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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 16:14

fils.jpgTitre : Le septième fils.

Auteur :Arni Thorarinsson.

Editeur :Métalié.

Nombre de pages : 351.

 

Quatrième de couverture :

 

Les soirées sont longues dans le port d'Isafjördur, la capitale des fjords de l'ouest de l'Islande, quand on est chargé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel et qu'on rêve de retrouver sa petite amie laissée à Reyjkavik. Et puis ont découvre que les bars des hôtels abritent des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d'enfance, qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, une chanteuse pop, qui a failli gagner le titre de Nouvelle Star, les groupies respectives de ces gens importants, et une petite troupe d'adolescents en révolte.

 

Des maisons brûlent, des tombes sont profanées, des touristes lituaniens sont volés et soupçonnés de trafic de drogue, des droits de pêche ont été bradés, tout s'emballe, tandis qu'à Reykjavik on retrouve le corps d'un homme politique, nouvel espoir de la gauche et ex-mari de la mère de la presque Nouvelle Star.

 

Einar, le correspondant du Journal du soir, malmené par la séduisante commissaire de police, mène l'enquête avec son air désabusé, sa nonchalance et une iroinie qui lui permettent d'apprivoiser les témoins et de porter un regard sans préjugés sur les événements.

 

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Mon avis :

 

J'aime beaucoup cet auteur, et surtout le personnage d'Einar, cet enquêteur malgré lui rempli d'humour et fan de rock. L'enquête, comme dans les deux tomes précédents, prend la forme d'un journal de bord, déroualant les jours de la semaine, rythmé par les morceaux de musique préférés du journaliste. Je n'ai qu'une déception en poursuivant cette série : pourquoi les quatre premiers tomes n'ont-ils pas été traduits en français ? Je sais que je prends souvent les séries policières en cours de route, mais pour une fois, je n'y suis pour rien.

 

Bonne nouvelle : Einar a désormais une véritable vie amoureuse. Je peux même dire qu'elle est tumultueuse et que sa nouvelle petite amie est pour le moins passionnée. Mauvaise nouvelle : l'exil d'Einar s'aggrave. Non comptant d'être confiné dans le Nord, il a désormais le privilège d'écrire des articles sur l'Ouest du Nord.  Il n'a d'autres choix que d'accepter, surtout que la malchance est avec lui. Alors que tout est calme à Akureyri, les troubles augmentent à Isafjördur. Un incendie, d'abord, qui, heureusement, ne cause que des dégats matériels. C'est l'occasion d'évoquer le nombre record d'incendies non résolus en Islande, des incendies dans des endroits parfois très stratégiques. Avançons encore un peu plus et nous découvrons (encore) la situation économique désastreuse de certaines régions d'Islande. Le "découragement" et le "désespoir" règnent en maître, s'opposant ainsi aux magouilles des plus riches et aux initiatives peu nombreuses pour s'en sortir. Einar porte un regard à la fois lucide et ironique sur les politiciens, qui se gargarisent de leurs beaux discours sur le développement économique, et sur les jeunes qui "sont tellement pressés de s'en mettre plein les poches qu'ils n'ont même plus le temps de passer leurs diplômes".

 

Surviennent alors deux disparitions, puis une troisième et un vol de camping-car. Tout s'affole car deux des disparus sont des célébrités. Einar éprouve des difficultés : s'il a la chance de recueillir des confidences, il doit faire face à une commissaire de police dont la conscience professionnelle n'a d'égal que celle d'Einar, c'est à dire qu'elle ne livrera que le strict minimum à la presse, tandis qu'il cherche à obtenir le plus possible, avec des méthodes que lui-même trouve parfois discutables.

 

L'enquête peut paraître lente à se mettre en place, pour moi ce rythme me convient parfaitement. Par rapport au premier tome de la série, je trouve même que les péripéties sont plus nombreuses, les retournements de situation vraiment surprenants. Comme dans l'Oiseau de mauvais augure de Camilla Lackberg, Arni Thorarinsson parle avec subtilité de la télé-réalité, du désir d'être connu ou reconnu, et des dérives potentielles. Il évoque aussi, comme dans Le temps de la sorcière, les risques liées à la mondialisation, n'hésitant pas dans les deux cas à détourner les clichés pour offrir des péripéties inattendues et à placer son héros dans des situations à risque.

