édition Delcourt -180 pages.
Mon résumé :
Ce manga raconte les histoires d'amour de deux jeunes femmes prénommées Nana. Ce manga devait rester unique, mais vu son succès, une série a vu le jour.
Mon avis :
Je commence très souvent mes avis sur les mangas de cette manière : j'ai eu du mal à le commencer. Vrai, là aussi, tant les vignettes (je ne connais pas l'équivalent en manga) se succèdent de manière dense sur une page. Le graphisme des personnages est parfois très outré (je ne puis comparer qu'avec les expressions des personnages de cartoon pour les mimiques) et donc moins raffiné que ceux de Pluto, de Monster ou de Bride stories. Même les décors sont très urbains, ce qui colle avec le ton de la série. Avec ce manga, j'ai l'impression d'expérimenter une nouvelle catégorie de mangas, celle qui s'adresse plutôt à des jeunes femmes, qui peuvent se reconnaître dans ces personnages qui se cherchent et qui ne se trouvent pas forcément.
La première Nana est un coeur d'artichaut. Elle tombe amoureuse, très fréquemment, de garçon plus âgé qu'elle. Quitter le lycée et trouver sa voie va la forcer à s'interroger sur ce qu'elle attend d'une relation amoureuse mais aussi sur ce qu'elle croit savoir des hommes. Immature ? Oui, un peu, pour ne pas dire beaucoup, et c'est sans doute pour cette raison qu'elle s'égare dans des relations qui ne peuvent rien lui apporter.
La seconde Nana a morflé, si je puis m'exprimer ainsi - et je le fais. Elle vit sa relation amoureuse avec la force de celle qui sait qu'elle ne peut se permettre de gâcher une seule journée. Pas de demi-mesure avec elle, c'est tout ou rien. Vous l'aurez compris, elle m'a bien plus intéressée que la première. Elles ont pour points communs leur attrait pour l'art (le dessin pour l'une, la musique pour l'autre) ainsi que leur volonté de quitter la province pour tenter leur chance à Tokyo.
Je ne poursuivrai pas cette série : je préfère rester sur cette note d'espoir pour toutes les deux.