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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 14:13

vaches.jpg

Edition Stock - 523 pages.


Lecture commune avec Adalana, Zazy, Miss Leo, Philisine Cave, Hélène Choco, Malika et Shelbylee

 

 

Quatrième de couverture :

 

Les « vaches de Staline », c’est ainsi que les Estoniens déportés désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvèrent sur les terres de Sibérie, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C’est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l’héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d’être acceptée, cette femme a tenté d’effacer toute trace de ses origines, et de taire les peurs et les souffrances vécues sous l’ère soviétique. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ?
 

Nordique.jpg

Challenges littératures nordiques par Myuiki

 

Mon avis (toujours avec Nunzi sur les genoux : elle est très collante depuis vendredi):

 

Je tourne en rond depuis hier pour tacher de rédiger cet avis. Rien de réellement cohérent ne vient, puis rédiger un avis ne signifie en aucun cas s'épancher sur sa propre histoire familiale, sur sa propre histoire.

En effet, l'héroïne, Anna, est boulimique vomitive. Elle nous décrit avec forces détails d'un narcissisme confondant ses épisodes de gavages et ses séances de vomissements. Ce luxe de détails m'a gonflé au plus haut point. Bien sîr, je sens (cela m'est arrivé récemment) que l'on me reprochera mon jugement porté sur les personnes atteintes de troubles alimentaires. Je répondrai  : rien à voir. Anna est une héroïne de roman au narcissisme exarcerbé, dont le mécanisme de défense contre tous ceux qui voudraient la ranger dans la case "malade" est bien rodé. La boulimie est toujours moins visible que l'anorexie et fait moins peur - si seulement l'entourage du malade s'informait mieux ! Voilà, c'est dit.

Je parlerai maintenant de Katriina, sa mère. Son histoire est elle aussi très répétitive, à la limite du ressassement. J'avais l'impression de lire le brouillon de Purge, son troisième roman.

Alors oui, je me doute bien que l'auteure a voulu faire passer quelque chose, en racontant l'histoire du Finlandais et de Katriina, en racontant de cette manière cette histoire en particulier, avec ses chapitres courts et percuatants, avec ce style... Comment dire ? J'ai eu l'impression que Sofi Oksanen écrivait dans l'urgence (528 pages tout de même) comme si elle avait besoin une fois pour toute, que les mots, les mots qui n'ont jamais pu être prononcés, sortent, les mots que Katriina n'a pas voulu dire à sa fille. Il faudra d'ailleurs un autre roman, Baby Jane (2005), puis le passage par le théâtre avec Puhdistus (Purge, déjà) pour que l'histoire trouve son accomplissement.

Kun kyyhkyset katosivat(lorsque les pigeons ont été perdus) paraîtra en Finlande en août 2012 et parlerait de l'histoire de l'Estonie de 1930 à nos jours.

 

 

dc3a9fi-scandinavie-noireDéfi Scandinavie noire et blanche

Le challenge Voisins voisines organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc

 

Defi-PR-4Défi premier roman chez Anne

 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 23:50

UNPRINTEMPSFINLANDAIS.JPGédition Le masque - 189 pages

 

Mon résumé :

 

L'avocat Osmo Pilki n'est pas vraiment un avocat en vogue. Je dirai même qu'il a quelques soucis d'argent, au point de se demander pour quelles raisons sa très belle secrétaire Marita reste à son service, lui qui la paie un salaire de misère. Husus, son tout nouveau client, promet pourtant de changer la donne. Ce célibataire de soixante ans, éminemment respecté, est victime de chantage. Osmo pourra-t-il l'aider ?


Précision : Ce livre a reçu le prix du roman d'aventures 1969.

 

 

Challenge des quatre saisons

challengeQuatreSaisons

Mon avis :

 

Ce livre est délicieusement suranné, pour ne pas dire qu'il est susceptible de faire grincer quelques dents, notamment sur le portrait qui est fait des femmes. Je vous rassure tout de suite : les hommes ne sont pas mieux lotis.


Le roman se décompose en deux parties. D'un côté, nous avons une enquête assez classique, mené par un avocat Osmo Kilpi, mélange de Perry Mason et de Nestor Burma pour la déconfiture financière et les catastrophes qu'il subit. De l'autre, se tient le procès du coupable présumé - même pas présumé car la police est sûre de son fait, et n'a que le regret de n'avoir pu arracher des aveux.


