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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 14:40

solitude.jpg

édition J'ai lu - 374 pages.

 

Mon résumé :

 

Les quatre filles du docteur March attendaient le retour de leur père. Voici ce qu'il fit pendant la guerre de Sécession.

 

Défi les douze d'Ys

  2012

 

 

Mon avis :

 

Je peux lire plusieurs livres excellents à la suite, rien ne sera ôter de leur excellence ni de leur différence. Prenez Les orpailleurs, Rosa Candida d'Audur Ava Olafsdottir ou Mississippi d'Hillary Jordan. Un livre moyen, médiocre, ne sortira pas grandi de la comparaison, tel est le cas de la solitude du docteur March. Je me suis ennuyée en le lisant à un point que j'estime peu croyable. Les causes sont nombreuses et identifiées.


Je n'ai pas aimé les procédés narratifs utilisés, qui m'ont donné l'impression que l'auteur se faisait plaisir, et tant pis si elle décevait le lecteur. En effet, il faut cent pages pour narrer la première journée, tant elle est entrecoupée par les retours en arrière concernant le docteur March : sa jeunesse, comme colporteur, les exactions contre les esclaves dont il a été témoin, sa rencontre avec sa future femme, leurs amours. Le tout est enrobé dans un ton fade, qui tranche avec ce que l'aumonier March devrait être en train de vivre.


Devrait, car ce même ton aseptisé et fade se retrouve dans les lettres rassurantes autant qu'ennuyeuses qu'il écrit à sa femme, ou dans la manière dont il conte les combats. Le pire est qu'il me fut impossible de m'attacher à un personnage, sauf à Annie, la cuisinière courageuse et désespérée ou à madame March, qui vient relever un peu le niveau en devenant narratrice à la fin du roman. Je trouve que l'indifférence qui m'a touchée est vraiment un comble pour un tel sujet, surtout après le bouleversant Mississippi d'Hillary Jordan. Bien sûr, les discours des esclavagistes, surs de leur bon droit et de leur religion, sont révulsants, bien sûr, les exactions des yankees sont choquantes. Le sont encore plus cette mollesse de March durant tout le récit, et cette incapacité de l'auteur à faire passer des émotions. Il ne suffit pas de prendre un personnage littéraire pour écrire un grand roman. 


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Challenge romans sous influences


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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 00:28

Ngaio.jpegédition 10/18 - 223 pages.

 

Mon résumé :

 

Nigel et son cousin Charles Rankin sont invités par sir Hubert à une murder party. Tous les invités semblent existés, aucun n'a envie d'être le meurtrier - ou pire, la victime ! Tout ne se passe pas exactement comme prévu.

 

Destination-Nouvelle-Zelande-300x225.jpg

 

Mon avis :

 

J'ai découvert cette auteur néo-zélandaise grâce au challenge Destination d'Evertkhorus. Je ne peux pas dire néanmoins que j'ai été dépaysée, car ce livre est très british. J'ai retrouvé là l'ambiance des romans d'Agatha Christie, avec quelques différences néanmoins.

Commençons par les points communs : nous sommes dans la bonne société anglaise, riche, bien élevée, élégante. Une jeune lady peut se montrer un peu impétueuse, on lui pardonne aisément. On ne travaille pas, ou du moins, on a le bon goût d'exercer un métier agréable et intellectuel et bien que l'époque de Thomas Pitt soit révolu, on considère toujours les policiers comme une caste inférieure, à la limite de la domesticité. Chaque personnage est longuement présenté, et l'intrigue met le tiers de l'oeuvre à se mettre en place, jusqu'à ce que la murder party dérape.

Le beau monde policé craque alors, et les passions ressortent, violentes. Si la mort de Charles Rankin plonge les participants dans la consternation, elle révèle surtout sa liaison avec une femme mariée, alors qu'il était sur le point de se marier à la fougueuse Rosamund. L'inspecteur Alleyn effectue un travail d'orfèvre minutueux pour déméler l'écheveau des mobiles et des alibis. Tous ont quelque chose à cacher, parfois des bagatelles. A l'inspecteur de vaincre leur réticence afin de confondre le coupable et libérer l'innocent.

