édition Actes Sud -
157 pages.
Mon résumé :
Martin Molin est un chanceux : il s'apprête à passer les fêtes de Noël dans la famille de Lisette, sa petite amie, sur une île au large de Fjällbacka. Il déchante très vite : ce n'est plus une réunion de famille, c'est un règlement de compte. Et quand le grand-père de Lisette meurt assassiné en plein repas, il se rend compte qu'il devra enquête seul : en pleine tempête de neige, l'île est coupée du monde.
Mon avis :
Ce livre est un très bel objet. la couverture est magnifique. Vous serez ravi de l'exposer dans votre bibliothèque ou de le laisser traîner nonchalamment dans votre salon.
Les phrases que vous avez lues ci-dessus sont la partie positive de mon avis. Les choses sérieuses commencent.
J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps en lisant ce livre. Le pire, c'est que ce n'est pas qu'une impression, c'est vrai. L'intrigue commençait pourtant bien, le soucis est la rapidité avec laquelle elle est résolue. Martin passe son temps à se lamenter. Ah ! Si Patrick était là pour m'aider ! Sauf qu'il n'est pas là, et qu'il va bien devoir se dépatouiller tout seul de cette mélasse. Il est aidé par des personnages absolument odieux, pour ne pas dire irresponsables jusque dans leur cruauté. Je ne suis pas sûre, par exemple, que certaines révélations étaient utiles à ce moment : elles ne servent à rien pour résoudre le meurtre, et l'impact psychologique sur la personne qui a subi cette confession... Eh bien, nous n'en saurons rien, nous espérons juste qu'elle ne fera pas une bêtise du style : "je choisis la corde ou le revolver pour mettre fin à mes jours ?" En revanche, la personne qui-révèle-le-secret-qu'elle-craignait-de-voir-révéler-depuis-trente-ans se porte de mieux en mieux depuis qu'elle s'est délestée de son fardeau. Je ne suis pas sûre non plus que le coupable (hum, hum) ne soit pas une parfaite ordure, qui n'a pas profité de la faiblesse psychologique de son complice pour accomplir son forfait.
J'en dis trop ? Cela m'est égal, cette lecture m'a mise de mauvaise humeur, et je suis sur mon blog - j'écris donc ce que je veux. Vous noterez tout de même que je ne donne ni le nom du coupable, ni celui du complice, alors que j'avais deviné dès la page 31 la cause et le mobile- à cause d'un abus de séries télévisées policières, sans aucun doute. Ce n'est pas grave non plus, car ce roman, après tout, se veut un hommage à Sherlock Holmes dont Ruben et l'un de ses petits-fils sont des inconditionnels. C'est même un adaptation filmique de Sherlock Holmes qui permettra à Martin de résoudre l'enquête. On n'arrête pas le progrès. Je n'irai pas jusqu'à nier que l'on ne trouve une telle méthode dans un film mettant en scène Sherlock Holmes, non. Je dirai juste que cette méthode, je la connaissais déjà. Pour cause de lecture intensive des romans d'une certaine Agatha Christie. Si Camilla Lackberg souhaite rendre un hommage, qu'elle le fasse au bon auteur (et non réalisateur).
Promis : mon prochain billet sera plus zen.
Edit de 20 h 02 : ce roman a été publié en 2007. Il ressort donc des tiroirs à cause des succès de Camilla Lackberg en librairie. Il aurait pu y rester.