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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 11:39

les amantséditions J'ai lu - 124 pages.

 

Mon résumé :

 

Ce livre raconte l'histoire d'amour entre Tristan et Amélie.

 

Circonstances de lecture :

 

Je cherchais un auteur en Z pour terminer mon challenge ABC. J'ai choisi ce livre qui me semblait prometteur. Tout le monde peut se tromper.

 

Mon avis :

 

S'il n'avait pas mesuré 124 pages, je ne l'aurai sans doute pas teminé tant ce livre m'a semblé futile.

 

Il se divise en deux parties, première shère, qui raconte les événements du point de vue de Tristan, et seconde sphère, qui les raconte du point de vue d'Amélie. Les deux versions servent à montrer l'incompréhension mutuelle entre les deux partenaires, et renforcent encore plus cette impression de vacuité qui n'a cessé de me suivre pendant toute ma lecture. Tristan est un homme qui ne peut s'empêcher de tromper sa compagne, surtout parce qu'il sait que ses trahisons, qu'elle est censée ignorer pourtant, la font souffrir. Amélie, elle, est inodore, incolore, sans saveur et quasiment sans existence, elle est institutrice (je cite) mais elle exerce ce métier machinalement, plus comme une surveillante que comme une enseignante (je me demande si l'auteur connaît vraiment les réalités de ce métier). Elle est devenue anorexique, à cause de sa mère (l'anorexie est toujours causée par la mère, n'est-ce pas ?), son corps souffre de maux divers parce qu'elle n'a pas de mots pour dire ce qu'elle ressent (classique). La voix d'un narrateur se fait entendre de temps en temps, pour débiter des sentences pseudo-philosophiques toutes aussi inintéressantes.

 

Comme Tristan ne peut vivre une histoire d'amour, il essaie de détruire celles des autres, ce qui l'isole de plus en plus. Amélie ne rêve que d'un sauveur, ou de ceux qui la pleureront après sa mort. Vous comprendez aisément que, puisqu'une histoire d'amour réelle ne les satisfait pas, leur rupture leur permettra de poursuivre une histoire d'amour fantasmée.

  

 

challengeabccritiques1

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 18:30

le-pacte-des-vierges-vanessa-schneider.jpgTitre : Le pacte des vierges.

Auteur :Vanessa Schneider.

Editeur : Stock

Nombre de pages : 191.

 

Quatrième de couverture :

 

« A la fin de l’année scolaire, le lycée de Gloucester (Massachussets) comptait 17 jeunes filles enceinte […] La moitié d’entre elles – toutes ont moins de seize ans è ont avoué avoir fait un pacte pour avoir leurs bébés et les élever ensemble »

Times Magazine, 18 juillet 2008.

Circonstances de lecture :

 

Je participe à nouveau cette année au challenge 1 %, organisé par Hérisson. M'étant rendu (comme toutes les semaines) chez le bouquiniste, j'ai eu la surprise d'y trouver ce roman sorti le 17 août. Je l'ai immédiatement acheté. Il m'a paru également pouvoir rentrer dans le cadre du défi La plume au féminin organisé par Opaline.

 

LA PLU~1

 

Mon avis :

 

L'article de Times parle de grossesses non désirées. Pour travailler depuis onze ans avec des adolescentes, je peux vous dire que j'ai vu, effectivement, des grossesses non désirées mais aussi des grossesses désirées, des adolescentes qui ne recherchaient "qu'un mec pour leur faire un gamin" et ce, dès l'âge de 14/15 ans. Les statistiques des avortements de mineurs en France n'intéressent pas mes élèves, par contre elles sont fortement intéressées pour savoir combien de mineurs mènent leur grossesse à terme. Certaines ont déjà choisi les prénoms, d'autres reviennent au collège pour montrer le symbole de leur réussite - à savoir leur bébé.

Le livre est étiqueté "roman", pourtant tout est fait pour que nous ayons l'impression de lire un document, un témoignage. Quatre des jeunes filles prendront tour à tour la parole, interviewé par une romancière française, mère de trois enfants, dont le nom ne sera jamais révélé.

 

Ces quatre jeunes filles ont des caractères et une histoires personnelles très différentes, pourtant elles n'ont pas vraiment un ton ou un style très différent - faut-il y voir une uniformisation voulue par la forme témoignage ? A moins qu'il ne faille y voir une solidarisation par l'emploi d'un même discours.

