Titre
: L'apprenti.
Auteur : Tess Gerritsen.
Éditeur : Pocket.
Nombre de pages : 407.
Quatrième de couverture :
L'odeur du sang. La couleur du sang. Tout ce qui touche à l'hémoglobine le tient éveillé. Il n'est guère que l'inspecteur Jan Rizzoli pour occuper une place comparable dans son esprit malade. Rizzoli... La rage faite femme, celle à qui il doit d'être tombé, enfermé pour le restant de ses jours. Celle qui a signé, pour le salut des femmes de Boston, la fin du Chirurgien...
La fin ? Rien n'est moins sûr. Car, dehors, les meurtres ont repris : ses méthodes ont un émule - et l'élève dépasse le maître en audace. Les images défilent sur l'écran de télévision : en guise d'hommage, un couple sacrifié... et Jane Rizzoli menant l'enquête. Le Chirurgien en frémit d'envie. Il est temps de reprendre le jeu ; un frère l'attend au-dehos. On opére tellement mieux à quatre mains.
Circonstance de lecture.
Ce roman est la suite du chirurgien. Je n'avais pas prévu de le lire tout de suite, mais le fait que j'ai trouvé ce livre en librairie m'a donné envie de me replonger dans les intrigues de Tess Gerritsen.
Mon avis :
L'apprenti n'est pas une histoire de serial killer ordinaire. Certes, Warren Hoyt dit le Chirurgien est bien présent, ses fantasmes sont toujours aussi macabres, mais ce n'est pas l'intérêt premier de ce texte.
Que deviennent les victimes survivantes ? C'est ce que nous raconte ce livre. Nous retrouvons Jane Rizzoli, pas l'inspecteur audacieuse et farouche du premier volume, non Jane donne le change à ses partenaires. Elle ne veut plus seulement être la meilleure, elle ne le pense même plus, elle cherche à dissimuler la peur perpétuelle dans laquelle elle vit, les mécanismes qu'elle a mis au point pour se protéger. Autant Catherine Cordell était au centre de l'intérêt du chirurgien, autant c'est Jane maintenant qui est au coeur de tous ses fantasmes, c'est à elle qu'il adresse ses messages, dans le but de resserrer son emprise sur elle.
Jane est plus seule que jamais. Son fidèle équipier, Thomas Moore restera le plus à l'écart possible, pour préserver sa femme. C'est peu dire que Jane ressent cruellement cette désertion. Elle trouvera néanmoins un allier, pour la protéger, mais aussi pour lui permettre d'exprimer tout ce qu'elle éprouve depuis son agression. L'arrestation du chirurgien se trouve alors éclairée d'un jour nouveau.
Un personnage nouveau apparaît : Maura Isles, médecin légiste et reine des morts. Pour l'instant, nous la voyons uniquement dans l'exercice de ses fonctions, à travers le point de vue de Jane. Sa description fait irrésistiblement penser à Abbie, dans la série NCIS. Je la vois différemment, car j'ai lu La reine des morts avant de lire ce volume, et je sais que Maura et Jane se ressemblent beaucoup. Leur persévérance, leur professionnalisme, leur respect des victimes leur permettent d'atteindre leur but.
Bref, encore un excellent roman policier signé Tess Gerritsen.