Merci aux éditions Kyklos et au forum
Partage-Lecture pour ce partenariat.
Quatrième de couverture :
Mon avis :
Je ne reviendrai pas sur les difficultés que j'ai eu à écrire cette critique, le temps que j'ai mis à l'écrire ne plaide pas en ma faveur.
Je divise ma lecture en deux parties : le parcours dans le passé et l'enquête présente, en France. J'ai beaucoup aimé, en dépit de sujets difficiles, la première partie, qui raconte la traque des collaborateurs après la seconde guerre mondiale, le coup d'état au Chili en 1973 et la guerre en Bosnie-Herzégovine en 1992. J'ai apprécié l'écriture soignée et élégante, au vocabulaire choisi, j'ai encore plus apprécié quand l'auteur ose briser ce style si châtié (p.38-39) pour utiliser un phrasé plus saccadé, rejoignant ainsi le rythme heurté des événements vécus.
Le fil conducteur entre ces trois évenements majeurs sont deux hommes, Mathieu Sombart, résistant charismatique, et Raùl, dont nous suivons la "carrière" (si je puis employer ce mot) d'agent secret, du recrutement à sa maturité (en âge, parce que sa maturité d'agent apparaît très tôt, sinon il n'aurait survécu à aucune mission). Bref, l'existence mouvementé d'un agent infiltré ordinaire.
J'ai eu plus de mal avec la seconde partie. D'un côté, nous avons Raùl, tiré de son repos bien mérité par une nouvelle affaire. Les péripéties s'enchaînent, trop nombreuses et trop répétitives à mon goût : je ne parvenais pas à les trouver crédibles. Surtout, elles prennent place au milieu de très longues explications, intéressantes certes, mais qui ralentissaient d'autant le rythme de l'action. Je me suis trouvée perdue entre ses brusques accélérations et ses ralentissements du récit, comme si l'auteur ne parvenait pas à choisir entre le documentaire et le roman d'espionnage pur (à l'image du dénouement, très visuel).
De plus, j'ai trouvé que les personnages secondaires, à de rares exceptions près, manquaient de consistance. Je ne me suis réellement attachée à aucune de ses présences fugitives. L'exception qui confirme la règle est pour moi Isabelle - la présence de l'absente.