Titre
: Les cafards.
Auteur : Jo Nesbo.
Editeur : Folio.
Nombre de pages : 500.
Quatrième de couverture :
Un somptueux couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne est retrouvé planté dans le dos d’un ambassadeur scandinave. L’homme est mort dans une chambre de passe à Bangkok. Près de lui, une valise au contenue sulfureux : de quoi nuire, de quoi faire très mal… A peine revenu d’Australie, Harry Holle repart pour l’Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l’inspecteur venu d’Oslo va se heurter de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation. Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L’affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Un mystère pour celui qui s’y arrête. Hole ira jusqu’au bout, au plus profond du cœur d’un homme, jusqu’à l’invraisemblable.
Mon avis :
Après le polar islandais (La femme en vert, La cité des jarres), le polar suédois (Ake Edwardson, Camilla Lackberg), j’ai découvert le polar norvégien par le plus grand des hasard.
Polar norvégien ? Oui et non. Non, car l’action se déroule en Thaïlande, et ne permet pas de découvrir la vie quotidienne en Norvège. Oui, car l’enquête prend place chez les expatriés norvégiens : les raisons qui les ont poussés à quitter leur pays ne sont pas toujours avouables.
Le déroulement de l’enquête est lent, très lent, beaucoup trop lent. Ce n’est pas que le lecteur se perd dans un jeu de fausses pistes, c’est que des faits inutiles s’accumulent et viennent parasiter la bonne marche de l’enquête. Ceux qui ont envoyé Harry Hole en Thaïlande n’ont pas non plus des motifs très avouables de l’avoir choisi pour traiter ce dossier délicat. Le quatrième de couverture est en parti responsable de cette déconfiture : il dévoile bien trop d'éléments de l'intrigue, pas toujours avec justesse.
Quant à l’enquêteur, il est bien trop stéréotypé. Meurtri par la mort de la femme qu’il aimait, blessé par l’inaction de ses collègues devant l’agression de sa sœur, Hole noie ses problèmes dans l’alcool. Il n’est attachant que dans ses efforts pour se tirer de sa dépendance. Il joue avec le feu, parfois, dans ses rapports avec les suspects et ses prises de risque sont lourdes de conséquence.
Au final, l’intrigue se révèle, comme son héros, banale et assez décevante.