 

A la fin de ce tome, Einar se retrouve face à un choix. J'espère que le prochain tome de ses aventures (celui-ci date de 2008) paraîtra bientôt en France.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 19:09

arni-thorarinsson-le-dresseur-d-insectes.jpgTitre : Le dresseur d’insectes.

Auteur : Arni Thorarinsson.

Editeur : Points.

Nombre de pages : 443.

 

Quatrième de couverture :

 

Chaque année, la grande fête des commerçants d’Akureyri, au Nord de l’Islande, apporte son lot de gueules de bois, de dépucelages, d’agressions et de viols. Mais pour Einar, correspondant du Journal du soir, l’événement à couvrir se situe ailleurs : dans une vieille maison que l’on dit hantée, le corps d’une jeune blonde flotte dans une baignoire. Aucune disparition n’a pourtant été signalée.

 

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Mon avis :

 

Quelle joie de retrouver Einar, le journaliste-enquêteur exilé dans le nord de l’Islande. Lui, par contre, ne nage pas dans le bonheur : l’actualité est si dense qu’il en est réduit à faire un reportage sur une maison hantée, sur les indications d‘une mystérieuse informatrice. Sa vie sentimentale est toujours aussi mouvementée : Snaelda proteste dès qu’elle n’a pas son petit déjeuner. Sa vie familiale s’améliore : il a le bonheur de voir sa fille, accompagnée de son petit ami, le rejoindre. Moins drôle, Gunnsa se livre à quelques excès de boisson, comme presque tous les participants de la merveilleuse fête Toute-en-un, la fête des commerçants. Agressions et viols sont en augmentation, la police est débordée.

 

Einar a beau être bourré d’humour, il dresse un portrait fort peu valorisant de l’Islande. Alcoolisme et violence sont au rendez-vous, la mondialisation gagne du terrain et, si les étrangers sont les bienvenus, ils sont néanmoins accusés de bien des maux. Les agresseurs venaient toujours «de l’extérieur». Le passé n’est guère plus glorieux, il est juste derrière eux, et tant pis s’ils hantent toujours certains.

 

Einar est un homme bourré de charme, ce qui ne l'empêche pas de partager avec Erlendur Sveinson un profond humanisme. Einar sait aller au-delà des apparences, qu'elles soient rebutantes ou éblouissantes. Ses enquêtes lui montrent trop souvent ce que dissimulent la respectabilité, la position sociale, ou la célébrité. Einar est journaliste et s'il n'a pas tous les moyens d'investigations de la police, les méthodes qu'il utlise et son entètement portent leur fruit. Tant mieux aussi pour son journal : un scoop est toujours bon à prendre, et ce prétexte est toujours bon pour que justice soit faite.

 

Einar et son informatrice partagent un goût commun pour le rock et le groupe The Kinks. Aussi, si vous voulez être dans l'ambiance musicale de ce roman, vous pouvez écouter Victoria, chanson dont l'un des personnages principaux a emprunté le nom.  

 

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 21:10

olafur_simonarson_cadavre_voiture_rouge.gifTitre : Le cadavre dans la voiture rouge.

 Auteur : Olafur Haukur Simonarson  

Editeur : Points

Nombre de pages : 284   

 

Quatrième de couverture :    

 

Divorcé, chômeur, Jonas accepte un poste d’instituteur dans un petit port perdu au nord de l’Islande. Il espère y mener une vie paisible, loin des homme, mais la réalité s’avère un peu plus lugubre. Sourires hypocrites, intimidations, menaces, tentatives de meurtre… Dans le brouillard islandais, ce lieu supposé être un havre de paix ressemble furieusement à un traquenard.  

