Titre : Toulouse-Lautrec en rit encore.
Auteur : Jean-Pierre Alaux.
Editeur : 10/18.
Nombre de pages : 232.
Quatrième de couverture :
Tout le Palais de la Berbie à Albi est en émoi. Logé dans une forteresse du Moyen-âge, le célèbre musée semblait inviolable : pourtant, en ce matin d’avril 1975, deux toiles de Toulouse-Lautrec, considérées comme « inestimables », ont été subtilisées. A l’évidence, les voleurs ont neutralisés le système d’alarme, à moins que ces derniers n’aient bénéficié de quelque complicité ? Séraphin Cantarel, conservateur en chef du Musée des Monuments français, débarque en renfort sur les rives du Tarn. Mais entre le suicide du concierge, la disparition d’un gardien de nuit poursuivi par des maîtres chanteurs et de sulfureux secrets d’alcôve, l’affaire ne tarde pas à se corser. Dans la « ville rouge » aux faux airs de cité toscane, à l’ombre de la gigantesque cathédrale fortifiée Sainte-Cécile, la chasse au «trésor Lautrec » en pays albigeois peut alors commencer.
Mon avis :
Ce roman est le premier de ce qui va sans doute devenir une nouvelle série policière. Et, comme pour tout début les contacts ont été un peu difficile. En effet, l'auteur choisit de présenter ses deux personnages principaux dans un prologue, qui tient plus du document figé destiné à se rappeler les caractéristiques des personnages qu'il vient de créer que du réel récit romanesque.
Dès que nous entrons dans l'intrigue, c'est à dire très rapidement (p. 25), tout s'éclaircit fort heureusement. sauf pour Dorléac, conservateur de la Berbie, qui vient de se faire voler deux tableaux de Toulouse-Lautrec, alors que son cher musée s'apprêtait à recevoir l'exposition Monet. J'adore ce personnage, tellement naïf, et tellement attachant par son dévouement à sa tâche et son indéfectible honnêteté.
Ce que Séraphin et Théo vont découvrir n'est pas joli joli, et les traffics de toute sorte qui gangrènent le palais. Entre une veuve joyeuse, un gardien gigolo, un autre travesti, ils ont largement de quoi démentir leurs prénoms très catholiques. A leur décharge, percer les secrets honteux et patauger dans une affaire scabreuse n'est pas vraiment leur tasse de thé. Défenseur de l'art, ils veulent avant tout retrouver les tableaux et permettre à ce pauvre Dorléac de retrouver sa sérennité et sa chère exposition Monet.
L'enquête policière proprement dite est confiée au commissaire Coustot qui accentue à plaisir son côté terrien. Sous ses airs bourrus mais non bornés, il sait mener son enquête de manière efficace, sans négliger aucune piste et sans se laisser abuser par les apparences.
C'est avec plaisir que je retrouverai ces personnages pour une nouvelle enquête.