Mais revenons d'abord à notre personnage principal et narrateur :  Osmo. C'est peu de dire qu'il n'y connaît rien en femmes et qu'il est d'une naïveté à toute épreuve dès qu'il est amoureux, défaut dangereux pour un avocat. Pourtant, il reste attachant car il ne ménage pas sa peine, et rien ne peut l'empêcher de mener à bien sa tâche pour ses deux clients successifs. Il montre une véritable empathie pour Armas Husus, son client qui n'a qu'une faiblesse : les femmes. En effet, le brave homme vit deux histoires d'amour en même temps. La première l'unit à une dame bien sous tout rapport, une veuve qu'il n'a pas jugé utile de demander en mariage. Elsa (tel est son prénom) est aisée, a du goût, et ne travaille que pour se rendre utile. En résumé, elle est une rentière au tempérament calme et uni, la compagne idéale d'un vieux monsieur (pour les années soixante) à la santé chancelante.

 

Tout le contraire est Iris, qui a presque l'âge d'être la petite fille d'Armas. La description qu'en fait Osmo est à mourir de rire. Les critères de beauté ont évolué en quarante ans, et ce qui est décrié à l'époque (son extrême minceur et son extravagance) serait loué aujourd'hui. Par contre, ce qui ne le serait toujours pas est son indécrottable bétise, dont la variété n'a de cesse de nous surprendre. Ah, ce n'est pas elle qui ferait chanter son protecteur : elle est trop sotte. 

 

N'oublions pas la troisième femme. Non, Armas n'est pas un séducteur impénitent. A chaque Perry Mason, il faut sa Della Street et celle-ci s'incarne en la troublante Marita. Sur ce personnage encore, le temps qui a passé entre l'écriture et la lecture montre un décalage entre notre société et celle des années soixante finissantes. Marita est bien en chair, et pas juste ce qu'il faut. Bien que pas vraiment jeune (elle a 26 ans), elle n'est pas mariée, et n'a pas d'enfants. Elle aussi est entièrement dévouée à son travail, accompagnant Osmo dans toutes ses démarches, n'hésitant pas à prendre soin de lui, et à monter au front si une femme s'approche trop près de lui. Une vraie perle, vous dis-je. Elle a son pendant masculin en la personne de Sistonen, régisseur et chauffeur d'Husus. Lui et son patron se sont rencontrés pendant la guerre et quand ils se sont retrouvés quinze ans plus tard, c'est tout naturellement qu'Armas lui a offert ce travail. En lui, il a trouvé un homme de confiance, au point que c'est lui qui lui a recommandé maître Osmo Kilpi, avocat intègre et déterminé. Il ne peut savoir à quel point son choix est judicieux.

 

L'intrigue est resserré autour de ses six personnages dans une Finlande rurale que nous découvrons, où la simple copie d'une lettre d'amour dégoulinante de bons sentiments est susceptible de faire vaciller l'autorité du seigneur campagnard local, si intègre fut-il. Pourtant, je regrette que nous ne découvrions pas vraiment la Finlande, et que l'enquête aurait quasiment pu se situer n'importe où, tant elle est classique. Reste le coup de théâtre final, à ne pas rater et le printemps finlandais, dont Osmo Pilki regrette la douceur perdue.  

 

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Le challenge Voisins voisines organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc

 

Nordique.jpg

Challenges littératures nordiques par Myuiki

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 17:52

geometre.jpg

édition Folio - 268 pages.

 

Mon résumé :

 

Taavetti Rytkönen essaie tant bien que mal de rajuster son noeud de cravate. C'est désagréable tout de même que ce morceau de tissu qui pendouille sur votre chemise. C'est encore plus désagréable car Taavetti le fait au beau milieu de la circulation, et qu'il ne sait absolument pas ni qui il est ni d'où il vient. Heureusement, un chauffeur de taxi charmant vient à sa rescousse. C'est le début d'une cavale mouvementée mais raisonnée.

 

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Challenges littératures nordiques

Circonstance de lecture :

 

Névralgie et douleur dorsale, un mélange redoutable en cette fin d'année : le stress a pris le dessus. Aussi, quand j'ai cherché un livre qui ne me décevrait pas (afin de ne pas augmenter mes douleurs), j'ai choisi celui-ci.