A cet intrigue principal se mêle une intrigue secondaire, sur fond d'espionnage et de société secrète. Elle n'est ni très réussie, ni très crédible. Heureusement, le final est brillant et enlevé.

Ngaio Marsh est une auteur à découvrir, au côté de Patricia Wentworth et d'Agatha Christie.

 

 

Défi plume

défi la plume au féminin 2012

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 14:04

hansom.gifTitre : Le mystère du Hansom Cab.

Auteur : Fergus Hume.

Editeur : Rivages/Noir.

Nombre de pages : 387.



 Quatrième de couverture :

 

 

Un soir, Malcom Royston, conducteur de fiacre à Melbourne, découvre qu’il transporte le corps d’un homme qui a été manifestement été assassiné. Hormis un étui à cigarettes en cuir de Russie et le mouchoir de soie qui a servi à chloroformer la victime, aucun papier ni signe distinctif ne permettent de l’identifier. Samuel Gorby, détective de la police de Melbourne, va mener une enquête pleine de surprises, qui l’entraînera dans les beaux quartiers de la ville comme dans ses bas-fonds les plus sordides.

Publié en 1886, Le mystère du Hansom Cab est l’une des œuvres les plus célèbres de la littérature policière. Premier roman criminel à accéder au statut de best-seller, il surpassa en ventes les aventures de Sherlock Holmes.

 

« Le Mystère du Hansom Cab, derrière d’apparentes facilités, est avant tout le roman des tensions sociales contemporaines et l’on sera surpris ici du dénouement d’une incroyable moralité… »

Xavier Legrand-Ferronnière (extrait de la préface).

 

Mon avis :

 

J’aime voyage par romans policiers interposés. Voyager dans le temps, voyager dans l’espace, et avec Le mystère du Hansom Cab, je n’ai pas été déçue par ce voyage littéraire. Un meurtre en huit-clos, un coupable idéal au mobile parfait (Brian Fitzgerald), une jeune fille pure et innocente, déterminée à sauver l’homme qu’elle aime (Madge Frettlby), voici les ingrédients de ce roman. Ils ne seront pas sans vous rappeler des romans très connus, comme Le mystère de la chambre jaune, ou certaines enquêtes de Sherlock Holmes. C’est sans compter les deux détectives privés qui vont enquêter tour à tour.

 

 

Nous connaissons tous des couples de détectives, Sherlock et Watson, Hercule Poirot et Hastings. Ils sont complémentaires. Ici, non seulement Samuel Gorby et Mr Kilsip sont dissemblables au possible dans leur physique, leur caractère, leur méthode, mais encore ils sont rivaux. Samuel Gorby a-t-il fait arrêter, grâce à un faisceau de preuves irréfutables, le jeune Brian Fitzgerald ? Kilsip, engagé par son avocat, va mettre toute son ardeur à prouver son innocence et à découvrir le vrai coupable, scindant ainsi le roman en deux parties symétriques.

 

 

N’allez pas croire qu’ils soient les deux seuls personnages hors du commune. Si l’intrigue est aussi savoureuse, c’est que nous croisons une galerie de personnages truculents. Prenons les logeuses : ni Mrs Hableton, la logeuse d’Oliver Whyte, la victime, ni Mrs Sampson, celle de Brian Fitzgerald, si drôle par l’absurdité des anecdotes absurdes qu’elle égrène, ne dépareraient la Comédie Humaine. Quant à la mère Guttersnipe, elle m’a semblé tout droit sortie d’Oliver Twist, Fagin n’est pas loin. Hume semble avoir rattaché à plaisir tous les défauts moraux et physiques à ce personnage. Les jeunes filles qui l’entourent m’ont inquiété : comptait-elle les pervertir, comme elle l’a fait avec Sal, sa propre petite fille ?

