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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 21:30

J'ai été taguée par Syl

 

Voici le principe de ce tag :

 

Il ne faut pas prendre trop de temps pour y penser. Il s'agit de dresser la liste des quinze premiers auteurs qui nous ont influencé et qui resteront toujours dans nos coeurs, en moins de quinze minutes.

 

Il faut ensuite taguer quinze amis...


Je dois avouer que j'ai constitué cette liste en moins de dix minutes, et que j'ai ajouté entre parenthèses mes oeuvres préférées.

 

Gustave Flaubert (Salammbô).

Emile Zola (les Rougon-Macquart).  

André Gide (Les Faux-Monnayeurs)

Racine (Andromaque, Bérénice)

Tchekhov (L'ours)

J.K. Rawlings (Harry Potter).

Molière (toutes ses comédies)

Balzac (Splendeurs et misères des courtisanes).

Pierre Bottero (Ewillan, Ellana)

Chrétien de Troyes (Cligès, Perceval, Yvain).

Colette (La naissance du jour).

Harlan Coben (Ne le dis à personne)

Théophile Gautier (Le capitaine Fracasse).

Georges Simenon (tous les Maigret)

Agatha Christie (toutes les enquêtes d'Hercule Poirot)

Fred Vargas (Un lieu incertain).

 

Oui, je sais, il y a seize auteurs, et non pas quinze. Impossible de choisir... et je préfère le chiffre 16 au chiffre 15.

 

A mon tour, je tague (pas sûre du tout de l'orthographe du verbe, un comble non ?) Strawberry, Morag, Céline et Pauline.  Nous sommes loin du chiffre 15 ? N'ai-je pas dit quelque part que je n'étais pas forte en maths ? Et bien maintenant, c'est fait.

 

 

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 15:43

Plage.jpg  

Titre : Plage.

Auteur : Marie Sizun.

Editeur : Arléa.

Nombre de pages : 262.

 

Quatrième de couverture :

 

Un peu perdue sur une plage bretonne, une femme attend l’homme qu’elle aime. Il a promis de la rejoindre à la fin de la semaine, pour huit jours ensemble. Il est marié. Dans l’impatience heureuse, puis l’anxiété de cette attente, elle trompe sa solitude en regardant, en écoutant autour d’elle tous ces gens en vacances… Images et voix diverses qui font remonter en elle des souvenirs tantôt proches, tantôt lointains, qui, bientôt, lui parlent étrangement.

Qu’il vienne ou non, cet homme attendu, elle ne sera plus jamais la même.

Avec un art qui lui est propre, Marie Sizun dresse le portrait tout en nuances d’une femme d’aujourd’hui. Avec finesse, elle explore l’intimité des êtres dans leurs moments de doutes et de passion.

 

Mon avis :  

 

 Une voix solitaire s’élève, celle d’Anne, la narratrice. Seule, elle l’a toujours été, surtout depuis la mort de son père. Pas d’amis, pas de mari, une rivalité sourde avec sa mère, une admiration sans borne pour son père, tel pourrait être le portrait d’Anne.



Anne attend. Son amant, François, un homme marié, doit venir la rejoindre à la fin de la semaine, dans une petite station bretonne qu‘ils ont choisi ensemble. Anne est venue plus tôt afin de préparer sa venue. Les coups de téléphone de son amant, trop rares, trop brefs, rythment ses journées, et entre chacun d’eux se prolonge cette attente, heureuse d’abord, puis plus inquiète, au fur et à mesure que les appels se raréfient. Alors elle observe les personnes, chaque jour différentes, qui prennent place sur la plage, elle cherche à deviner les titres des livres lus par les plaisanciers (je dois dire que je fais la même chose, et pas seulement sur la plage). Elle écoute des bribes de conversations qui font parfois remonter des bribes de souvenirs.



L’absence de l’homme aimé lui permet de ne plus être dans l’immédiateté du bonheur, et de se livrer à l’introspection. Ce n’est sans doute pas un hasard si elle reproduit (inconsciemment ?) la situation qu’elle a connu enfant en choisissant comme amant un homme qui ressemble à ce père qu’elle admirait tant, mariée à une femme faible, fragile des nerfs.



 De ces sept jours, elle sortira transformée, et même ses relations avec sa mère prendront une autre teinte. Je n'irai pas jusqu'à parler de renaissance, non, je dirai plutôt d'une ouverture aux autres, comme si ce qui l'avait tenu si longtemps à l'écart n'existait plus.

