Titre : L'ivresse des falaises
Auteur :Philippe Huet.
Editeur : Rivages/Noir.
Nombre de pages : 345.
Quatrième de couverture :
Pourquoi les feux de la Saint-jean ont-ils un éclat inquiétant dans le pays de Caux ? Soupçonne-t-on ce qui se trame sur les plages de galets de Val-le-Bains ? La Madeville, près d'Evreux, n'est-elle pas, en effet, une ville de fous ? L'Aiguille Creuse n'est-elle pas hantée par un meurtrier ? Et quel cauchemar peut-on rencontrer dans les maisons du vieux Granville ?
Présentation de l'auteur :
Philippe Huet est né au Havre en 1945. Il a été rédacteur en chef adjoint au journal Paris-Normandie. Il est l’auteur d’une dizaine de romans. Il a reçu Le grand Prix de littérature policière en 1995 pour La main morte, publié aux éditions Albin Michel. Il a co-écrit des ouvrages avec sa femme, l’écrivain Elisabeth Coquart.
Mon avis :
La nouvelle est un genre littéraire peu représenté dans la production actuelle, la nouvelle policière l'est encore moins. Le seul recueil contemporain qui me vient à l'esprit est Coule la Seine de Fred Vargas. Pourtant, la nouvelle policière a connu son heure de gloire avec Sir Arthur Conan Doyle ou Maurice Leblanc.
L'ivresse des falaises est un recueil qui mérite d'être lu et connu. C'est parce que l'action se déroulait en Normandie que j'ai choisi ce livre. J'ai immédiatement lu une nouvelle, puis une autre, et encore une autre...
Le cadre de chaque nouvelle est un lieu normand différent. L'auteur nous fait découvrir la côte normande (Etretat, Granville, Trouville), y compris pendant la morte saison, les terres (Routot), les villes (Evreux), et revisite les hauts lieux du Débarquement. Il s'autorise même un retour dans le passé, en montrant la vogue naissance des bains de mer. Philippe Huet connaît bien la Normandie et la décrit avec justesse, sans la flatter ni la dévaloriser.
Chaque intrigue est rondement menée, la chute est souvent saisissante ; enquêteurs, meurtriers ou (futures) victimes sont tour à tour les narrateurs d'une nouvelle. Narrateurs, mais pas héros : les personnages sont banals, quand ils ne sont pas des laissés-pour-compte. Leur point commun est que rien n'est remarquable chez eux - jusqu'à ce que le crime fasse irruption dans leur vie.
Une très belle découverte, grâce au Salon du livre de Rouen.