éditions Points - 373 pages
Quatrième de couverture :
Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. A soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L'intrusion d'Harriet, l'amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Mourant, elle exige qu'il tienne une promesse : lui montrer un lac forestier. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient de recommencer.
Merci à Syl, Aymeline et Lystig pour cette lecture commune pour laquelle je suis très en retard.
Mon avis :
La quatrième de couverture est excellent (comme souvent dans les éditions Points) : elle raconte juste ce qu'il faut sans déflorer le sujet. Elle aurait pu être racoleuse en laissant planer le doute sur la "promesse" faite par Frédrik. Non, pas du tout, c'est exactement cela.
Rudesse du sujet choisi : le personnage n'a rien d'aimable, et sa solitude est choisie. Frédrik s'est coupé du monde, et ce n'est pas ses contacts avec le facteur qui change quoi que ce soit à la donne. Le monde vient pourtant à lui et d'une manière quasi improbable, le met face à ses responsabilités, et lui fait redécouvrir ce monde dont il s'était coupé depuis douze ans.
Le mot qui me vient à l'esprit pour qualifier son style est simplicité. Il se défend des effets de manche, il n'utilise pas un style ampoulé, il ôte tout ce qui aurait pu être superflu. Cette simplicité se retrouve aussi dans la construction de l'intrigue. Les réminiscences de son passé s'intègrent parfaitement au récit, et cette limpidité dans la construction rend ainsi beaucoup plus forts les coups de tonnerre qui vont ébranler la vie de Fredrik et me secouer.
Si j'aimais déjà les romans policiers d'Henning Mankell, j'aime tout autant sa littérature "blanche" : ma quinzième participation au Défi Scandinavie blanche .