 

Un regret toutefois : les couleurs de la couverture sont jolies, mais n’illustrent pas l’histoire.

 

challenge-du-1-litteraire-2010



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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 11:41

Le-souffle-de-la-hyene.jpg 

Titre : L’autre, tome 1 : le souffle de la hyène.

Auteur : Pierre Bottero.

Editeur : Rageot.

Nombre de pages : 300

 

 

Quatrième de couverture :



 

- Ne me touche pas…

La voix, cassée, était à peine humaine et les yeux qui se fixèrent sur Natan ceux d’un fauve.

- Ne me touche… surtout pas !

La main de Natan retomba sans force. Il eut le temps de voir un rayon de lune accrocher une larme sur la joue de Shae.

Il s’évanouit.



 

Mon avis :



 

Il me restait trois livres de Pierre Bottero dans ma PAL. Je voulais absolument les lire avant la fin de l’année, afin de les inclure dans le challenge d’Edelwe.



Le souffle de la hyène est le premier tome de la trilogie L’autre, et je lui ai trouvé de nombreux points communs avec La Quête d’Ewillan, tout en restant une œuvre originale. Natan est un adolescent doté de prodigieuses capacités, sa vie est menacée, tandis que le hasard lui fait rencontrer (le hasard s’appelle Rafi) une adolescente orpheline, maltraitée par son tuteur (comme Ewillan). Elle a, tout comme Salim, le pouvoir de se métamorphoser - ou plutôt elle subi les contraintes d’une métamorphoses. Ils vivent dans un monde contemporain, le monde parallèle, qui fait brusquement irruption, est une vraie révélation pour eux et pour nous.

 

Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer, et lire le style inimitable de Pierre Bottéro est toujours un bonheur. Les péripéties, toutes plus surprenantes les unes que les autres, s’enchaînent en accordant tout de même aux lecteurs de légères pauses (la rencontre avec la Famille, le petit déjeuner avec Enola, anagramme d’alone, seule en anglais). Ces mouvements faussement rassurants permettent aux lecteurs de formuler de nouvelles hypothèses de lecture, que la suite du récit vient contredire. Parfois, j’avais l’impression de me retrouver dans un film d’action hollywoodien.



J’aime beaucoup le personnage de Natan, déjà adulte, déjà mûr. Il accepte sans broncher ses pouvoirs mais refuse d’accepter les règles et les conventions de sa Famille. En dépit de quelques membres charismatiques, elle m’a parue fort antipathique, trop imbue d’elle-même, trop fière d’avoir éliminée les autres Familles, et constamment méfiante. De ce fait, la quête dans laquelle Natan et Shae se lancent est rendue plus ardue encore - comme si elle ne l‘était pas déjà.



J’ai hâte de lire Le maître des tempêtes.



Objectif-copie-1Challenge-Pierre-Bottero



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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 17:31

rouge.jpg

 

Titre :  Mort d'une héroïne rouge.

Auteur :Qiu Xialong.

Editeur : Points.

Nombre de pages : 502.

 

Quatrième de couverture :

 

Shanghaï, 1990. Le cadavre d'une jeune femme est retrouvé dans un canal. Pour l'inspecteur Chen et son adjoint Yu, l'enquête se transforme en affaire politique lorsqu'ils découvrent que la morte était une communiste exemplaire. Qui a pu l'assassiner ? Chen et Yu vont l'apprendre à leurs dépens,car, à Shangaï, on peut être un camarade respecté et dissimuler des moeurs déroutantes.

 

Circonstance de lecture :

 

Ce livre participe au challenge Tour du monde et au challenge ABC Babélio.

 

Mon avis : 

       

Je poursuis mon tour du monde des romans policiers, et mon challenge ABC. Je m’arrête aujourd’hui en Chine, avec les inspecteurs Chen et Yu.

 

Autant commencer par le commencement : Meurtre d’une héroïne rougeest leur première enquête ensemble. Chen vient tout juste d’être nommé inspecteur principal. Il a eu beaucoup de chance, il a eu une promotion en dépit de sa jeunesse, il vient d’emménager dans un appartement alors qu’il est célibataire, là où tant de ces collègues mariés sont sur liste d’attente. Fils d’universitaire, il ne se destinait pas à entrer dans la police, les événements politiques en ont décidé autrement. Il en garde cependant un goût prononcé pour la littérature. Il traduit des romans policiers (ce qui lui a permis pendant longtemps de survivre) et écrit des poésies qui sont qualifiés de «moderne», ce qui est quasiment synonyme de «suspect, dangereux». Sa vie amoureuse est placée sous le signe du sacrifice (et non de la résignation). Tout long de l’enquête, il va se remémorer des vers classiques d’une grande beauté, qui apporte un peu de répit dans un univers agité.