 

Moralité et immoralité se trouvent bouleversés dans ce roman. Des personnes innocentes ont failli être condamnés, ou ont beaucoup souffert : ni Brian ni Madge ne sortent indemnes de ce qu’ils ont découvert, et si la situation de Sal s’est améliorée, elle le doit à la générosité (pas seulement matérielle) de Madge, puisque sa vraie famille n’a jamais cherché son bien être. Quant aux vrais coupables, ils auraient pu connaître un sort plus douloureux.

 

 

Je remercie chaleureusement Bernard, membre du forum Partage-Lecture, de m’avoir permis de découvrir ce roman.

 

 

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 15:15

plates-coutures.jpg

 

Titre : Plates coutures. Titre original : The Dressmaker.

Auteur : Rosalie Ham.

Editeur : Le fil invisble.

Nombre de pages : 317.

 

Quatrième de couverture :

 

Après vingt ans d'absence, la ravissante Tilly rentre dans sa bourgade natale de Dungatar pour s'occuper de sa vieille mpère malade. Mais, dès l'instant où elle descend du bus, un malaise palpable s'empare de tous les habitants de cette petite communauté.

Doucement excentriques, à la manière des gens trop isolés du monde, ceux-ci feront preuve à son égard de sentiments allant de la suspicien à une franche cruauté tant qu'ils n'auront pas découvert ses fabuleux talents de couturière.

Ensuite, d'ourlets en boutons, de tailleurs en robes du soir, elle conquerra, petit point à petit point, les plus récalcitrants de la ville et comptera bientôt parmi mes plus enthousiastes admirateurs de ses créations, le sergent Ferrat lui-même, un fervent "petite main".

C'est àce moment-là que Tilly a le courage d'ouvrir à nouveau son coeur et que, de fil en aiguille, tout Dungatar bascule dans le chaos.

 

Circonstance de lecture :

 

J'ai lu ce livre dans le cadre de la lecture commune de juillet-août avec le forum Partage-Lecture.

Ma connaissance de la littérature australienne se limitait jusque là aux romans de Nikki Gemmell et d'Arthur Upfield.

 

Mon avis :

 

J’ai adoré ce roman et je n’aimerai surtout pas trop en dévoiler, pour ne pas vous gâcher le plaisir que vous aurez si vous le découvrez à votre tour. L’histoire racontée est atroce, abominable, cruelle, pourtant, l’écriture est jubilatoire.

 

La petite communauté de Dungatar concentre tous les défauts et les mesquineries humaines. Refermée sur elle-même, elle a ses rites et ses aspirations - dérisoires et bassement matérielles. Il ne fait pas bon ne pas respecter les normes sociales et religieuses, il ne fait surtout pas bon être faible et victime : Tilly et sa mère furent les boucs émissaires de cette communauté. Les seuls personnages sympathiques sont elles aussi des laissées-pour-compte. Elles seules ont des qualités : courage, franchise, générosité. Leur isolement les met, comme Tilly et sa mère, à la merci des plus forts.

 

Tilly force mon admiration par le courage dont elle fait preuve. Aucune épreuve ne lui a été épargnée, pourtant elle puise toujours la force de se relever et de poursuivre son chemin, notamment grâce à ses dons de stylistes. Les descriptions des vêtements qu’elle crée montrent la richesse et le foisonnement de son inspiration. Elle embellit ses clientes (qui oublient de la payer !) parce qu’elle sait observer et donner sans mesure. Derrière ses créations se trouvent le corps de ces femmes et de ces hommes. Le corps, ses désirs, ses besoins, ses imperfections, ses douleurs, est au centre du roman. Le corps trahit, le corps est trahi, mais il reste la seule chose que l'on possède et qu'il faut protéger.

 

Une oeuvre âpre et forte.

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