Titre : La cité des jarres.
Auteur : Arnaldur Indridason.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 328.
Quatrième de couverture :
Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. Le commissaire Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un « truc bête et méchant » qui fait perdre son temps à la police… Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la « cité des Jarres », une abominable collection de bocaux refermant des organes.
Circonstances de lecture :
J’ai relu ce livre dans le cadre d’une lecture commune de l’ensemble des enquêtes du commissaire Erlendur avec Lasardine (la ronde des post-it). Vous pouvez découvrir son avis en cliquant sur ce lien : link. La publication de ce billet a lieu en pleine semaine nordique, organisée par Cryssilda et Emma.
Mon avis :
Ce roman marque ma première rencontre avec la littérature islandaise, et avec un nouvel enquêteur : Erlendur. Il est divorcé et s‘est peu de dire que son divorce s’est très mal passé. Il a eu peu de contact avec ses deux enfants. Seule sa fille Eva Lind lui rend visite. Droguée et enceinte, elle a des rapports violents et conflictuels avec son père.
L’affaire à laquelle il est confrontée paraît presque banale dans ce contexte : un vieil homme, apparemment sans histoire, est retrouvé mort chez lui. Plus il avance, plus il découvre des ramifications inattendues.
Le déroulement de l’enquête est certes un peu lent, parce qu’Erlendur, sous son apparence bourrue, est extrêmement persévérant. Il va jusqu’au bout de son enquête pour que justice soit faite, et tant pis si cette plongée dans le passé de son pays n’est pas très reluisante.
Pas de scènes de tortures, pas de huis-clos angoissants, non, ce roman nous montre bien pire : l’abjection au quotidien. Les monstres sont parmi nous, leurs victimes aussi, et elles semblent, contrairement à leur bourreau, condamnées à perpétuité. Le courage et la dignité des survivantes forcent l’admiration.
Une belle entrée en matière que cette première enquête du commissaire Erlendur.