Titre : La mort dans
les nuages.
Auteur: Agatha Christie.
Editeur : Le livre de poche.
Nombre de pages : 250.
Quatrième de couverture :
"Vous avez dit qu'on a retrouvé le chalumeau derrière un des sièges de l'avion ? Qui occupait ce siège ? "
Le magistrat consulta ses notes.Le sergent Wilson s'avança et lui glissa tout bas :
"Il s'agit du fauteuil numéro 9, où avait pris place M. Hercule Poirot. Ce M. Poirot est un détective privé très connu et très estimé, qui a... euh... qui a collaboré plusieurs fois avec Scotland Yard."
L'homme à la face carrée se tourna vers M. Hercule Poirot et il considéra d'un air bourru le petit Belge aux longues moustaches. "Les étrangers disaient les yeux de l'homme à la face carrrée, ne m'inspirent aucune confiance, même quand ils travaillent étritement avec la police.
Mon avis :
Les hasards de mes emprunts font bien les choses. Autant Hercule Poirot s'opposait à Giraud dans Le crime du golf, autant il va avoir des nouvelles de son "collègue" dans cet opus. Giraud grimpe les échelons, grand bien lui face : Hercule Poirot se doute que ce qu'il a pu dire de lui à ses collègues.
De fait, je peux dire que notre détective belge n'a pas de chance. Il suffit qu'il prenne l'avion pour qu'un crime particulièrement audacieux y soit commis. Comble de malchance : non seulement Hercule Poirot dormait (son estomac lui jouait des tours) pendant que le crime était commis, mais l'arme du crime a été dissimulée près de son fauteuil. Il s'en est fallu de peu qu'Hercule Poirot ne se retrouve au banc des accusés ! Comble de chance : la liste des suspects est restrainte aux passagers de l'avion et aux membres d'équipage. Reste à savoir qui pouvait en vouloir autant à la victime.
Madame Giselle, née Marie Morisot, est une personnalité fascinante. Prêteuse sur gages renommée, maître chanteur à l'occasion, elle se montrait néanmoins d'une scrupuleuse honnêteté avec ceux qui respectaient leurs engagements. Servie avec fidélité par Elise, sa domestique, à qui elle a montrée sa générosité, elle n'en a pas moins abandonnée sa fille dans un orphelinant québecois, envoyant de quoi pourvoir à sa subsistance mais refusant toujours de lui rendre visite.
Bien sûr, Hercule Poirot va mener à bien son enquête, démasquer le coupable, avec l'aide de ses petits cellules grises et de son incommensurable... modestie. Si ses exigences étonnent les enquêteurs franco-anglais (il exige la liste détaillée des objets que possédaient les passagers) ou s'ils lui reprochent de compliquer à plaisir les choses les plus simples (n'est-ce pas Japp ?), il n'en a cure et va au bout de son raisonnement. Autre occupation (et non des moindres) : Hercule Poirot met tout son talent à
Mon seul regret est strictement personnel. Avant, je me serai laissée porter par l'enquête, attendant le dénouement, forcément surprenant. Maintenant, je suis devenue une lectrice vigilante. Je me suis donc interrogée sur les choix qu'Hercule Poirot faisait durant son enquête. Pourquoi s'adjoindre l'aide de Jean Grey, jeune coiffeuse orpheline, et de Norman Gayle, dentiste désargenté, auxquels il fait jouer des rôles non régligeables dans son enquête ? Pourquoi questionne-t-il chacune, sans avoir l'air d'y toucher, sur ses origines ? Derrière chaque question apparemment anodine, derrière chaque acte inhabituel; je cherchais une cause - et je la trouvais parfois.
Il ne me reste plus qu'à aller regarder l'adpatation de ce roman avec David Suchet.
Allez voir le challenge sur le site de George : link