 

Mon avis :

 

Olafur Haukur Simonarson est un dramaturge reconnu en Islande, un romancier, pour adulte et pour enfants. Le cadavre dans la voiture rouge a été publié en 1986, il est donc bien antérieur aux œuvres d’Arnaldur Indridason et d’Arni Thorarinsson. Ce roman n’est pas un roman policier, mais un roman noir, très noir.

 

Jonas est un archétype : divorcé, sans emploi, (un peu) porté sur la boisson, il est exilé dans le nord du pays, (comme Einar, le héros d’Arni Thoriransson) parce que son cousin, qui en a assez de l’avoir à sa charge, lui a trouvé un poste d’instituteur. Si les premiers cours avec ses élèves se déroulent bien (il n’en sera plus guère question), il remarque certains faits qui l’étonnent, trouve (avec justesse) le directeur de l’école antipathique, et se met en tête d’enquêter sur la disparition subite de son prédécesseur.

 

La structure de ce récit languissant devient alors très répétitive et très ennuyeuse. Jonas questionne, n’obtient que des réponses évasives, quand ses interlocuteurs ne se dérobent ou ne se fâchent, et il se retrouve à chaque fois dans une situation délicate.

 

La vision de l’Islande donnée par Simonarson est encore plus pessimiste que celle de ses successeurs. D’un côté, les hommes travaillent de manière épuisante, sur la mer ou à la conserverie. Les notables sont mieux lotis : ils magouillent et ne supportent pas l’irruption d’un étranger dans leur village. Quant aux femmes, elles sont soit cloitrées chez elles, soumises à leur mari, soit taxées de folie, sans qu’il soit possible de trancher sur leur santé mentale.

 

Là réside peut-être l’intérêt de ce roman. Les certitudes sont rares, toute l’intrigue est basée sur les impressions et les intuitions de Jonas. Thorsteinn est-il un fou dangereux, supprimant les prétendants de la femme qu’il aime ou un homme courageux, injustement repoussé ? Maria est-elle une victime ou un bourreau ? La mort de Viggo est-elle accidentelle ? La femme d’Axel est-elle morte de maladie ? Il est difficile de faire la part des rumeurs et de la vérité dans cette communauté coupée du monde et chaque lecteur est libre d’interpréter l’intrigue comme il le souhaite 

 

 

Je retournerai prochainement en Islande, mais pas en compagnie de Simonarson.

 

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 12:40

La femme en vert

éditions Point - 348 pages.

 

Circonstances de lecture :

 

Je poursuis mon cycle de lectures communes avec Lasardine des romans d'Arnaldur Indridason. Ce mois-ci, nous lisons La femme en vert. Vous pouvez découvrir son avis ici : link

 

Mon résumé :

 

Une fête d'anniversaire, ordinaire. Seulement, la petite fille de la maison joue avec un étrange objet, qui se révèle être un os humain. Le commissaire Erlendur est dépêché sur place, même si l'enquête n'est pas prioritaire.: le squelette est enfoui sous terre de puis trop longtemps pour que l'assasin ne soit pas un vieillard. Au même moment, sa fille Eva, enceinte, lui lance un appel de détresse.

 

 

Mon avis :

 

La femme en vert est un des plus beaux romans policiers que j'ai lu. D'abord, grâce à son enquêteur, Erlendur. Sous ses dehors frustes se cache un homme d'une profonde sensibilité, un humaniste en somme. Eilenborg, son adjointe, n'est pas en reste, et ne ménage pas sa peine. J'aime nettement moins Sigurdur Oli, hautement désagréable, incapable de s'engager, et incapable de montrer un peu de compassion lors de l'enquête. Sa tête est farcie de clichés et il est incapable de passer outre.

 

Le lecteur vit le temps de l'enquête en même temps que les trois enquêteurs. Aucune étape de la lente exhumation. du corps n'est passé sous silence. Les enquêteurs ne restent pas inactifs, et nous suivons pas à pas leur minutieuse recherche pour découvrir, avant même de pouvoir poser un nom sur le cadavre, qui pouvait bien vivre à cet endroit, nous racontant ainsi comment la seconde guerre mondiale a été vécue en Islande. Si la lenteur exagétrée peut agacer au point qu'Erlendur s'en plaint parfois, (autant dire que le lecteur se sent moins seul), il est le premier à reconnaître que la précipitation est mauvaise conseillère.