 

Mon avis :

 

J'ai beaucoup aimé ce roman, sauf trente pages, sur la fin. Si j'excepte ses pages, j'ai adoré les aventures rocambolesques de ce géomètre atteint de sénilité précoce et de son nouvel ami taxi Seppo. Il faut dire que ces deux-là se sont bien trouvés.


Taxi ? Pas seulement. Seppo apporte à son nouvel ami plus de soins et de tendresse que ne le ferait un membre de sa famille - à sa décharge, la famille de Taavetti est plutôt hétérogène - et le vieil homme est loin d'être de tout repos, qu'il visite le musée des blindés ou se mêle à un match de football nocturne, perdant ses vêtements neufs par la même occasion.

 

Pourtant, il est des faits dont le géomètre, qui rejoint bientôt un vieil ami agriculteur, se souvient bien : son métier de géomètre et la guerre. Mäkitalo et lui ont gardé dans leur chair les cicatrices, voire même les séquelles des combats, pourtant, ils ne s'en glorifient pas devant leur cadet. Pour eux, les vrais héros sont ceux qui sont tombés sur le champ de bataille.

 

En attendant, dans cette Finlande hautement coincé, dans laquelle les bureaucrates bornés régissent tout, nos compères, qui sont maintenant quatre (en comptant l'épouse de Mäkitalo) vont inverser les préceptes de création avec méthodologie. Je passe sous silence la critique des bigots finlandais, mais pas celles des françaises en stage de survie.

 

La cavale du géomètre est à lire si vous aimez comme moi Arto Paasilina, les forêts finlandaises et les chats presque perdus.

 

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Le challenge Voisins voisines organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc

challenge-c3b4-vieillesse-ennemie2.jpgChallenge ô vieillesse ennemie par Métaphore.

 

 


 

 


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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 06:00

Purge.jpg  édition France Loisirs - 426 pages.

 

Mon résumé :

 

1992. L'URSS est en train de s'effondrer. Les républiques baltes réclament et obtiennent  leur indépendance. L'Estonie en fait partie. Aliide, une vieille dame, attend. Elle craint les pillages.Un jour, une jeune femme, Zara, trouve refuge dans son jardin. Qui la recherche ? Aliide l'aidera-t-elle ? Qu'est-ce qui peut bien lier ces deux femmes ?

 

 

Défi plume

défi la plume au féminin 2012

  Mon avis :

 

Purge a à mes yeux un atout : ce livre ne peut pas laisser indifférent. Il ne peut pas non plus s'oublier une fois que la page est refermée. Même si je l'ai terminé récemment, je suis certaine que je pourrai encore en parler dans un an, dans deux ans, comme Irlande, nuit froide de Deirdre Madden, La couleur du bonheur de Wei-Wei ou Quand tu es partie de Maggie O'Farrel (lu il y a neuf ans).

Purge est avant tout une histoire de femmes, une histoire aussi de rivalité entre deux soeurs, au point que les générations suivantes se limiteront à une fille unique, une fille que, le plus souvent, sa propre mère ne parviendra pas à aimer. Je suis très sensible, de par mon histoire personnelle, à ce que dit Aliide quand elle dit qu'elle ne peut transmettre à sa fille les chants et les légendes estoniennes que sa mère, et sa grand-mère avant elle lui racontait. Ne pouvoir transmettre est ne pouvoir être une mère pour sa fille.Talvi est en dehors du récit, toujours, car elle a choisi une autre voie (voix?) celle de l'ouest.

Sofia Oksanen écrit de la Finlande, en finnois (pardon pour la redondance mais elle est utile) l'histoire de son peuple, les estoniens. Ils ont perdu leur terre, leur langue, leur coutume, et au moment où se situe l'action, nous n'en sommes qu'au début d'une possible reconquète. Pourtant, Sofia parvient à créer une magnifique fresque romanesque, sans jamais tomber dans l'écueil de la reconstitution historique. C'est vraiment de l'intérieur, avec les tripes, le sang et les larmes des femmes que se vit ce récit d'une page de l'histoire dont on parle peu. Même la catastrophe de Tchernobyl trouve sa place au coeur de ce roman, sans que jamais je n'ai eu l'impression que l'auteur jetait des balises historiques ici ou là pour raccrocher ses lecteurs à des faits connus. Du grand art, vraiment.

Ce récit âpre, fort, bouleversant, évite aussi tous les écueils de la sensiblerie ou du voyeurisme, même s'il nous donne à voir et à sentir la désolation de certains. Plus qu'un livre à chroniquer, il est un livre à lire et à relire, parce que j'ai souvent eu l'impression d'avoir oublié tel ou tel fait.