 

Les trois filles font corps autour de leur leader, Lana. Au début, elles sont toutes décidées à ne rien révéler du tout, et surtout pas l'existence d'un pacte entre elles. Puis, petit à petit, les failles apparaissent, parce que leur situation devient difficile, parce que la grossesse, ce n'est pas du tout aussi joyeux que ce qu'elles pouvaient imaginer (les nausées, les envies pressentes, la prise de poids importante) et parce qu'elles comprennent que le bébé ne sera bientôt plus un fantasme, mais une réalité.

 

J'ai été frappé par l'indigence dont ces jeunes filles sont victimes. Indigences de soin, d'abord : l'une d'elles ne verra le médecin qu'une seule fois au cours de sa grossesse, parce qu'elle n'a pas d'assurance. Sa mère, qui cumule déjà trois emplois, fera des heures supplémentaires pour offrir à sa fille... une échographie. Il est aussi ahurissant de découvrir qu'elles n'ont pas accès à la contraception, et que leurs partenaires n'utilisent pas de préservatifs (trop chers ... et trop la honte d'aller en acheter). Indigence affective aussi. Même si ce n'est pas exprimé aussi crument, il est évident qu'elles ont cherché à se reconstruite une famille puisqu'elles-mêmes n'en avaient plus. Lana et Cyndie (les deux inséparables) veulent se prouver qu'elles peuvent être des bonnes mères en dépit du fait que les leurs sont absentes, réellement et virtuellement. Pour Kylie - comme Kylie Minogue, toute la famille est fan - la cause de son choix tient plutôt en la reproduction du schéma maternel (elle est très proche de sa mère) : elle n'a que dix-sept ans d'écart avec la sienne.  Mis à part Cyndie, qui a la volonté de construire un avenir pour son fils, aucune d'entre elles n'a de père pour son enfant, juste un géniteur (qui risque gros, puisqu'elles sont mineures). Comment croire à l'importance du père quand le sien n'a rien trouvé de mieux que de partir le plus vite possible, ou de gâcher complètement votre vie ? Seule Sue semble faire exception, comme si cette grossesse était son ultime acte de rébellion contre une famille très catholique - pour ne pas dire extrémiste. Elle sera une des premières à rentrer dans le rang et acceptera sans doute la solution que lui proposent ses parents.

 

L'auteur elle-même reste dans l'ombre. A aucun moment, elle ne prend la parole dans le récit, nous pouvons juste deviner ses questions (ou ses réactions) d'après les propos des filles. Je pourrai dire qu'elle leur apporte une reconnaissance, là où d'autres ne cherchaient qu'à leur donner de la notoriété, ou à les transformer en symbole pour leur cause. Je dirai surtout qu'elle leur offre deux choses qui leur ont manqué : elle ne vient pas à elles avec un avis préconçu à leur sujet et elle les écoute, réellement.

 

Le pacte des vierges, plus qu'un témoignage sur l'Amérique profonde, montre le passage du statut d'enfants à celui de mère.

 

Rentree-litteraire.jpg

Challenge rentrée littéraire chez Hérisson

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 23:32

bouquiner.jpg

 éditions Points - 198 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Dis-moi comment tu lis, je te dirai qui tu es. Tel est le petit jeu, apparemment anodin, auquel se livre Annie François. Car le plaisir de lire est un plaisir sensuel autant qu'intellectuel. Des simples habitudes de lecture aux tics dajs lesquels chacun se reconnaitra, le bonheur de "bouquiner" est magnifiquement lis en lumière par une bibliovore passionnée, espiègle et tendre.

 

Mon avis :

 

Ce livre est la transition idéale pour le challenge Le nez dans les livres de George avec le roman précédent La reine des lectrices d'Alan Bennett : Bouquiner est l'autobibliographie d'Annie François ou comment une lectrice est passée à l'écriture, pour rendre hommage à sa passion de la lecture.

 

Autant le dire tout de suite : si Le vice de la lecture d'Edith Wharton m'avait poussé à la réflexion, Bouquiner a provoqué en moi une réaction épidermique de rejet. Elle n'a pas été immédiate, il m'a fallu les trois quarts du livre pour parvenir à cette certitude.

