Titre : La Contrebasse.
Auteur : Patrick Süskind.
Editeur : Le livre de poche.
Nombre de pages : 92.
Quatrième de couverture :
La contrebasse est l’instrument le plus gros, le plus puissant et le plus indispensable de l’orchestre, le plus beau aussi, dit d’abord le contrebassiste. Mais bientôt l’éloge pompeux laisse affleurer les frustrations et les rancœurs du musicien et de l’homme. Et peu à peu la haine d’abord refoulée de cette encombrante compagne s’exprime, se déchaîne et explose jusqu’à la folie…Un monologue tragique et drôle, par l’auteur de Parfum.
Mon avis :
Mon premier souvenir de cette pièce de théâtre est un extrait de la prestation de Jacques Villeret dans cette œuvre, vu au journal télévisé. Il m’aura donc fallu de nombreuses années avant que je découvre cette œuvre dans son intégralité.
Cette pièce tranche avec nos habitudes théâtrales. En effet, le contrebassiste est seul sur scène, et doit interpréter ce monologue. Faisant fi du principe de double énonciation que je serine à mes élèves, il s’adresse directement aux spectateurs. Il lui livre son amour pour son instrument. Pédagogue, il explique son histoire, le rôle de son instrument dans l’orchestre, il évoque les œuvres qui lui sont consacrées. La contrebasse est littéralement un second personnage. Omniprésente sur scène mais surtout dans la vie de son instrumentiste, elle monopolise l’attention.
Peu à peu, l’amour fait place à la rancœur et aux frustrations. Il faut dire que les nombreuses gorgées de bière, si elles permettent à l’acteur de se réhydrater, lèvent peu à peu les inhibitions du contrebassiste. Etouffé par son lien étroit avec la contrebasse, il convoque dans son appartement la ville, ses voisins, l’orchestre et la cantatrice dont il est amoureux en secret.
La contrebasse est une véritable performance théâtrale.
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