 

Yu est son adjoint. Il vit avec sa femme Peiqin et son fils dans une petite chambre, son père, policier à la retraite, habite non loin. Ils ne vivent pas trop mal, parce que Peiqin est courageuse, débrouillarde, parce qu’ils s’aiment et savent se réjouir de leurs petits bonheurs quotidiens. Yu a cependant un défaut : il est impulsif. Etre incapable de cacher ses émotions peut être préjudiciable, face aux exigences du Parti. Yu et Chen vont tous les deux très bien s’entendre, car ils ont tous les deux la même exigence : trouver le coupable, quelles que soient les embûches sur leur chemin.

 

Cette enquête s’annonçait sous les meilleurs auspices, et les enquêteurs, pugnaces, vont trouver des indices, et une piste sérieuse. Enquêter en Chine est cependant très différent de ce que nous avons l’habitude de lire en Occident. Chen doit rendre des comptes au Parti, qui veut absolument voir dans cette affaire une affaire politique - et Chen, lucide, découvrira qu’il a été manipulé, que la recherche de la justice n’est pas ce qui va lui permettre de conclure son enquête. En effet, Guan est une héroïne rouge, sa vie devait servir de modèle pour les autres. Effectivement, Chen découvrira une travailleuse irréprochable, discrète, réservée, à la vie privée inexistante. Patiemment, il va interroger les collègues, les voisins, les marchands ambulants, et en apprendre un peu plus sur elle. Beaucoup plus. Des faits qui ne cadrent pas avec son portrait d’héroïne rouge. La solution que vont trouver les cadres pour châtier le meurtrier tout en servant leurs intérêts est pour le moins tortueuse.

 

Plus encore que l'enquête, c'est un voyage au coeur du Shangaï de 1990 que nous propose l'auteur. Rien ne nous est caché, des logements, vétustes, aux transports en commune, en passant par la nourriture. Les repas de Chen et Yu nous sont longuement racontés, chaque restaurant, ou chaque échoppe nous est décrit avec soin, non pas tant parce que la gastronomie occupe une place importante dans leur vie (Chen a aidé un de ses amis à ouvrir un restaurant) que parce que manger à sa faim n'a pas toujours été une évidence. Plus encore,espérer un peu d'intimité est illusoire. 

 

Mort d'une héroïne rouge est un roman policier amer, aux héros attachants.

 

challengeabccritiques1                                                         logo3

 

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 14:37

Deborah.jpg

Titre : Déborah, la femme adultère.

Auteur : Régine Deforges.

Editeur : Le livre de poche.

Nombre de pages : 247.

 

Quatrième de couverture :

 

 

Quand la jeune et belle Déborah, fille de scribe, cultivée, Mais mariée contre son gré à un vieillard impuissant, est surprise endormie auprès de son cousin, elle doit être lapidée pour adultère. Seul Jésus s’élève contre la vindicte populaire : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Dans la Palestine occupée par les Romains, le peuple juif est divisé : les nantis penchent pour la collaboration avec l’occupant, tandis que les Zélotes le combattent. De leur côté, les prêtres tentent de préserver leurs privilèges. Jésus, lui, prêche l’amour du prochain et chasse violemment les marchands du Temple… Au cœur de ces conflits, que va devenir Déborah après avoir échappé à la mort.

Dans ce bouleversant roman, Régine Deforges réinvente la vie de ceux et de celles qui suivirent un homme nommé Jésus, entre doute et foi, entre fidélité et trahison.

 

Mon avis :

 

Tout d’abord, je tiens à remercier le forum Partage-lecture et les éditions Le livre de poche pour ce partenariat.

 

Autant le dire tout de suite, j’ai été déçue à la lecture de ce livre. Mes attentes de lectrice n’ont pas été comblées.

