Titre : Code Lupin.
Auteur : Michel Bussi.
Editeur : éditions PTC.
Nombre de pages : 176.
Présentation de l'auteur : Michel Bussi est professeur de géographie à l'Université de Rouen.
Quatrième de couverture :
L’aiguille creuse d’Etretat, les tours blanches de l’abbaye de Jumièges, le vieux phare de Tancarville, le tombeau de Rollon sous les ruines de Thibermesnil, la valleuse déserte de Parfonval, les îles englouties de la Seine, les marées d’équinoxe de la Barr-y-va…
Autant de lieux mystérieux dont les énigmes sont percées par Arsène Lupin, dans de fascinantes chasses aux trésors, au cœur du triangle d’or, le fameux triangle cauchois, imaginé par Maurice Leblanc.
Imaginé ?
Est-ce si sûr ?
Et si les aventures d’Arsène Lupin dissimulaient un code ? Un sens secret ? La clé d’un trésor normand, bien réel celui-là ? Le célèbre professeur Roland Bergton en est convaincu. Il dispose d’une journée pour percer l’énigme, avec pour seuls indices une pièce d’or trouvée sous les falaises, une nouvelle inachevée de Maurice Leblanc… et l’aide d’une jeune étudiante en histoire, aussi brillante que séduisante.
Mon avis :
En ouvrant ce roman, je me demandais s’il tiendrait les promesses de son quatrième de couverture. La normande que je suis, grande lectrice de Maurice Leblanc, ne fut pas déçue. Ma première impression en lisant ce roman est le bonheur. Enfin, un livre qui parle, même fugitivement, d’Ouville l’abbaye.
Passée cette petite note personnelle, je dois dire que Code Lupin est un livre très plaisant.
D’abord, il nous offre le plaisir d’une promenade dans des lieux normands connus (les falaises d’Etretat) ou peu connus, en rendant justice à leur beauté et à leur singularité, que ce soit à l’intérieur des terres ou sur la côte. De manière impartiale, il nous guide vers des merveilles naturelles (les valleuses) et vers celles crées par la main de l’homme (le château de Gueures, celui de Boscol).
Auteur très érudit, Michel Bussi connaît sur le bout de la plume toutes les intrigues d’Arsène Lupin. Il n’a pas besoin de me préciser en préface que ces extraits sont authentiques, j’ai lu tous les romans dont Arsène Lupin est le héros, et même quelques romans fantastiques de Maurice Leblanc. J’admire avec quel brio il se sert de chaque parcelle de ces romans pour créer de manière ludique et cohérente sa propre intrigue.
La matière offerte par Maurice Leblanc est si riche que l’économie de moyen est de mise pour la mettre en valeur. Les personnages sont peu nombreux (le professeur, son étudiante, et un mystérieux opposant), le but poursuivi est clairement énoncé (une chasse au trésor), l’unité de lieu et de temps est perceptible (vingt-quatre heures en Normandie).
Reste le sous-titre. Da Vinci Code normand ? Je serai tentée de dire «pastiche», du nom du héros (Bergton au lieu de Langdon), au passé douloureux de son étudiante, en passant par le déchiffrage du cryptogramme. Le ton est léger, et les embûches sur la route des deux héros ne mettent pas léellement leur vie en danger. Je dois avouer que plus j’avançais dans ma lecture, plus je craignais d’être déçue par le dénouement, que j’imaginais sanglant, à l’image de certains romans ayant inspiré des sagas de l’été à la télévision. Heureusement non. La résolution de l’énigme révèle uns histoire tragique, plausible et touchante.
Un beau roman, à lire que vous connaissiez ou non la Normandie et Arsène Lupin.