Les avis des cinq autres participantes : Hélène Choco, Miss Léo, Une Comète, Anne et Philisine Cave



dc3a9fi-scandinavie-blancheDéfi Scandinavie noire et blanche

Le challenge Voisins voisins organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc


 


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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 21:36

cuivre.jpg

éditions Gaïa - 230 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

A la tombée de la nuit, la petite ville d'Arpikilâ, située au nord de la Finlande, s'illumine d'étranges lueurs cuivrées. Pourtant, la haute tour de la mine qui surplombe la ville a fermé ses portes depuis des décennies. Maria Kallio aurait pu rêver de contrées plus exotiques pour passer le cap de la trentaine ! Mais c'est bien ici, dans sa ville natale, qu'elle accepte une mission de six mois comme chef intérimaire de la police. Un poste tranquille, pense-t-elle, qui devrait la renflouer un peu et lui laisser le temps de retrouver sa famille et d'anciennes connaissances, en attendant le retour de son petit copain, Antti, parti aux Etats-Unis passer sa thèse. Mais la mine, qui doit rouvrir ses portes au public, est le théâtre d'une scène macabre : le corps d'une artiste à la réputation sulfureuse est retrouvé gisant au pied de la tour. Pas facile pour Maria Kallio d'interroger des suspects quand ceux-ci se révèlent être son amie d'enfance ou encore son premier amour, celui dont le seul nom prononcé suffisait à la faire rougir...

Mon avis :

 

Je me suis forcée à terminer ce livre : 230 pages, ce n'est pas la mer à boire, j'en ai lu d'autres. Je me force maintenant à écrire cet avis en tachant de ne pas m'énerver inutilement.

 

Si vous aimez la chick-litt et les chefs de la police midinettes qui interrogent de manière informelle des suspects possibles en partageant une glace avec eux, ce livre est fait pour vous ! J'ai rarement lu une enquête aussi insipide, et une héroïne d'une naïveté confondante. Il est toujours génant d'avoir compris bien avant l'héroïne des faits pourtant évidents. Il faut dire qu'elle a tellement d'interrogation sur sa vie privée, la pauvre. Je me marie, ou pas ? Je fais un enfant, ou pas ? Qu'est-ce que ça fait, la grossesse et l'accouchement ? Ce ne sont pas ses interrogations qui me dérangent - encore que, ses deux soeurs sont mamans, et il est étonnant qu'elles n'aient pas partagé leur expérience avec leur soeur - c'est la manière dont elles sont racontées. L'héroïne raisonne comme une gamine de quinze ans, pas comme une jeune trentenaire. Certes, elle est revenue dans sa ville natale, elle se rapelle  ses blessures d'adolescente, sans parvenir à nous toucher - un comble, non ? N'est pas Jane Rizzoli, l'héroïne de Tess Gerritsen, qui veut.

 

Surtout, Jane Rizzoli enquête. Maria, non. Les autres enquêtes pour elle et lui livrent de temps en temps des résultats. Son comportement d'enquêtrice est le même que celui de femme : immature et presque dangereux (pour elle et pour les autres). Quant au dénouement, il est digne des meilleurs romans à l'eau de rose.

 

Dommage, car certains personnages avaient un véritable potentiel, come Kaisa, la cousine du principal suspect, Pena, l'oncle de l'enquêtrice ou Aniliina, la fille de la première victime. Les préoccupations de la narratrice ne nous permettent pas de les découvrir suffisamment. Bref, je ne lirai pas un autre roman de cette auteur.

 

Note : si vous êtes intéressé malgré tout, le livre sort en poche le 1er juin.

 

dc3a9fi-scandinavie-noire

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 18:36

sinisalo3éditions Babel - 317 pages.

 

 Mon avis :

 

Je pourrais baptiser ce livre "curieuse objet littéraire". Il part sur un postulat de départ très simple : les trolls existent (comment, vous n'étiez pas au courant ???). Pour donner plus de crédibilité à ce présuposé, des extraits de journaux et d'ouvrages scientifiques ponctuent le récit et donnent corps au troll.  Bref, voici Ange, notre héros. Non, je fais une pause : Ange n'est pas vraiment un héros au sens étymologique du terme. Il est photographe de pub, homosexuel, sa vie sentimentale est un grand n'importe quoi (il a surnommé son ex Spiderman car il a tendance à grimper au rideau). Néanmoins, il est courageux, notre Ange. Il n'hésite pas à s'opposer à une bande de jeunes types qui maltraite "quelque chose" et ce quelque chose s'avère être un bébé troll. Note : le courage d'Ange fut aussi causé par ses deux grammes d'alcool dans le sang.

