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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 16:00

meurtriers_sans_visage.jpgTitre : Meurtriers sans visage.

Auteur : Henning Mankell.

Editeur : Points.

Nombre de pages : 386.

 

Quatrième de couverture :

 

Dans une femme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme murmure un mot : «étranger ». Il n’en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d’asile de ka région. Le commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes.

 

Mon avis :

 

Mes dernières lectures policières nordiques se sont montrées assez décevantes, et je me suis demandée si je retrouverai un jour un roman qui me conviendrait. Sans grande conviction, j’ai sorti Meurtriers sans visage de ma PAL. J’ai commencé à le lire, et je ne me suis arrêté qu’à la descente du train.

 

L’intrigue est habilement construite. Elle s’étend sur six mois, ce qui donne une impression de réalisme : dans la vie, il est rare qu’une enquête soit résolue en une seule journée (voir certaines séries télévisées). Les meurtres sont sauvages, pourtant les descriptions sont pudiques, empruntes de compassion envers les deux victimes. J’ai suivi pas à pas chaque étape de l’enquête, tant elle est raconté avec soin. Les datations sont extrêmement précises, comme si nous lisions un journal de bord. Les descriptions sont brèves mais riches ! elles recréent l'univers sonore et visuel qui entoure l'enquête.

 

Cette première enquête va en entraîner une seconde, qui soulève de grands problèmes de société : comment sont traités les demandeurs d’asile quand ils arrivent dans un pays ? Comment sont-ils intégrés ou plutôt, comment sont-ils systématiquement écartés ? Quels sont les réactions de la population du pays d’accueil ? Mankell dresse un tableau très sombre de la situation. L’hostilité grandissante trouve des échos dans les organisations d’extrême-droite, qui étendent de plus en plus leur ramification et fixent des objectifs qui font froid dans le dos. Les camps de réfugiés ressemblent tragiquement aux camps de concentration. Quant aux journalistes, ils soufflent le chaud et le froid pour discréditer les immigrés et la police.

 

Comme dans toute série policière, la personnalité de l’enquêteur a une grande importance. Est-ce un effet voulu ? Kurt Wallander est toujours désigné par son nom et son prénom, alors que ses adjoints n’ont droit qu’à leur nom de famille. Du coup, c’est lui qui focalise l’attention. Il m’a rappelé de nombreux héros policiers. L’inspecteur Morse, pour son goût de la musique classique. Comme Erlendur, il est divorcé, rencontre de grandes difficultés avec sa fille. Comme Harry Hole, il a tendance à noyer ses problèmes dans l’alcool. Mais Kurt Wallander est une création à part. S’il ne ménage pas ses hommes, il s’implique personnellement dans son enquête (il suffit de voir les blessures qu’il récolte), tout en résolvant ses problèmes familiaux. La grande force de Wallander est de n’être ni un personnage figé (il évolue considérablement au cours de ses quatre cent pages) ni un personnage résigné. Cette phrase le définit parfaitement : « la justice, ce n’est pas seulement le fait que les gens qui commettent des crimes soient punis. Pour nous, c’est aussi le fait de ne jamais renoncer ».

Objectif

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 14:59

oiseau.jpg

 

Titre : L'oiseau de mauvais augure.

Auteur :Camilla Lackberg.

Editeur : Actes Sud.

Nombre de pages : 363.

 

Quatrième de couverture :

 

L'inspecteur Patrick Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falk, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshede s'apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commisssariait est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruise, la nouvelle recrue, ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrick un incident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressntiment s'empare de l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe,. L'émission de téléréalité dérape. les cadavres se multiplient. Un schéma sinistre émerge...

 

Mon avis :

 

J'avais quitté Patrik Hedström et Erica Falck il y a un an, et ce fut pour moi un véritable plaisir de les retrouver. Ils sont devenus parents, ils sont sur le point de se marier, Erika a pris en charger sa soeur et ses neveux.  Ses coups de blues, ses difficultés, mais surtout sa volonté de se reprendre en main, le soutien que sa soeur Anna va lui apporter sont comptés, en marge de l'enquête, avec un soucis de ne pas verser dans les clichés. Patrik et Erika ne sont pas seuls à faire face à des bouleversements, et c'est avec beaucoup de pudeur que nous sont comptés les souffrances intimes de Gösta ou d'Annika. Autant dire que ces intrigues parralèles ne m'ont pas offert des moments de détente entre des péripéties tragiques de l'enquête.