 

Pourtant, le premier chapitre m’avait bien plu, parce qu’il racontait l’histoire de Déborah, l’héroïne du livre. Le style était fluide, agréable à lire, alors que je redoutais  un texte ardu.  (Je lis peu de romans historiques)

 

Puis, tout change dès le second chapitre, car ce n’est plus la même histoire qui m’était raconté. Je lisais la vie de Jésus et de ses disciples. J’ai cru que ce ne serait qu’une parenthèse, et que l’action se recentrerait très vite sur Déborah. Il m'a fallu attendre presque deux cents pages pour qu’elle tienne à nouveau le rôle principal. Certes, elle était parfois au centre de l’action : accusée d’adultère, elle a la vie sauve, grâce à Jésus. J’aurai simplement aimé que ses fuites successives et le fait qu’elle ait été retrouvée avec son cousin nous soit raconté de manière directe, non par le biais d’un retour en arrière.

 

Je n’étais pas au bout de mes peines, car l’histoire en elle-même est composée de nombreux récits enchâssés les uns dans les autres. Cette technique narrative aurait pu rendre la narration plus vivante : le lecteur se trouve ainsi dans la même position que la majorité des personnages, qui « écoutent » eux aussi le récit. Elle ne parvient qu’à la rendre ennuyeuse. Quant au texte, il me donnait l’impression désagréable de lire une récriture, ni heureuse, ni utile, de la Bible, et cette impression n’allait plus me quitter de toute la lecture. Bien sûr, je me suis interrogée sur les raisons qui l'ont poussée à effectuer cette démarche. Serait-ce une volonté de montrer la modernité du texte ? Le désir de prouver que rien n'a vraiment changé ?  Certains peuples étaient opprimés à cause de leur foi, c’est encore le cas de nos jours, ils se révoltent contre l’occupant,  même remarque, un chef s’élève contre la violence mais perd la vie… Les figures christiques ne manquent pas dans nos mythologies modernes, si ce n’est qu’ici, c’est le Christ lui-même qui est mis en scène, et que le dénouement était connu.

 

Reste la place des femmes, et surtout celle de Déborah, qui tout de même donne son nom au roman. Déborah est jeune, belle, savante (elle a mis en musique, à quatorze ans, le Cantique des cantiques), et coquette : la scène dans laquelle les femmes renouvèlent leur garde-robe m’a semblé inutile, pour ne pas dire risible. Les hommes tombent instantanément amoureux d’elle, mais elle aime d’un amour inconditionnel et contrarié son cousin. Curieusement, son histoire d’amour entre elle et Philippe m’a rappelé Tristan et Iseut, y compris lorsque les deux amants sont trouvés endormis. La différence est que le roi Marc, même si ses soupçons reviendront, grâce aux félons qui l’entourent, va alors croire en l’innocence des amants alors que les vieillards vont condamner Philippe et Déborah. Tristan, comme Philippe, est un combattant, si ce n’est que jamais Tristan n’abandonnerait jamais Iseut, comme Philippe a abandonné Déborah. Prendre la fuite est un point commun entre eux : Déborah fuira elle aussi, jusqu’à être rattrapée par son destin. Elle est victime de sa condition de femme, de la faiblesse de son père, et de la force de l’opinion publique. Au risque d’être lourde, je dirai que l’actualité nous prouve que la condition des femmes n’est guère plus enviable de nos jours dans certains pays.

 

Les autres personnages ne sauvent pas le récit. Ils sont peu ou pas décrits, et quand ils le sont, ils sont très beaux (les disciples, les femmes), sans véritable nuance. Pour la majorité d’entre eux la mention de leur âge ou de leurs professions suffit.  En fait, un seul personnage m’a touché : la flamboyante et complexe Marie-Madeleine. Sans hésitation, c’est à elle qu’un roman aurait dû être consacré.

 

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 15:58

50940892.jpg

Titre : La femme de l’allemand.

Auteur : Marie Sizun.

Editeur : Le livre de poche.

Nombre de pages : 286.

  

Quatrième de couverture :

  

Dans le Paris de l’après-guerre, une petite fille, Marion, vit avec sa mère, Fanny, qu’elle adore. Peu à peu, pourtant, une dissonance s’installe, faussant leur relation. Des emportements inexplicables, un silence incompréhensible à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le temps, Marion comprend que sa mère est maniaco-dépressive. Les rôles s’inversent alors. L’adolescente endosse cette raison qui, doucement, abandonne Fanny. Mais l’amour ne suffit pas pour terrasser la folie… Marie Sizun sait dire avec émotion et pudeur l’amour qui rapproche et sépare les êtres.

