éditions La table ronde - 365 pages.
Quatrième de couverture :
Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » dont l’existence
remet en question toutes les théories sur la création du monde.
Très vite, la jeune fille issue d’un milieu modeste se heurte aux préjugés de la communauté scientifique. Celle-ci, exclusivement composée d’hommes, la cantonne dans un rôle de figuration.Mary
Anning trouve heureusement en Elisabeth Philpot une alliée inattendue. Cette vieille fille intelligente et acerbe, fascinée par les fossiles, l’accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se
double peu à peu d’une rivalité, elle reste leur meilleure arme face à l’hostilité générale.
Mon avis : challenge Partage-Lecture 20
Je n'avais pas lu de romans de Tracy Chevalier depuis quelques années, et la constitution de ma liste pour mon challenge boulimique a été l'occasion d'inclure un de ses romans.
Dans ce roman, deux voix alternent. Celle de Mary Anning ouvre le roman : née près de la mer, être frappée par la foudre aurait-il changé à jamais son destin ? Des dix enfants du ménage, elle
seule et son frère Joseph survivront, elle seule sera passionnée par les fossiles. Lui répond la voix d'Elizabeth Philpot, contrainte, comme beaucoup de jeunes bourgeoises, de rester célibataires
car il était impossible de marier décemment toutes les soeurs (surtout si elles n'étaient pas assez jolies). Les trois soeurs, exilées loin de Londres, développent chacun des passions, et si
Louise aime les fleurs et son jardin, Elizabeth préfère les fossiles : son chemin croise celui de la toute jeune Mary Anning, qui, grâce aux fossiles, rapporte un peu d'argent à sa famille.
Fossiles, fossé : il est grand à cette époque entre Mary, quasiment illétrée, et une jeune bourgeoise londonienne. Le poids des conventions est fort, celui de la religion tout autant et les
découvertes des deux femmes remettent en cause la religion, omniprésente et omnipotente ou la suffisance des aristocrates tel lord Henley.
Ce qui m'a frappé est l'importance de la mort dans ce récit, compagne quotidienne dans cette Angleterre du début du XIXe siècle. Mary est toujours témoin, toujours épargnée. Le lecteur sent bien
que le récit est rétrospectif car elle annonce toujours quand une tragédie est sur le point de se produire.
Une conclustion prenante à mon premier challenge Partage-Lecture.