 

 Pour la première, Patrik va devoir faire appel à sa célèbre intuition, qui lui fait déceler un élément anormal dans ce qu'il a sous les yeux. Je ne suis pas sûre que le mot "intuition" convienne réellement. il note insconsciemment des détails et c'est en se les remémorant qu'il découvre ce qui n'allait pas et lui permet de se lancer sur la piste du meurtrier. Il est humain, car il éprouve une vraie empathie pour les victimes. Sa ténacité va lui permettre de progresser dans son enquête, de mettre à jour de nouveaux faits qui vont l'entraîner lui et les autres policiers dans une affaire que personne n'aurait pu imaginer.

 

A cette enquête qui met à jour de sombres drames, se mêle un deuxième meurtre, qui prend place au milieu d'un de nos phénomènes de société : la télé-réalité. Les enjeux et les retombés de cette émission, sordide, sont exposés sans fard. Les concepteurs son tout simplment sordides. En revanche, je trouve que les candidats sont trop beaux pour être vrais. Ils sont touchants à cause de leurs failles et du parcours chaotique qui les a menés à devenir ce qu'ils sont. Je regrette aussi de ne pas savoir ce qu'ils allaient devenir, la rupture avec eux est trop abrupte.

 

Emerge alors le véritable thème de ce roman : la paternité et la maternité. Ce que les parents ont transmis à leurs enfants, de pire ou de meilleur, rejaillit sur chacun des protagonistes. Je ne citerai que deux exemples : Sophie a le courage d'aller vers la compagne de sa mère, lors de l'enterrement de celle-ci, alors que son père, divorcé depuis plusieurs années, a fait rejaillir sur elle tout son mépris et toute sa colère. Jonna se mutile parce que ses parents lui ont tout donné, sauf leur amour et leur attention.

 

J'avoue avoir été bluffée par la découverte du coupable. Je m'en suis voulu de ne pas l'avoir découvert plus tôt (trop de fatigue ? lecture pas assez attentive?), et je pense qu'une lectrice plus vigilante y serait parvenue.

 

 

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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 12:10

mec

Auteur : Katarina Mazetti.

Titre : Le mec de la tombe d’à côté.

Editeur : Gaïa éditions.

Nombre de pages : 254.

 

Quatrième de couverture


"Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire de métier, et citadine pragmatique, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance. Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que la tombe avec sa stèle tape-à-l'œil.

Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, de façon assez rustique, et grâce à une bonne dose d'humour et d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il s'énerve contre la "Crevette" qui occupe le banc au cimetière avec lui, avec son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Rien, a priori, ne rapproche ces deux-là, et pourtant, il suffira d'un sourire qui éclate simultanément sur leurs lèvres, pour qu'ils soient tous deux éblouis.

C'est le début d'une histoire d'amour assez cocasse. Ils sont tout le contraire l'un de l'autre. Elle ne sait pas cuisiner, il lit tout au plus un livre par an. Elle veut aller à l'opéra, lui doit traire les vaches. Il traîne avec lui une odeur d'étable, elle vit dans un appartement aseptisé. Mais leur passion amoureuse est sans bornes.

 Roman d'amour drôle, tendre, à l'humour décapant, Le mec de la tombe d'à côté touche pourtant là où ça fait mal : ce fossé qui sépare les catégories sociales. On ne peut plus contemporain.."


Mon avis  :

 

Le mec de la tombe d'à côté est un roman très drôle (certaines scènes sont particulièrement réussies) et très juste sur les relations entre les hommes et les femmes. Tout oppose apparemment Benny et Désirée, le terrien et l'intellectuel.

La narration alterne leur point de vue, sans que jamais le récit ne perde sa fluidité et sans que le lecteur ne se sente perdu. 

Bien que les pages de ce livre soient roses, l'histoire d'amour est assez chaotique. Il montre bien les interrogations que chacun peut avoir quand débute une histoire d'amour, surtout quand elle est aussi inattendue. Les rôles se trouvent un peu inversés : c'est Benny qui veut construite une famille, et c'est Désirée qui ne souhaite qu'une relation occasionnelle. A cet égard, la fin ouverte permet à chaque lecteur d'imaginer la suite de cette histoire comme il l'entend.

J'ai hâte de lire d'autres romans de cette auteur.


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