Je me suis inscrite à un nouveau challenge : Des notes et des mots d' Anne . Le défi durera jusqu'à la fête de la musique 2013. Le but est de présenter des romans qui ont un lien avec la musique mais aussi des films musicaux et des disques. Je me suis inscrite dans la catégorie soliste internationale : cinq livres à lire, deux films et/ou CD.
Voici le premier ouvrage que je vous propose. Il s'appelle Le violoncelle poilu, il a été écrit par Hervé Mestron.
Quatrième de couverture :
« On m’a toujours traité comme un prince, surtout Maurice. Là, je ne comprends pas son attitude […] Avec cette déclaration de guerre, il est devenu fou. Je pendouille dans son dos, semblable à
une besace, secoué par les cahots des chemins. »
Un violoncelle instrument noble et délicat, se retrouve engagé malgré lui dans les tranchées de la première guerre mondiale.
Un petit garçon décide d’écrire noir sur blanc les souvenirs de son grand-père, hanté par un lourd secret.
Un fusil à baïonnette, désormais coincé dans un musée, redoute de devoir servir de nouveau, lors d’une reconstitution de tirs.
Trois nouvelles bouleversantes sur la première guerre mondiale.
Mon avis :
Ce recueil de nouvelles s'adresse aux enfants à partir de dix ans et se propose de leur faire découvrir la première guerre mondiale. Aussi, le style est très simple, facile à lire. Afin
d’accroître l’impression de réel, l’auteur insère à l’intérieur de ses nouvelles des extraits d’autres textes (lettres, journal).
"Le violoncelle poilu", la nouvelle qui donne son titre au recueil, raconte la guerre du point de vue d’un objet,
un violoncelle en l’occurrence. Le violoncelle poilu existe, vous pouvez le rencontrer,à la Cité de la muisique à Paris.
Brisé par un obus, il est reconstitué par Maurice, violoncelliste-brancardier, transformé avec des matériaux de récupération. Il est véritablement le compagnon du jeune homme, le soir,
après qu'il a passé sa journée à chercher blessés et morts dans les tranchées. Les lettres de Maurice à sa mère sont de véritables moments de grâce et donnent envie de relire des lettres de
Poilus. La fin du récit vous paraît tragique ? A vous de l'interpréter comme vous le souhaitez. Après tout, avez-vous déjà entendu un violoncelle vous raconter sa vie.
"Quoi de neuf depuis 14-18 ?" est la nouvelle la plus touchante. A travers trois générations (le grand-père, le père et le petit-fils), nous voyons les ravages que la guerre et les secrets de
famille ont pu créer dans une famille. Si la fin est optimiste, elle ne soulage ni les douleurs, ni les regrets.
"Dernier pet d’un fusil à baïonnette" est ma nouvelle préférée. Encore une fois, le narrateur est un objet, un fusil en l’occurrence (pour avoir partagé cette nouvelle avec mes élèves, je peux
vous dire que tous ne comprennent pas qui est le narrateur). Il « vit » avec ses souvenirs, avec ce qu’il a vu, ce qu’il a fait, et son plaidoyer est particulièrement émouvant.