Titre : La nostalgie de l'ange.
Auteur : Alice Sebold.
Editeur : J'ai lu.
Nombre de pages : 348.
Quatrième de couverture :
Le viol et le meurtre de la petite Susie sont sans doute les souvenirs les plus effroyables qu'elle ait emmenés au paradis. Mais la vie se poursuit en bas pour les êtres que Susie a quittés, et elle a maintenant le pouvoir de tout regarder et de tout savoir. Elle assiste à l'enquête, aux dramatiques frissons qui secouent sa famille. Elle voit son meurtrier, ses amis du collège, elle voit son petit frère grandir, sa petite soeur la dépasser. Elel observe, au bord du ciel, pendant des années, la blessure des siens, d'abord béante, puis sa lente cicatrisation...
Habité d'une invincible nostaligie, l'ange pourra enfin quitter ce monde en paix.
Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout ce livre avant de le recevoir, je n'étais même pas allée voir au cinéma le film qui en a été tiré (pourtant, je vais très fréquemment
au cinéma). Je remercie donc les éditions J'ai Lu et Thot , administratrice du forum Partage-Lecture de m'avoir permis de découvrir ce roman.
J'ai du mal à rédiger mon ressenti sur ce livre, comme j'ai eu du mal à le lire. Le thème choisi, même s'il est en partie autobiographique (j'ai fait des recherches sur les autres ouvrages de
l'auteur), n'est pas un thème facile. Dès le premier chapitre, je dus marquer un temps d'arrêt dans ma lecture, car ce qui était raconté était trop douloureux.
Puis, je dois dire que j'ai eu des difficultés à suivre le récit. Le point de vue adopté est celui de Susie. Elle observe donc les vivants avec les préoccupations d'une toute jeune adolescente
(premiers flirts, entrée au lycée). Pourtant, certaines de ses réflexions ne sont pas vraiment celle d'une ado de treize ans. Je pense notamment à la précision clinique, presque détachée, avec
laquelle elle analyse le comportement de sa mère, ou même ces retours en arrière sur la jeunesse de Mr Harvey, son meurtrier, raconté avec un curieux détachement. Il faudrait alors admettre que
dans son Paradis, Susie a gagné en maturité, en plus d'être omnisciente.
L'autre difficulté que j'ai ressentie est la rupture dans la chronologie. Il me fallait parfois revenir en arrière car je ne savais pas si Susie racontait ce qu'elle était en train de voir de son
Paradis, ou si elle évoquait des souvenirs de sa vie terrestre. Il m'est aussi arrivé de ne pas du tout percevoir le lien entre les différentes parties du récit.
Ces deux difficultés n'ont pas empêché certains personnages de me toucher, profondément. Je pense que chaque lecteur réagit à ce livre en fonction de son histoire personnelle, et qu'il va ainsi
ressentir plus ou moins d'empathie pour les personnages. Pour ma part, j'ai été très sensible à la douleur et à la colère de Jack Salmon, le père de Susie et au personnage de Mrs Utemeyer.
Dernier conseil : ne lisez pas ce livre si votre moral est chancelant.