Titre : Le médecin volant.
Auteur : Molère.
Editeur GF Flammarion - étonnants classiques.
pièce inclus entre les pages 59 et 81.
Quatrième de couverture :
Lucile aime Valère et en est aimée. Mais son père veut la marier à un autre. La jeune femme joue la malade, espérant trouver un docteur complaisant qui lui conseille de s'installer au grand air ; là, son amant pourra la rejoindre. C'est Sganarelle, valet de Valère, qui devient médecin malgré lui.
Mon avis :
La quatrième de couverture oriente déjà l'interprétation de la pièce et la rattache à l'une des comédies les plus connues de Molière. J'ai envie de dire que c'est un peu facile, d'autant plus que Le médecin volant est une farce plus qu'une comédie. La pièce est brève (en un acte, tout est joué), les personnages sont peu nombreux et sont reliés soit par leur lien de parenté, soit par leur servitude, au point que Sabine, nièce de Gorgibus, joue davantage le rôle d'une soubrette (c'est elle qui a l'idée du stratagème pour éviter un mariage forcé à Lucile) que d'une parente aisée. Le comique est trivial, entre un comique de langue très marqué (ah ! le latin de cuisine) et un comique de geste bien présent (la consultation...).
Sganarelle, grâce à sa fourberie, fera le bonheur de Valère, son maître, et de Lucile, quasiment aussi muette que l'héroïne du Médecin magré lui (uniques répliques : Oui, monsieur) en prenant autant de risques que Scapin : les coups de bâtons ou la pendaison. Il joue véritablement, plus proche de l'acrobate que de la composition pure et simple. Face à lui, nous trouvons Gorgibus, un bon bourgeois très naïf, qu'il n'a eu aucun mal à duper et son ami l'avocat, tout aussi naïf et très imbu de sa personne.
Le médecin volantest une pièce facile à lire, qui préfigure les grandes comédies de Molière. Elle plaît beaucoup aux élèves, ce qui ne gâte rien.