 

 Mon avis :

   

 

Quelle est cette voix qui s’élève et qui s’adresse à Marion, le personnage principal ? J’ai pensé que c’était Marion, adulte, qui s’adressait à l’enfant et à l’adolescente qu’elle avait été.

 

La vie de Marion, dès son plus jeune âge, est faite de secrets : ne pas révéler que son père est allemand, ne pas révéler que sa mère est maniaco-dépressive. Bien sûr, ce n’est pas ce mot que Marion emploie au début, elle va découvrir petit à petit la réalité de la maladie de sa mère. Il est significatif que le premier souvenir conscient de Marion est celui de la première crise dont elle a été témoin. Chaque fait nous est raconté de son point de vue d’enfant, sans fausse naïveté (jamais le lecteur n’a l’impression d’en avoir deviné plus qu’elle), sans enjolivement.

 

Il n’est pas facile de grandir et de se construire dans ces conditions. La maladie de Fanny impose son rythme au roman. Les périodes d’accalmie sont résumées, toujours vécues dans un mélange d’aveuglement et de défiance, dû en partie aux commentaires de la narratrice. Les crises sont soigneusement racontées : les signes précurseurs, le déroulement et les conséquences.

 

Marion a la chance d’avoir des grands-parents et une grand-tante qui prennent soin d’elle et qui lui assure une existence presque normale. Je peux comprendre aussi que Maud retrouve dans Marion la fille qui s’est éloignée d’elle, et pour Elisa, la petite-fille qu’elle n’aura jamais. De même, lorsque ses origines sont révélées, Marion rencontrera la compréhension autour d’elle - la guerre s’est éloignée, et tout le monde ne songe pas à reprocher aux enfants la faute des parents.

 

Marion aime sa mère, d’un amour inconditionnel, et fait tout pour la protéger. L’adolescence lui apporte cependant le désir de s’émanciper, de vivre les émois ordinaires d’une jeune fille de son âge. Fanny ne voit plus alors en sa fille un double, sa petite Funny, mais une rivale. Marion, qui reconstitue les méandres des raisonnements malades de sa mère, devra choisir entre protéger, encore et toujours sa mère, et se protéger, vivre, enfin, même si c‘est d‘une manière que son entourage ne comprend.

 

Un très beau roman et un vrai coup de cœur.

 

 

 

 

 

challenge           Objectif

 

 

 

 

 

 

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 15:47

un-amour-vintage.jpgTitre : Un amour vintage. 

Auteur : Isabel Wolff

Editeur : France Loisirs, collection Piment.

Nombre de pages : 526.

   

Quatrième de couverture :

   

Phoebe Swift vient d’ouvrir une boutique de vêtements d’occasion à Blacknheath. Pour surmonter sa tristesse due à la mort de sa meilleure amie, elle se réfugie dans son métier : rendre à ces merveilleuses pièces vintage leur splendeur passée et leur offrir une nouvelle vie. Un jour, elle rencontre Thérèse, une vieille dame française qui souhaite lui vendre quelques tailleurs et costumes élégants. Parmi sa garde-robe, Phoebe découvre un manteau d’enfant bleu ciel, datant des années 1940, loin de se douter que celui-ci a un lien profond et intime avec sa propre vie…

 

 

Mon avis :

 

 

Je ne suis pas une fan de chick-litt, j’en lis très peu. Pourtant, ma dernière expérience en la matière (Soirée Sushi d'Agnès Abecassis ) a été plutôt réussi.

 

 

Pour moi, l’archétype de la chick-litt, c’est Confession d’une accro au shopping : une jeune femme qui achète des vêtements, jusqu’à ce que son compte en banque soit dans le rouge, remplit son compte en banque à nouveau, puis redépense tout et plus. Les nombreuses suites n’étaient pas très différentes. J’avais donc l’impression que quand on en avait lu un, on les avait tous lus.

 

 

Un amour vintage d’Isabel Wolff sort pourtant du lot. Oui, Phoebe achète des vêtements, et n’hésite pas à dépenser des sommes extravagantes. Mais elle n’achète pas n’importe quel vêtement. Elle est passionnée par les habits vintage, parce qu’ils sont originaux, résistants, et parce qu’ils ont une histoire, celles des personnes qui les ont portées. Elle est une archéologue du vêtement comme le dit sa mère. Elle les retape, les restaure, mais pas pour elle, elle les vend dans la petite boutique qu’elle vient d’ouvrir. Son but est de rendre les gens heureux.

