Titre : l’enfant sans nom.
Auteur : Amy Mc Kinnon.
Editeur : 10/18.
Nombre de pages : 398.
Quatrième de couverture :
Clara Marsh s’occupe des morts qu’elle maquille une dernière fois avant le grand voyage. Dévouée à son métier, elle s’est construit un monde de silence et de solitude, où elle se cache des vivants; Mais ce rempart cède le jour où elle rencontre la petite Trécie, dont le visage obsédant lui rappelle celui d’Aimée X, une enfant assassinée il y a quelques années; Et puis Trécie disparaît… dans les mêmes circonstances que « l’enfant sans nom ». Clara n’a d’autre choix que la retrouver. Pour le souvenir d’Aimée X. Pour ne pas perdre la raison. Mais n’est-il déjà pas trop tard ?
Mon avis :
J’ai choisi de lire ce livre parce que les critiques que j’ai lus sur le forum Partage-Lecture m’avaient attiré et parce que je voulais tester mes limites. Je tiens à dire que j'ai adoré ce livre mais que certaines scènes peuvent choquer les lecteurs.
Ce roman n’est pas un polar ordinaire. Le sujet évoqué est particulièrement sensible - la pédophilie - et il est vrai que l’évocation des souffrances des victimes, ou le fait de les montrer, définitivement détruites, est éprouvant. L’auteur est particulièrement réaliste parce qu’elle nous raconte ce roman du point de vue de Clara. Celle-ci a tant souffert dans sa jeunesse qu’elle ressent une profonde empathie pour Aimée X et Trécie. Sa désespérance est intense, et le récit rétrospectif de sa jeunesse nous éclaire sur l’adulte qu’elle est devenue. Je me suis sentie curieusement apaisée pendant les scènes dans le funérarium, sans doute parce que Clara est elle-même apaisée dans l’exercice de son travail. Dans ce roman, chacun trouve son réconfort comme il peut - ainsi Linus et Alma l’ont trouvé dans la religion.
L’intrigue progresse par à-coups, selon l’implication de l’enquêteur, lui-même malmené par la vie. J’ai eu des regrets de quitter cette héroïne, au point que j’ai fait durer le plus possible la lecture de la fin du roman.