 

Parallèlement à ce récit principal, nous découvrons la vie de Margareth et de ses trois enfants, Mikkelina, handicapée, Simon et Tomas. Margareth est mariée à Grimur, un monstre. La femme en vert explore les souffrances psychologiques qu'un être humain est capable d'infliger à un autre être humain. Le mécanisme d'assujetissement est finement observé, les scènes sont à la limite de l'insoutenable tant je me suis sentie en empathie avec Margareth et ses enfants. Ces scènes sont d'autant plus angoissantes que le lecteur, en avance sur les enquêteurs, craint que le corps retrouvé n'appartienne à un membre de leur famille.

 

Et le passé rejoint le présent quand apparaît la femme en vert. Des drames qu'Erlendur met à jour de cette époque troublée de la seconde guerre mondiale, restent trois survivantes, trois femmes qui ne se connaissent pas mais qui chacune a vécu avec un secret, différent. Si, pour l'une d'entre elles, le secret l'a rongé et lui a fait bâtir sa vie sur un mensonge, pour l'autre, qui porte la couleur de l'espoir, je suis heureuse qu'elle est vécue avec ce secret (et non contre), et qu'elle ait réussi à reconstruire sa vie.

 

Comme si le roman n'était pas déjà assez émouvant, nous en apprenons un peu plus sur la vie personnel d'Erlendur . Au chevet de sa fille, plongée dans le comas, il lui parle, de son mariage, de sa relation avec leur mère, de ce que, peut-être, il aurait dû faire pour ne pas  être séparé d'eux. Surtout, au détour d'un couloir, une rencontre nous révèle, avec infiniment de tact, un fait poignant qui éclaire en partie la personnalité d'Erlendur. Je ne crois pas me tromper en pensant qu'il en sera à nouveau question dans le prochain tome, que j'ai hâte de lire.

 

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Ce livre valide ma première participation au Défi Scandinavie noire et blanche , organisé par Prune.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 18:44

la cité des jarres

 

Titre : La cité des jarres.

Auteur : Arnaldur Indridason.

Editeur : Points.

Nombre de pages : 328.  

 

Quatrième de couverture :  

 

Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. Le commissaire Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un « truc bête et méchant » qui fait perdre son temps à la police… Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la « cité des Jarres », une abominable collection de bocaux refermant des organes.



Circonstances de lecture :    

 

J’ai relu ce livre dans le cadre d’une lecture commune de l’ensemble des enquêtes du commissaire Erlendur avec Lasardine (la ronde des post-it). Vous pouvez découvrir son avis en cliquant sur ce lien : link. La publication de ce billet a lieu en pleine semaine nordique, organisée par Cryssilda et Emma.  

 

Mon avis :



Ce roman marque ma première rencontre avec la littérature islandaise, et avec un nouvel enquêteur : Erlendur. Il est divorcé et s‘est peu de dire que son divorce s’est très mal passé. Il a eu peu de contact avec ses deux enfants. Seule sa fille Eva Lind lui rend visite. Droguée et enceinte, elle a des rapports violents et conflictuels avec son père.

 

L’affaire à laquelle il est confrontée paraît presque banale dans ce contexte : un vieil homme, apparemment sans histoire, est retrouvé mort chez lui. Plus il avance, plus il découvre des ramifications inattendues.

 

Le déroulement de l’enquête est certes un peu lent, parce qu’Erlendur, sous son apparence bourrue, est extrêmement persévérant. Il va jusqu’au bout de son enquête pour que justice soit faite, et tant pis si cette plongée dans le passé de son pays n’est pas très reluisante.

 

Pas de scènes de tortures, pas de huis-clos angoissants, non, ce roman nous montre bien pire : l’abjection au quotidien. Les monstres sont parmi nous, leurs victimes aussi, et elles semblent, contrairement à leur bourreau, condamnées à perpétuité. Le courage et la dignité des survivantes forcent l’admiration.