 

 

Son projet a l’air naïf et futile, Phoebe ne l’est pas. Les femmes qui rentrent dans sa boutique cherchent une robe qui va les rendre plus belle, ou qui va leur permettre d’oublier la grisaille de leur existence. Rien n’est rose dans ce roman, sauf la couleur des robes. Phoebe est rongée par la culpabilité. Bien sûr qu’elle n’est pas responsable de la mort de sa meilleure amie, mais la culpabilité et le remords ne sont pas des sentiments rationnels. Bien sûr, un nouvel homme entre dans sa vie, son passé et son présent sont suffisamment lourds pour l’empêcher de se projeter dans une histoire d’amour.

 

 

Mais c’est dans un passé plus lointain encore, dans les heures sombres de la guerre que Phoebe devra se plonger pour exorciser son passé - et celui d’une de ses clientes, devenue son amie. La déportation, le sort des enfants juifs cachés pendant la guerre sont des sujets rarement traités dans la chick-litt. Cette gravité s’inscrit bien dans la tonalité du roman.

 

 

J’ajouterai que les passionnés de couture apprécieront les nombreuses références, aussi bien aux travaux de ravodage qu’aux grands noms disparus, dont les modèles défilent dans la boutique.

 

Objectif

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 14:04

hansom.gifTitre : Le mystère du Hansom Cab.

Auteur : Fergus Hume.

Editeur : Rivages/Noir.

Nombre de pages : 387.



 Quatrième de couverture :

 

 

Un soir, Malcom Royston, conducteur de fiacre à Melbourne, découvre qu’il transporte le corps d’un homme qui a été manifestement été assassiné. Hormis un étui à cigarettes en cuir de Russie et le mouchoir de soie qui a servi à chloroformer la victime, aucun papier ni signe distinctif ne permettent de l’identifier. Samuel Gorby, détective de la police de Melbourne, va mener une enquête pleine de surprises, qui l’entraînera dans les beaux quartiers de la ville comme dans ses bas-fonds les plus sordides.

Publié en 1886, Le mystère du Hansom Cab est l’une des œuvres les plus célèbres de la littérature policière. Premier roman criminel à accéder au statut de best-seller, il surpassa en ventes les aventures de Sherlock Holmes.

 

« Le Mystère du Hansom Cab, derrière d’apparentes facilités, est avant tout le roman des tensions sociales contemporaines et l’on sera surpris ici du dénouement d’une incroyable moralité… »

Xavier Legrand-Ferronnière (extrait de la préface).

 

Mon avis :

 

J’aime voyage par romans policiers interposés. Voyager dans le temps, voyager dans l’espace, et avec Le mystère du Hansom Cab, je n’ai pas été déçue par ce voyage littéraire. Un meurtre en huit-clos, un coupable idéal au mobile parfait (Brian Fitzgerald), une jeune fille pure et innocente, déterminée à sauver l’homme qu’elle aime (Madge Frettlby), voici les ingrédients de ce roman. Ils ne seront pas sans vous rappeler des romans très connus, comme Le mystère de la chambre jaune, ou certaines enquêtes de Sherlock Holmes. C’est sans compter les deux détectives privés qui vont enquêter tour à tour.

 

 

Nous connaissons tous des couples de détectives, Sherlock et Watson, Hercule Poirot et Hastings. Ils sont complémentaires. Ici, non seulement Samuel Gorby et Mr Kilsip sont dissemblables au possible dans leur physique, leur caractère, leur méthode, mais encore ils sont rivaux. Samuel Gorby a-t-il fait arrêter, grâce à un faisceau de preuves irréfutables, le jeune Brian Fitzgerald ? Kilsip, engagé par son avocat, va mettre toute son ardeur à prouver son innocence et à découvrir le vrai coupable, scindant ainsi le roman en deux parties symétriques.

 

 

N’allez pas croire qu’ils soient les deux seuls personnages hors du commune. Si l’intrigue est aussi savoureuse, c’est que nous croisons une galerie de personnages truculents. Prenons les logeuses : ni Mrs Hableton, la logeuse d’Oliver Whyte, la victime, ni Mrs Sampson, celle de Brian Fitzgerald, si drôle par l’absurdité des anecdotes absurdes qu’elle égrène, ne dépareraient la Comédie Humaine. Quant à la mère Guttersnipe, elle m’a semblé tout droit sortie d’Oliver Twist, Fagin n’est pas loin. Hume semble avoir rattaché à plaisir tous les défauts moraux et physiques à ce personnage. Les jeunes filles qui l’entourent m’ont inquiété : comptait-elle les pervertir, comme elle l’a fait avec Sal, sa propre petite fille ?

