Titre : La conspiration du temple.
Auteur : Steve Berry.
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 662.
Quatrième de couverture :
Le ministre suprême de la jeune fédération d'Asie Centrale a des rêves de grandeur : depuis sa capitale Sarmacande, elle veut envahir ses voisins afghans et iraniens. Mais pour lancer les opérations militaires, il lui faut réunir les huit décadrachmes de Poros, ces médaillons frappés à l'époque d'Alexandre le Grand. Comment huit pièces archéologiques pourraient mettre l'Asie centrale à feu et à sang ? C'est l'énigme que doit résoudre Cotton Malone, ex-agent du ministère de la Justice américaine, tandis que, dans l'ombre, une organisation secrète prépare en silence un complot terrifiant.
Merci à Blog-o-Book et aux éditions Pocket pour ce partenariat.
Mon avis :
J'avais essayé il y a quelques mois de lire un roman de Steve Berry, Le mystère Charlemagne, et j'ai subi un échec cuisant : j'ai abandonné le livre au bout de 150 pages. En lisant des avis sur ce livre sur Partage-Lecture notamment, je découvris que ce roman faisait partie d'une série et j'ai pensé qu'il était nécessaire de lire les autres tomes avant celui-ci, afin de mieux le comprendre. Quand BOB a proposé ce partenariat, j'ai postulé, car je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de renouer avec cet auteur et, pourquoi pas ? de reprendre la lecture du Mystère Charlemagne.
Tout d'abord, les premiers chapitres furent une bonne surprise. Le récit se divise en trois pistes narratives, qui nous entraîne à Venise,au Danemark, et dans la jeune et fictive Fédération d'Asie centrale. Le point commun entre ses trois récits semble la recherche des huit médaillons frappés à l'époque d'Alexandre le Grand. Rien n'est si simple, et derrière cette quête se cachent des enjeux bien plus graves. L'action est si bien menée, l'écriture est si efficace que je n'avais qu'une envie, poursuivre ma lecture et en apprendre davantage.
Je ne connaissais de Cottone Malone que le peu que j'avais vu de lui dans Le mystère Charlemagne. Force est de constater qu'il est un personnage attachant. Cet agent retraité, libraire au Danemark, reprend du service pour aider ses amis. Aux qualités que l'on retrouve habituellement chez ce genre de personnages (érudition, courage, capacité à s'adapter quelle que soit la situation) s'ajoute une discrétion et une pudeur qui se retrouvent chez ses amis, Cassiopée et Thorvaldsen. Même frappés par des deuils intimes, leur pudeur leur interdit de s'épancher.
Face à eux se tiennent deux personnages, unis par une ambition démesurée, Enrico Vincenti et Irina Zovastina. Enrico aime les chats, voilà tout ce que je trouve de sympathique à ce personnage qui n'hésite pas à sacrifier ses propres alliés pour mener à bien ses projets. L'érudition d'Irina a beau être impressionnante, elle est surtout glaçante : son admiration pour l'Illiade et Alexandre le Grand nourrit sa part d'ombre et une ambition dont l'ampleur et la teneur se dévoilent au fil du récit. Chacun de ses actes révèle son caractère sanguinaire. Son amour pour Karyn l'humanise - un temps. Il n'est qu'une projection de sa volonté de ressembler à son modèle.
Plus je progressais dans l'intrigue et plus le rythme du récit s'accélérait. L'intrigue est vraiment menée tambour battant, les péripéties et les renversements de situation ne nous laissent pas le temps de souffler. Il faut se défier des apparences, car les personnages sont rarement ce qu'ils paraissent être.
Bien sûr, certains pourront considérer qu'il faut être passionné par l'Antiquité pour apprécier ce livre. Pour ma part, les explications historiques restent abordables, bien réparties dans l'ensemble du roman et ne sont pas des digressions : elles sont une partie non négligeable de l'intrigue.
C'est promis, je reprends la lecture du Mystère Charlemagne, d'autant plus qu'une discrète allusion est faite à ce roman, par Cotton Malone lui-même.