Titre : Opération Phenix
Auteur : Franck Krebs.
Editeur : Gallimard Jeunesse.
316 pages.
Présentation de l'éditeur :
Les services secrets de la planète sont en alerte maximum : à Pékin, un attentat meurtrier a dévasté un centre commercial. Plus de trois cents morts et aucune arme connue... Au même moment, dans
différentes capitales, un mystérieux organisme occulte, le SPS 666, enlève quatre jeunes gens. Dans quel but ? Quel lien existe entre eux ? Quand nos héros le découvrent, il est trop tard : les
voilà engagés malgré eux dans un combat sans merci contre le pire ennemi que la science ait jamais imaginé. Opération Phénix a commencé.
Mon avis :
L’œuvre s’ouvre sur une hécatombe inexpliquée dans un centre commercial chinois – j’ai eu envie de dire : ça commence mal. Puis, nous suivons quatre personnages, des
adolescents, dont la vie va être bouleversée parce qu’ils vont être kidnappés pour devenir des agents secrets. Dans ce but, les recruteurs ne reculent devant rien, et n’hésitent pas à
tuer/massacrer/supprimer/kidnapper les proches de leurs futurs espions – et là, cela devient sanglant.
Le thème de l’ado espion a déjà été traité par Anthony Horowitz et bien que j’aie lu Stormbreaker et Pointe blanche (les deux premiers tomes des aventures d’Alx Rider) il y a près de quatre ans,
je me souviens tout de même que les livres étaient mieux écrits et que les intrigues n’étaient pas aussi nauséeuses. En effet, personne, dans le roman, ne s’élève contre ses scènes barbares,
elles sont au contraire ressenties comme étant parfaitement normales, obligées, voyons, il n’y a rien d’abominables à torturer puis tuer une jeune femme qui vient d’accoucher – et là je me suis
demandée qui avait un problème, moi ou le narrateur.
Bien sûr, j’ai lu des romans policiers sanglants – ce qui ne veut pas dire qu’aucun personnage ne ressentait un minimum de compassion ou d’empathie pour les victimes. Je n’ai jamais lu un roman
dit «de littérature de jeunesse» aussi atroce. L’auteur a beau surfer sur les modes actuelles – le découpage en saison et en épisode, pour faire comme les feuilletons télévisés, l’énigme du crâne
de cristal, qui n’est pas sans rappeler le dernier Indiana Jones – je ne trouve pas que ce premier tome soit encore de la littérature de jeunesse.