 

Moralité et immoralité se trouvent bouleversés dans ce roman. Des personnes innocentes ont failli être condamnés, ou ont beaucoup souffert : ni Brian ni Madge ne sortent indemnes de ce qu’ils ont découvert, et si la situation de Sal s’est améliorée, elle le doit à la générosité (pas seulement matérielle) de Madge, puisque sa vraie famille n’a jamais cherché son bien être. Quant aux vrais coupables, ils auraient pu connaître un sort plus douloureux.

 

 

Je remercie chaleureusement Bernard, membre du forum Partage-Lecture, de m’avoir permis de découvrir ce roman.

 

 

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 21:21

Le roman policier est mon genre littéraire de prédilection : j'en lis beaucoup, j'aime découvrir de nouveaux auteurs et avec eux, de nouveaux horizons littéraires. Pourtant, quand je regarde la liste des articles publiés sur mon blog, force est de reconnaître que ce genre est dépassé  par la littérature de jeunesse.

 

Par conséquent, lorsque j'ai découvert le rendez-vous proposé par Liyah « Mercredi : Journée Des Enfants », je me suis dit qu'il ne pouvait pas mieux tomber (et les logos sont absoluement superbes). .

  

 En quoi consiste "Mercredi : Journée des enfants ?" C'est très simple : chaque mercredi (enfin, dans mon cas, ce sera plutôt un mercredi sur deux), il s'agit de poster un billet sur le thème de l'enfance. Autant dire que le choix est très vaste : des livres destinées aux enfants, des albums, des chansons, des films voire des recettes de cuisine. Il peut s'agir également de livres destinés à un public adulte mais dont le thème est l'enfance.

 

Voici le lien vers le blog de Liyah : link

 

et surtout le logo que j'ai retenu :

 

58202548 p

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 16:43

 

Indiens

Titre : Les indiens.

Auteur :Franck Prévost

Illustration : Régis Lejonc.

Editeur : éditions l'Edune.

Nombre de pages : 58.

 

Quatrième de couverture :

 

Le ciel n'est pas souvent bleu dans la cité et il n'y a guère que Hakim pour chanter à tue-tête que son papa il est beau, que son papa c'est le soleil.

 

Hakim a trente-huit ans, il est un peu l'idiot du village.il est surtout l'Apache le plus drôle que les enfants connaissent ! Chaque jour, il vient jouer aux indiens avec ses camarades de CM2 jusqu'à cette terrible nuit.

 

Mon avis :

 

Ce livre fait partie de la sélection des dévoreurs de livres niveau 5e. Comme je n'ai pas eu l'occasion de le lire pendant les vacances, je l'ai découvert récemment. J'ai été averti que la narration était assez particulière, je ne m'attendais pas à me prendre une telle claque.

 

Le récit mélange texte et image, sauf que, contrairement à un roman de littérature jeunesse ordinaire, les images n'illustrent pas le récit, elles prennent le relais et montrent ce qui ne pouvaient pas être dit.

 

Un exemple, le plus frappant : le narrateur rentre chez lui avec son père quand des coups de feu éclatent. Le père se jette alors sur lui pour le protéger. La scène, qui n'aura duré que dix minutes, s'étend sur quatre pages, soit quatre planches de dessin. La perception du temps est dilaté par la peur, le froid, l'attente, les sensations se font plus aiguës.  

 

Ce n'est qu'au matin qu'il apprendra la tragique réalité : Hakim a été tué, lors d'un règlement de compte qui ne le concernait pas, qui ne concernait d'ailleurs qu'une poignet d'individus de la cité. La vie, ordinaire, que Franck Prévost avait si bien su rendre, et Régis Lejonc illustrer, est bouleversée par la douleur et la colère des enfants. Certes, les enfants pourront parler de ce qu'ils ont vécu, de ce qu'ils ont ressenti et la parole s'avère libératrice. Jusqu'à quel point ? Jusqu'à quand ? Ce sont ses deux questions que posent le dénouement.  

 

 

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