Titre : Le crime du
golf.
Auteur :Agatha Christie.
Editeur : Le livre de poche.
Nombre de pages : 220.
Mon résumé :
Hercule Poirot est appelé en France par Monsieur Renauld, un riche homme d'affaire qui croit sa vie menacée. Arrivé en France, notre détective découvre que la menace est bien réelle : monsieur Renauld a été retrouvé mort, assassiné. N'ayant pu empêché ce crime, Hercule Poirot, accompagné de son fidèle ami Hastings, jure de tout mettre en oeuvre pour retrouver son meurtrier.
Mon avis :
Ce livre est le tout premier roman d'Agatha Christie que j'ai lu, et je le relis aujourd'hui avec un grand plaisir. Bien sûr, je ne porte pas le même regard aujourd'hui que lorsque j'étais adolescente. A l'époque, j'appréciais surtout que l'action se passe en France (en terrain connu, si j'ose dire) et qu'Hastings tombe éperdument amoureux d'une jeune femme audacieuse, artiste de son état.
Maintenant, ce qui retient surtout mon attention, c'est à quel point ce roman développe le thème du double et de la répétition. Un crime similaire a déjà été commis dans le passé - et des imprévus ont à chaque fois, modifiés le plan des meurtriers. Jack Renauld, le fils de la victime, est amoureux de deux femmes, Marthe, sa douce voisine, et Bella, une artiste. Son père lui-même semble mener une double vie, partagée entre sa femme et sa maîtresse, la propre mère de Marthe. Nous pourrions presque nous croire dans un vaudeville, si ce n'est que les quiproquos tragiques se multiplient. La peur est omniprésente. Peur altruiste pour Bella, qui craint que l'homme qu'elle aime ne soit un meurtrier. "Une jeune fille qui a peur", telle apparaît Marthe aux yeux d'Hercule Poirot, la première fois qu'il la voie. Peur viscérale pour madame Renauld qui, maintenant que son mari, le seul homme qu'elle a jamais aimé, est mort, est prête à prendre tous les risques pour son fils.
Heureusement, cette histoire n'est pas dépourvue d'humour. Elle est racontée par le capitaine Hastings, et le moins que je puisse dire est qu'il est incapable d'interpréter les indices ou les faits qui se déroulent sous ses yeux, quand il ne multiplie pas les maladresses. Il lui faut même l'aide d'Hercule Poirot pour lire la lettre d'amour que lui a envoyée Dulcie. Sa naïveté le rend infiniment touchant. Autre touche humoristique, et non des moindres : Hercule Poirot doit affronter un autre détective privé, un certain Giraud, bien décidé à lui montrer la supériorité de ses méthodes et à remporter le pari qui l'oppose à notre illustre détective.
Élucider un meurtre, en empêcher un autre, réunir les gens qui s'aiment et prouver l'efficacité de ses petites cellules grises à un chien de chasse... pardon, à un collègue : le séjour en France d'Hercule Poirot ne fut pas de tour repos.
Ce livre participe au Challenge Agatha Christie, organisé par George : link