aussi sensible à une beauté au regard intense aux reflets d'ambre.  

 

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Challenge Sur les traces du Japon

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