édition Le livre de poche - 282 pages.
Quatrième de couverture :
Miss Pebmarsh a bien failli mettre le pied dessus.
Même ; elle l'aurait piétiné, ce cadavre, si Sheila n'avait crié. Que voulez-vous : Miss Pebmarsh est aveugle et elle a été bien surprise d'apprendre qu'il y avait
le corps d'un inconnu derrière son canapé. Et d'abord, que fait Sheila chez elle : jamais, au grand jamais, elle n'a demandé à l'agence où travaille la jeune fille qu'on lui envoie une dactylo.
Et d'où viennent toutes ces pendules - toutes en avance d'une heure - qui encombrent les meubles de son salon : Avec Hercule Poirot comme conseiller technique, un jeune et beau garçon,
mystérieusement attaché à quelque service secret, saura tirer de cet inextricable imbroglio le fil qui mène au meurtrier.
Mon avis (rédigé avec Nunzi sur les genoux) :
Argh ! Oui, je sais, c'est un tout petit peu rude comme ouverture, mais là, sincèrement, je craque. Allez, je termine Le train bleu, et je fais une longue pause dans ma lecture des romans d'Agatha Christie parce que là, cela ne va pas du tout.
En cause ? Ce livre est présenté comme une enquête d'Hercule Poirot et il n'en est pas réellement une. Il faut attendre la page 116 pour que son nom soit mentionné. Hercule "n'est pas mort" comme certains le croyaient, non, c'est pire, il "s'ennuie". Un peu comme Miss Marple dans La plume empoisonnée, il n'est là que pour accélérer le dénouement en trouvant le coupable - et aussi une caution commerciale pour les fans.
Ensuite, Les pendules est un un roman qui lorgne dangereusement vers l'espionnage, et je ne vous appendrai rien en vous disant qu'écrire des romans d'espionnage n'était pas le domaine dans lequel Agatha Christie excellait. Surtout que vers la page 100, bing ! j'ai eu une illumination, j'ai rapproché deux faits l'un de l'autre, inspiré il est vrai par un article que j'avais lu la veille sur le bog Speak a book. Là, j'ai alors frénétiquement parcouru les pages suivantes, en me disant : "non, pas possible, tu dois te tromper". Et bien non. Flûte alors.
Sinon, que dire de plus pour ne pas vous donner envie de passer votre chemin ? Nous sommes plongés dans ce roman dans la middle class anglaise, nous croisons une mamie à chats, une mère de famille qui attend impatiemment que ses deux fils retournent en pension, un entrepreneur maladroit, des dactylos, une tante dévouée, des jardins et même du romarin.
Ma trentième participation au Challenge God Save the livre organisé par Antoni mais aussi ma trentième participation au Challenge Agatha Christie organisé par George.