Titre : Le dresseur d’insectes.
Auteur : Arni Thorarinsson.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 443.
Quatrième de couverture :
Chaque année, la grande fête des commerçants d’Akureyri, au Nord de l’Islande, apporte son lot de gueules de bois, de dépucelages, d’agressions et de viols. Mais pour Einar, correspondant du Journal du soir, l’événement à couvrir se situe ailleurs : dans une vieille maison que l’on dit hantée, le corps d’une jeune blonde flotte dans une baignoire. Aucune disparition n’a pourtant été signalée.
Mon avis :
Quelle joie de retrouver Einar, le journaliste-enquêteur exilé dans le nord de l’Islande. Lui, par contre, ne nage pas dans le bonheur : l’actualité est si dense qu’il en est réduit à faire un reportage sur une maison hantée, sur les indications d‘une mystérieuse informatrice. Sa vie sentimentale est toujours aussi mouvementée : Snaelda proteste dès qu’elle n’a pas son petit déjeuner. Sa vie familiale s’améliore : il a le bonheur de voir sa fille, accompagnée de son petit ami, le rejoindre. Moins drôle, Gunnsa se livre à quelques excès de boisson, comme presque tous les participants de la merveilleuse fête Toute-en-un, la fête des commerçants. Agressions et viols sont en augmentation, la police est débordée.
Einar a beau être bourré d’humour, il dresse un portrait fort peu valorisant de l’Islande. Alcoolisme et violence sont au rendez-vous, la mondialisation gagne du terrain et, si les étrangers sont les bienvenus, ils sont néanmoins accusés de bien des maux. Les agresseurs venaient toujours «de l’extérieur». Le passé n’est guère plus glorieux, il est juste derrière eux, et tant pis s’ils hantent toujours certains.
Einar est un homme bourré de charme, ce qui ne l'empêche pas de partager avec Erlendur Sveinson un profond humanisme. Einar sait aller au-delà des apparences, qu'elles soient rebutantes ou éblouissantes. Ses enquêtes lui montrent trop souvent ce que dissimulent la respectabilité, la position sociale, ou la célébrité. Einar est journaliste et s'il n'a pas tous les moyens d'investigations de la police, les méthodes qu'il utlise et son entètement portent leur fruit. Tant mieux aussi pour son journal : un scoop est toujours bon à prendre, et ce prétexte est toujours bon pour que justice soit faite.
Einar et son informatrice partagent un goût commun pour le rock et le groupe The Kinks. Aussi, si vous voulez être dans l'ambiance musicale de ce roman, vous pouvez écouter Victoria, chanson dont l'un des personnages principaux a emprunté le nom.