 

Le petit troll a beau ne pas être aussi mignon que celui qui orne la couverture du roman, Ange éprouve pour lui un sentiment qui est proche de l'amour. Qui dit amour dit soin, et Ange est très vite confronté à des soucis. Que mange un troll ? Comment faire si votre troll dépérit ? Vive Internet ! Il trouvera ainsi quelques réponses à ses interrogations bien légitimes. Cependant, il découvre très vite qu'il est difficile de mener de front sa vie professionnel (son patron, dont il est amoureux d'un amour sans espoir, lui propose un contrat mirobolant), sa vie "amoureuse" (c'est que les amants se bousculent au portillon) et l'éducation de son troll, de moins en moins apprivoisable, de plus en plus sauvage.

 

Autant dire que sa situation se complique largement au fur et à mesure que se déroule l'intrigue. Autant dire que la gentilesse de sa voisine, la douce Palomina, durement maltraitée par son mari, apporte des moments de quiétudes dans ce récit. Touchante, si elle se montre naïve - elle croit qu'Ange possède un chat et lui apporte de la nourriture approprié - elle est en revanche particulièrement lucide sur sa situation - ou comment ouvrir une parenthèse sur le commerce des êtres humains. Moderne sur ce point, Jamais avant le coucher du soleil nous plonge aussi dans les racines de la Finlande, à travers des contes et légendes devenues réalité.

 

dc3a9fi-scandinavie-blanche

 

 

 

 

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 20:41

cantique.jpg

 

Titre : Le cantique de l'aposalypse joyeuse.

Auteur : Arto Paasilinna.

Editeur ; Folio.

Nombre de pages : 391

 

Quatrième de couverture :

 

Terre, XXIe siècle. Partout le chaos. Alors que l'économie s'effondre, des hordes de miséreux sillonnent les continents. La Troisième Guerre mondiale est sur le point d'éclater.... Pourtant, dans la forêt finlandaise, un havre de paix demeure. Là où, des années plus tpit, sur son it de mort, un vieux communiste a chargé son petit-fils de construire une église en bois. Autour d'elle, une communauté de Finlandais délirants s'est peu à peu formée : ensemble, ils revisitent les techniques de subsistances de leurs ancètres, loin d'un monde en déconfiture.

challenge-Des-notes-et-des-mots-2

 

 

Challenge Partage-Lecture (partageur boulimique) :

 

J'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai aimé tout d'abord ce récit fluide et burlesque. Il prend le temps de raconter la vie de cette communauté (la construction de l'église, les expéditions de chasse) et de décrire la beauté de la nature.

 

Au début, j'avais l'impression d'assister à l'écriture d'une fable naïve, car ce retour à la nature, ou plutôt cette capacité à exploiter de manière raisonnable les ressources de la nature sans verser dans l'extrémisme, me paraissait fortement utopique. Pourtant, la communauté fonctionne et reste crédible. Les écologistes radicaux sont brocardés gentiment, mais chacun finit par trouver sa place. Est-ce ce retour à l'essentiel qui les rend si tolérant ? Eemeli Toropainen acceptera très facilement que son ex-femme lui ait menti au sujet de sa paternité, et cette nouvelle famille s'intègrera parfaitement à la communauté.

 

L'auteur réserve son ironie mordante à la bureaucratie, qu'elle soit liée à l'Etat ou à la religion. Il brocarde la société de consommation européenne (le trafic d'organe, le culte de la jeunesse à tout prix), dont les excès les conduisent à cette apocalypse joyeuse. Si le spectre de la guerre nucléaire hante le roman, les vraies menaces sont dans les excès (New York noyé sous les détritus) et la désinformation. Que faire d'un nuage atomique qui passe sur nos terres, quand on est au pouvoir ? Cela m'a rappelé l'histoire d'un certain nuage qui a eu la gentillesse de s'arrêter juste à notre frontière.

 

Pour conclure, je dirai que j'ai trouvé ce récit rempli de personnages hauts en couleur très plaisant.

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