Titre : L'assassin est au collège.
Auteur :Marie-Aude Murail.
Editeur : L'école des loisirs.
Nombre de pages : 174.
Quatrième de couverture :
Qui est responsable des événements inquiétants qui agitent le collège Saint-prix ? Qui est l'auteur des lettres anonymes envoyées à M. Agnelle, le directeur, et pourquoi ce dernier semble-t-il au bord de la folie ? Qui s'amuse à voler les copies dans les casiers des professeurs, et à les noter avec du sang humain en guise d'encre ? Pourquoi Claire Delmas, élève de sixième 2, écrit-elle dans une rédaction qu'elle se fait toujours assassiner ? Et pourquoi saute-t-elle par la fenêtre quelques jours plus tard ? Et quelle est la fonction du dénommé Alcatraz ?
Pour résoudre ces énigmes, c'est à Nils Hazard et Catherine Roque, le détective étruscologue et la championne d'arts martiaux, le fameux tandem de Dinky rouge sang, que l'inspecteur Berthier fait appel.
Ils acceptent. Mais c'est un oui qu'ils auraient de nombreuses raisons de regretter.
Mon avis :
Je connaissais l'oeuvre de marie-Aude Murail grâce à la série Golem, qu'elle a co-écrit avec son frère et sa soeur (encore une découverte due à des élèves grands lecteurs). Grâce à Pimprenelle, j'ai découvert ce mois-ci l'oeuvre de Marie-Aude "en solo", et je pense que ce n'est pas la dernière fois que je lis un de ces romans.
Nous avons à faire à un pétillant roman policier. Les enquêteurs sont hors-normes. Nils Hazard et sa secrétaire Catherine Roque forment un couple pétillant et explosif. Leur chamaillerie savoureuse ne les empêchent pas de s'impliquer dans l'enquête, de manière fort peu conventionnelle il est vrai. Ils m'ont fait pensé aux Beresford, les héros d'Agatha Christie. Face à eux, le policier fait pâle figure.
Le récit oscille entre la drôlerie et la gravité. Après une situation initiale qui distille l'angoisse, la résolution de certains problèmes détend le récit, qui retrouve un second souffle. J'ai cru alors que nous nous orientons vers un dénouement attendu. Il n'en était rien, car de nouveaux rebondissements vont nous conduire vers une toute autre problématique. Marie-Aude Murail n'hésite pas à donner un mobile d'une rare noirceur pour un roman policier de jeunesse, preuve qu'elle ne craint pas d'aborder des thèmes difficiles.
Un peu caricaturaux, les enseignants ? Là encore, il est nécessaire d' aller au-delà des apparences, et surtout, au-delà d'une conception manichéenne des personnages.
Ai-je dit que ce livre était très bien écrit, et que Marie-Aude Murail n'hésite pas à détourner certaines citations célèbres ? "Vous êtes mon lion superbe et généreux "? Et bien maintenant, c'est fait.
J'ai passé un très agréable moment en leur compagnie, et je suis prête à partager une nouvelle enquête avec Nils et Catherine.