Titre : La dague d’ivoire.
Auteur : Patricia Wentworth.
Editeur : 10/18.
Nombre de pages : 420.
Quatrième de couverture :
La chambre de Herbert Whitall offre une vision de cauchemar au petit matin : l’homme a été poignardé durant la nuit à l’aide d’une dague d’ivoire laissée au pied du lit. Miss Silver s’avoue quelque peu désorientée. Elle sait bien sûr que Lila Dryden, qui devait devenir sa femme, nourrissait pour lui en secret une haine féroce, toutefois ce crime ne saurait lui profiter. Mais qu’en est-il de ses proches ? Avec seulement des débuts de réponses et quelques maigres indices, Miss Silver devine déjà que la partie ne sera pas facile à jouer.
Circonstance de lecture :
J’ai découvert les romans de Patricia Wentworth, à la bibliothèque de Rouen, et je n’en avais pas lu depuis des années. C’est à l’occasion de mon inscription dans la petite bibliothèque de ma ville que j’a redécouvert cette auteur d’une trentaine de romans policiers, contemporaine d’Agatha Christie.
Mon avis :
La dague d’ivoire est le vingt-deuxième roman traduit aux éditions 10/18. Il met en scène l’héroïne fétiche de Patricia Wentworth : Miss Silver. Autant dire que les points communs avec Miss Marple sont assez nombreux : comme elle, elle vit dans un petit village, comme elle, elle est vieille fille, comme elle, cette passionnée du tricot semble inoffensive, comme elle, elle a un don certain pour observer ses semblables et percer à jour la nature humaine. Les différences s’arrêtent là cependant : Miss Silver n’est pas une détective amateur, elle a fait de cette passion son second métier (elle était professeur), et a acquis une solide réputation, ce qui fait que Lady Sybil Dryden va l’engager pour tenter d’innocenter sa nièce.
Certes, l’intrigue est très longue à se mettre en place : le crime n’a lieu qu’au tiers du roman. C’est parce que l’auteur a pris la peine de dépeindre soigneusement le milieu dans lequel le crime va avoir lieu, et de dresser un portrait précis des personnages et des liens qui les unissent. Le coupable ne sera ainsi pas un parfait inconnu. L’enquête progresse à pas feutré, prenant soin d’examiner chaque indice, chaque preuve, afin d’éliminer peu à peu les suspects, et de resserrer l’étau autour du coupable, qui croyait avoir agi en toute impunité.
Les amateurs de suspens haletant seront déçus. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ce roman à l’intrigue soignée et aux personnages nettement caractérisés, où chaque détail fait sens. Ceux qui aiment découvrir les moeurs d'une époque (l'Angleterre de l'après Seconde Guerre mondiale) apprécieront, les amateurs de belles histoires d'amour contrariées aussi.
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