Titre : Le royaume de Kensuké.
Auteur : Michael Morpurgo.
Illustrateur : François Place.
Editeur : Gallimard Jeunesse.
Nombre de pages : 146.
Quatrième de couverture :
Le 10 septembre 1987, Michael embarque avec ses parents et leur chienne, Stella, sur un voilier pour faire le tour du monde. Ils s’arrêtent, parfois, pour de fabuleuses escales, Afrique, Amérique, Australie, jusqu’au jour où survient un terrible accident. Le jeune garçon se retrouve échoué, avec sa chienne, sur une île déserte perdue au milieu du Pacifique. Va-t-il pouvoir survivre, affamé, menacé par toutes sortes de dangers ? Reverra-t-il jamais ses parents ?
Un matin, alors que l’épuisement le gagne, Michael trouve auprès de lui un peu de nourriture et d’eau douce. Il n’est pas seul…
Mon avis :
J’aime beaucoup les romans de Michael Morpurgo, son écriture soigné et émouvante. J’ai découvert le Royaume de Kensucké au hasard de mes pérégrinations dans la bibliothèque municipale.
Ce roman existe en deux versions, poche et grand format. Si la version poche est moins onéreuse, en revanche l’édition grand format, avec ses magnifiques illustrations, est un magnifique objet.
Le roman s’inspire de Robinson Crusoé, tout en restant contemporain. La première partie du roman voit les parents de Mickaël tenter de faire face après avoir tous les deux perdus leur emploi. Le père prend une décision radicale : acheter un bateau et larguer les amarres. La deuxième, après l’accident, montre la vie de Michael sur l’île et sa rencontre avec Kensuké.
Kensuké est un vieil homme japonais, survivant de la seconde guerre mondiale. Depuis, il vit sur l’île, peint, s’occupe des animaux. Contrairement à Robinson, il ne les a pas domestiqué à son profit, il les aide à survivre face au plus grand des prédateurs : l’homme.
Le vieil homme et l’enfant vont s’apprivoiser peu à peu, Kensuké le nourrira, le soignera, lui fera découvrir son royaume. Il lui racontera pourquoi il n’est jamais revenu à Nagasaki. Comme toujours dans l’œuvre de Mickaël Morpurgo, vous ne trouverez pas de pathos, pas de complaisance, mais un récit délicat et pudique, et même si le récit est rétrospectif (le narrateur nous dit dès la première page qu‘il écrit dix ans après les faits, nous savons donc qu‘il a survécu), il nous surprend par son dénouement inattendu.