Titre : Le noyé du Grand Canal.
Auteur : Jean-François Parot.
Editeur : JC Lattès.
Nombre de pages : 452.
Quatrième de couverture :
1778 Dans l’attente de la naissance d’un héritier au trône, les critiques contre la reine s’exacerbent. Un bijou dérobé au bal de l’Opéra devient l’enjeu des cabales et des complots. Nicolas Le Floch se voit chargé de surveiller l’intriguant duc de Chartes, cousin du roi. Il participe à son côté au combat naval d’Ouessant, premier épisode de la guerre avec l’Angleterre. A son tour, des crimes signés d’indices provocants le jettent sur la piste d’un mystérieux assassin. Quels jeux ambigus pratiquent l’inspecteur Renard et son épouse, lingère de Marie-Antoinette ? Pourquoi le nom du comte de Provence, frère du roi, réapparaît-il avec tant d’insistance ? A la cour et à la ville, le détective des Lumières va traquer les coupables. Il y croisera l’indéchiffrable Restif de la Bretonne, le magnétiseur Mesmer et son baquet, le peintre Saint-Aubin et les chantres de la Chapelle royale. Il tentera d’expliquer les vols peu banals perpétrés au Grand Commun de Versailles par la lumière froide. Le commissaire du roi finira par démêler cette incroyable intrigue lors d’un ultime et inattendu rebondissement.
Mon avis :
Je retrouve pour la quatrième fois Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil, et son ami, l’inspecteur Bourdeau dans leur avant-dernière enquête en date. Nicolas reste tout aussi intègre, tout aussi fidèle dans ses amours et dans ses amitiés (bien que l’une ait été mis à mal dans Le cadavre anglais) mais il a mûri, il est devenu un peu plus tolérant non envers les criminels de tout bord, mais envers les petits défauts de ses proches, ce qui le rend plus humain. Vaste et complexe enquête que le commissaire doit résoudre. Plus le récit progresse, plus les requêtes des grands se multiplient. Publications interdites à saisir, chantage à faire cesser, vols et meurtres (parfois extrêmement sanglants) à élucider, complot contre de la reine à déjouer, voilà les tâches qui attendent notre commissaire. Rien ne fait reculer les adversaires de Nicolas, qui sont avant tout ceux du roi et de la reine et rien ne fait reculer non plus Nicolas, ni une tentative de meurtre miraculeusement déjouée, ni l’enlèvement d’une personne qui lui est chère, ni les blessures. En effet, ce n’est plus seulement dans les couloirs feutrés de Versailles ou dans les bruyantes rues de Paris que tout se joue, mais aussi sur la mer. Ce «morceau de bravoure» qu’est le chapitre II (Ouessant) donne au lecteur l’impression de se retrouver au beau milieu des combats navals, tout en gardant ce style si riche et si soigné, qui est le propre de Jean-François Parot. Le noyé du Grand Canal est un très bon roman policier historique.