 

 Une belle entrée en matière que cette première enquête du commissaire Erlendur.

 

60835784 p[1]

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 21:00

Arni.jpg

 

 

 

 

Titre : Le temps de la sorcière.

Auteur: Arni Thorarinsson.

Editeur : Points.

Nombre de pages : 426.

 

Quatrième de couverture :

  

Muté dans le nord de l’Islande, Einar, le sarcastique reporter du Journal du soir, se meurt d’ennui; D’autant qu’il ne boit plus une goutte d’alcool ! Tout ceci deviendrait vite monotone… si ce n’étaient ces étranges faits divers qui semblent se multiplier : un étudiant disparaît, des adolescents se suicident… Einar voit d’un autre œil cette microsociété gangrenée par la corruption et la drogue.  

 

Mon avis : 

 

La semaine nordique organisé par Cryssilda et Emma est l’occasion pour moi de me plonger dans la littérature islandaise. Je découvre ainsi un nouvel auteur de polar : Arni Thorarinsson.

 

Je tiens à avertir les amateurs de suspens pur et dur : le rythme de l’enquête est assez lent, d’autant plus que nous ne la suivons pas avec les enquêteurs mais avec un vaillant et sympathique journaliste, Einar. Ce nouveau héros paraît d’abord assez banal. Il est séparé de sa femme, il est papa d’une adolescente, Gunnsa, et a un problème avec l’alcool. Là s’arrêtent les ressemblances avec des stéréotypes. Einar s’entend bien avec sa fille, il est sobre depuis deux mois, il partage son appartement avec Joa, une collègue et avec Snaelda, sa «dernière petite amie» (non, je ne dévoilerai pas sa particularité). Einar a été exilé dans le nord du pays (la province, si vous préférez, et qu’est-ce qui peut arriver de pire à un journaliste ?). Il se voit confier des articles passionnants, comme poser une fois par semaine la question du jour à cinq passants (jouez-vous au loto ?).

 

Son quotidien est bouleversé par deux affaires, qui semblent n’avoir aucun rapport : la disparition d’un brillant étudiant et la mort accidentelle de Disa Björk, la femme d’un riche industriel local. Einar suit la première enquête de très près, car il avait rencontré le jeune Skarphedinn, un garçon charismatique à qui tous les espoirs étaient permis. Einar peine pourtant à se faire une vision juste de ce jeune homme, écrivain à ses heures, acteur, affichant parfois des idées contradictoires (n’est-ce pas le propre de sa jeunesse ?) Ses extravagances et sa connaissance de la mythologie islandaise, à l’heure où la culture de masse anglo-américaine envahit l’Islande, complètent le portrait de ce jeune homme complexe. Plus inquiétant, deux jeunes filles de son entourage meurent : suicide ? surdose de médicaments ? Qui était-il donc pour susciter une adoration digne d’une rock star ?

 

Einar s’interroge également sur la mort de Disa Björk, enquête d’autant plus épineuse qu’elle doit se cacher sous couvert de «reportage journalistique». La mort de Disa arrange tout le monde sauf sa mère qui, du fond de sa maison de retraite, se révolte contre les apparences. Ce n’est plus de tact dont doit fait preuve Einar, en dépit de ses contact avec la police locale, mais de trésors de souplesse et d’imagination. Les deux intrigues prennent place dans une société islandaise malade. La délinquance et la drogue gangrènent la jeunesse, le racisme est omniprésent, l’économie locale est au plus mal, la mondialisation ne résout aucun problème, elle en crée plutôt. Les hommes politiques locaux ont beau se gargariser, les problèmes sont là, cuisants et insolubles.

 

Einar, son ami Joa et sa «compagne» paieront de leurs personnes pour l’enquête. J’ai beaucoup apprécié ce personnage par son humour et sa nonchalance. Il trouve même le temps d’aider son ancien rédacteur en chef à résoudre ses problèmes de couples.

 

Le second tome des aventures d’Einar, Le dresseur d’insectes, a déjà rejoint ma PAL.



60835784 p[1]

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