Titre :Dans les
griffes du Klan.
Auteur: Stéphane Tamaillon.
Editeur : Seuil jeunesse.
Nombre de pages : 124.
Quatrième de couverture :
"- Les Blancs n'ont pas à te dire quoi penser, ni quoi faire. Au fond, il n'y a qu'eux pour croire qu'ils sont meilleurs de que toi".
1955. En Alabama, où le Klan fait régner "l'ordre", Jessy vit la ségrégation raciale au quotidien. Lorsque le jeune Noir croise la route de jazzmen, il découvre une soif de liberté qu'il ne se connaissait pas. Dès lors, poussé par une mélodie enivrante, il n'a plus qu'une idée en tête : braver les interdits dictés par les Blancs. Mais jusqu'où le mèneront ses défis toujours plus osés ?
Mon avis :
J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce livre. Si je l'ai fait, c'est parce qu'il fait partie des Dévoreurs de livres, prix littéraire jeunesse auquel j'ai inscrit mes élèves de 5e.
Le sujet n'est pas facile en soi : en Alabama, Jessy, un jeune noir orphelin de mère, est confronté aux agissements du Ku Klux Klan et découvre le jazz. Je ne m'attendais pas non plus à ce que le
récit soit particulièrement souriant. Néanmoins, je trouve que l'auteur aurait pu se passer de descriptions particulièrement réalistes, qui m'ont fait croire que j'étais en train de lire un roman
de Kathy Reichs.
C'est vraiment dommage car n'était ces deux descriptions, le livre est réussi. L'auteur décrit sans fard les agissements du Klan, les méthodes de leurs membres mais aussi la passivité de la communauté noire, qui vit sa persécution avec fatalisme, et même la complicité de certains. Il montre aussi le réveil progressif des consciences, de l'un ou l'autre côté. Julia Kabusky, fille d'un membre éminent du Klan (éminemment bête, éminemment raciste, éminemment sadique) est l'exemple même de cette prise de conscience.
Enfin, je tiens à dire que les pages dédiées au jazz sont absolument superbes.
Ce livre est conseillé "à partir de dix ans" : je dirai, d'après mon expérience auprès de mes élèves, qu'il vaut mieux le conseiller à partir de douze ans.