A l'occasion du mois Anne Perry sur le blog d'Aymeline, voici des avis écrits avant que je tienne mon blog. Je ne les ai pas retouchés. Je tiens à préciser que j'ai
lu d'autres livres d'Anne Perry (Silence à Hanover Close, Passé sous silence, La marque de Caïn....) sans avoir jamais écrit d'avis à leur sujet.
Ressurection Row (Thomas et Charlotte Pitt, tome 4).
Je ne lis pas les enquêtes de Thomas Pitt et de sa femme Charlotte dans l’ordre. Après avoir lu L’incendiaire de Highgate et L’étrangleur de Carter Street, j’ai lu Resurrection Row, quatrième volume de leurs enquêtes et je dois dire que je n’ai pas été déçue. Nous sommes plongés immédiatement dans le feu de l’action, insolite, macabre, avec Pitt lui-même. Son enquête, pour laquelle il va devoir tout d’abord lutter, juste pour qu’elle ait réellement lieu, va le mener de très respectables salons aux plus sordides taudis, sans qu’il se départisse de sa volonté de découvrir la vérité et d’aider les plus démunis (même si cela doit causer de légers retards dans son enquête). Il faut dire qu’il a fort à faire avec un assassin qui prend plaisir à brouiller les pistes et à semer derrière lui de macabres fausses pistes. J'ai passé un très bon moment avec les héros d'Anne Perry et je pense recommencer très bientôt.
L'incendiaire de Highgate (Thomas et Charlotte Pitt, tome 11).
L'incendiaire de Highgate était le seul volume disponible à la bibliothèque municipale). J’ai été frappée d’abord par la méticulosité avec laquelle l’enquête est construite, le soin avec laquelle les descriptions sont écrites : j’ai vraiment cru me trouver au milieu de l’incendie de Highgate. Si j’ai un peu décroché quand le narrateur a laissé de côté Thomas Pitt pour s’attacher aux pas de Charlotte, ce ne fut que très momentané. Grâce à elle, le lecteur découvre la société anglaise victorienne de manière intime, des maisons les plus cossus aux taudis les plus infâmes, ce qui est nécessaire à la compréhension des mobiles du crime. Un solide roman policier, qui m’a donné envie de lire d’autres romans de cette auteur.
Meurtres sur les docs (William Monk, Tome 14)
Ce
roman d’Anne Perry ne met pas en scène Thomas Pitt et sa femme Charlotte mais un autre détective, William Monk et sa femme Hester. De
nombreuses différences existent entre les deux couples. La première, et de taille, est que William Monk est devenu amnésique à la suite d’un accident, et qu’il est à la recherche de son passé. La
deuxième est que William n’est pas policier, mais détective privé. La troisième est que, si Thomas Pitt a accès à la bonne société anglaise grâce à sa femme, William, lui côtoie tous les
bas-fonds de Londres avec Hester, qui dirige une clinique pour soigner les prostituées.
Au début, l’intrigue se divise en deux parties : d’un côté, Monk enquête sur le vol d’une cargaison d’ivoire, et découvre la rude vie des marins dans les docks. Cette partie ne me passionnait
guère, je préférai nettement la vie quotidienne d’Hester, l’énergie qu’elle et ses amies (je ne peux pas dire « ses employées » car elles sont toutes des bénévoles) déploient pour soigner dans la
clinique ces femmes qui souffrent, vivent et meurent à cause de la prostitution. Anne Perry, par le biais de ce personnage
charismatique ou encore par ceux de Margareth, jeune fille bien née, et de sir Olivier Rathbone, sonde l’hypocrisie de la société victorienne bien pensante, et les difficultés rencontrées pour
ébranler cette bonne conscience indifférente. Le seul lien entre ces deux parties est l'armateur Clément Louvain, l'employeur de Monk, qui confie une jeune femme malade aux bons soins
d'Hester.
Ce n’est qu’au moment où l’enquête semble résolue qu’une nouvelle énigme, qui réunit les deux intrigues du roman, surgit, beaucoup plus palpitante. Le rythme du récit s’accélère, les personnages
qu’Anne Perry nous a si longuement présentés passent alors à l’action et l’enquêteur, maladroit au début, se transfigure dans
l’urgence. Le final, qui semble écrit dans l’urgence (l’apaisement, une fois le danger écarté, est impossible) conclut amèrement cette œuvre en demi-teinte.
Je n'ai garde d'oublier des avis déjà parus :
Le mystère de Callander Square (série Pitt, tome 2)
Pentecost Alley (Thomas et Charlotte Pitt, 16)
Ashworth Hall (Thomas et Charlotte PItt, 17)
Brunswick Gardens (Thomas et Charlotte Pitt, 18)
La conspiration de Whitechapel (Thomas et Charlotte Pitt, 19)
Je consacrerai un autre billet aux enquêtes de Noël.