Titre : les vacances d'Hercule Poirot .
Auteur : Agatha Christie.
Éditeur : Le livre de poche.
Nombre de pages : 219.
Quatrième de couverture :
Hercule Poirot aimerait bien passer des vacances tranquilles. Une petite île, un hôtel agréable, une cuisine soignée, des pensionnaires charmants... Tout irait pour le mieux si, parmi les estivants, ne rôdait une de ces femmes fatales qui font faire bien des bêtises aux hommes.
Mon avis :
Rien n'est meilleur en cette saison que de partir en vacances d'été, même si c'est en Angleterre (les Caraïbes en compagnie de Miss Marple étaient tout de même une destination plus exotique).
Pourtant, dès le début du récit, la tension est palpable : Hercule Poirot évoque à quel point il serait facile de commettre un crime ici et l'un des vacanciers, pasteur surmené, parle de "la présence du Mal". Les activités purement estivales (parties de tennis, bains de soleil, nage) ont beau se dérouler, la sérennité n'est pas de mise. Disons-le tout de suite : la présence de la sulfureuse Arlena Stuart focalise tous les regards (sauf celui de son mari) et attise les passions, enfin, surtout celle de Patrick Redfern. Sa mort ne fait que confirmer les sinistres pronostics émis par le pasteur.
Je la plaindrai presque, cette Arléna. Comme trop souvent chez Agatha Cristie, elle est victime de sa bêtise et de son incroyable naïveté. Légère, frivole, peu soucieuse de son rôle de belle-mère (les familles recomposées ne sont pas nées dans les années 90), elle ne laissera pas de regrets derrière elle, ni de chagrin. Elle est malchanceuse aussi : les hommes dont elle s'est successivement éprise ne l'aimaient pas réellement, ou leur amour s'est vite éteint. Même son mari ne restait avec elle que par devoir - un comble pour une femme fatale.
Pas de chance pour le coupable : s'il croyait qu'Hercule Poirot allait rester tranquillement dans son transat, à écouter la truculente Mrs Gardener et les réponses immuables de son mari (Oui, chérie) il se trompait lourdement. La personnalité de ce criminel, particulièrement pervers et audacieux, est fascinante. Il avait presque tout prévu, y compris la désignation d'un coupable idéal. Les indices qui mènent à lui(un bain que personne n'a pris, une bouteille vide jetée de l'hôtel....) sont si ténus qu'il faudra tout l'acharnement intellectuel d'Hercule Poirot pour remettre en place toutes les pièces du puzzle, démasquer l'assassin, après avoir dans la foulée, mis fin à un trafic de drogues.
En outre, le meurtrier aurait mieux fait de ne pas jouer sa petite comédie devant Hercule Poirot. Non parce que tout ce qu'il a dit s'est retourné contre lui, mais parce que tout ce qu'il a dit sera mis à l'épreuve un jour ou l'autre - et ne résistera pas à l'enquête acharné d'Hercule Poirot.
Si j'ajoute qu'Hercule Poirot va payer de sa personne pour arrêter le meurtrier, vous conviendrez que les vacances d'Hercule ressemblent plutôt aux douze travaux de son antique homonyme. Souhaitons-lui donc une nouvelle enquête un peu plus reposante.
Envie de poursuivre l'enquête ? Rendez-vous chez George, et découvrez les billets de tous les participants ! (link)