Titre : Méto, tome 1, la maison. .
Auteur : Yves Grevet.
Editeur : Syros.
246 pages
Quatrième de couverture :
Soixante-quatre enfants vivent coupés du monde, dans une grande maison. Chacun d'eux sait qu'il devra en partir lorsqu'il aura trop grandi. Mais qu'y a t il après la Maison ?...
Mon avis :
J’ai bien aimé ce roman d’aventures, mâtiné de science-fiction. Il s’inspire du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley : les enfants ignorent tout de leur origine, et surtout de la reproduction, leurs mentors leur font croire qu’ils pourront choisir leur métier – cette liberté n’étant qu’illusoire, Méto va le découvrir peu à peu. Tout ou presque est inquiétant dans cette oeuvre. Un ruban qui se déchire, un lit qui craque paraissent à la fois banal et effrayant.
Les allusions à l’Antiquité créent un second niveau de lecture : le créateur de la maison s’appelle Jove, les Césars dirigent les élèves, Romu(lus) et Rémus jouent un rôle important dans l'intrigue sont des exemples flagrants de cette inspiration. Quant à l'inch, ce sport cruel auquel jouent les jeunes adolescents, il n'est pas loin des jeux du cirque.
Si Méto est choisi comme narrateur, ce n’est pas un hasard : il est le seul à se poser des questions, puisque toute tentative pour en poser est sévèrement réprimandée. Lui seul garde un regard
critique sur les usages qui rythment leur vie quotidienne dans la maison, lui seul enfin, parvient à trouver des moyens de surmonter les punitions qui leur sont infligées.
Au fur et à mesure, que la révolte va se mettre en place, les questions vont devenir de plus en plus nombreuses, et si tout n’est pas résolu à la fin de ce premier volume, j’en ai appris et
deviné suffisamment pour avoir envie de prolonger l’aventure avec le second tome.