 

Bouquiner n'est pas le récit d'une passion pour le livre et la lecture, plutôt le récit d'une monomanie. L'auteur lit, constamment, elle en a fait son métier et continue à lire le soir, chez elle. Elle déménage en fonction de l'accumulation des livres. Par petites touches, Annie François nous parle aussi de sa famille, de ses proches, qui partagent sa passion du livre et de la lecture. Elle écrit bien sûr sur l'acte de lire, en chapitres thématiques très courts (pas plus de quatre pages) mais aussi sur l'objet-livre qui n'est pas sacralisé pour elle. Passe que l'on fasse ce que l'on veut avec son exemplaire (et les accidents, cela arrive), mais choisir de "noyer" volontairement un livre dans son bain est une des anecdotes qui m'ont fait bondir, tout comme arracher des pages d'un livre pour l'alléger. Quant au fait de ne pas vouloir d'enfants parce qu'ils "bousillent les livres", je dirai que l'argument est vraiment très personnel.

 

Certaines réflexions sont très justes pourtant, et dérangeantes : "Il y a des encouragements à la lecture qui sont de vrais actes de terrorisme". Pourtant, il m'a été impossible de me reconnaître dans ce portrait de lectrice, ni même de me trouver des points communs avec elle.  La lecture n'est peut-être pas si importante pour moi, après tout.

 

challenge-le-nez-dans-les-livres1Quatrième participation au challenge Le nez dans les livres organisé par George.

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 07:23

Incident.jpgédition Albin Michel - 310 pages

 

Présentation de l'éditeur :

 

Dans un train immobilisé en rase campagne entre Paris et Nantes à la suite d'un « incident de personne » (un suicide), un homme, qui revient de Chypre en ayant tout perdu, raconte sa vie à l'inconnue assise à côté de lui. Il lui parle de la nostalgie et de la mélancolie, évoque les fantômes de l'enfance, ponctuant son récit des vies de personnages magnifiques - le Japonais qui convainc les candidats au suicide de ne pas se jeter du haut des falaises, le Chypriote qui offre au narrateur la douille de la balle qui a servi à assassiner son frère.
Il raconte tranquillement, sans emphase, sans colère, et la jeune femme l'écoute, ne pose que de rares questions. Pendant ces heures d'attente dans la nuit, quelque chose se tisse entre eux. Mais bientôt, le train repart...
Eric Pessan nous entraîne dans un roman intelligent, subtil, et d'une belle humanité. Le romancier ici nous parle de son propre chagrin en nous racontant « d'autres vies que la sienne".

 

Circonstance de lecture :

 

Aujourd'hui est le dernier jour du challenge 1 % 2010. J'espère atteindre les 2 % avec ce titre.

 

challenge-du-1-litteraire-2010

 

Mon avis :

 

Le premier et le dernier livre lus dans le cadre d'un challenge sont importants pour moi. Le premier, c'était Nous étions des êtres vivants de Nathalie Kuperman , le dernier sera celui-ci, moins connu que les romans qui firent les beaux jours de la rentrée.

 

Pourtant, il a un point commun avec Le coeur régulier : ce japonais qui voue sa retraite à sauver des candidats au suicide, personnage indispensable du roman d'Olivier Adam, est ici évoqué. Une manière de dire aussi pour moi que j'ai nettement préféré le livre d'Olivier Adam.

 

J'ai trouvé Incident de personne trop bavard. C'était un parti pris de narration : le long monologue intérieur du narrateur, suivi d'un dialogue avec sa voisine - difficilement repérable, car les codes du dialogue ne sont pas respectés. J'ai eu l'impression de lire cet exercice de style trop souvent, comme si les moindres pensées d'une personne, ses moindres commentaires (sur un voisin indiscret, un enfant qui pleure) étaient captivants. Il est vrai aussi qu'avec ce procédé, le temps de la lecture coïncide quasiment avec le temps de la narration.

 

Le narrateur anime des ateliers d'écriture. Son but n'est pas de former des écrivains, mais d'amener des gens ordinaires à mettre des phrases l'une derrière l'autre, et ces phrases, le plus souvent, révèlent des secrets trop longtemps contenus. Des années, qu'il fait ce métier, des années, que les histoires des autres le hantent. Cet incident de personne, euphémisme pour suicide, est l'occasion pour lui de libérer auprès de cette parfaite inconnue, qui l'agaçait quand elle s'est installée à ses côtés, son trop plein de mots et de se pencher plus particulièrement sur le suicide. Ce n'est pas le meilleur sujet pour un homme qui a tout perdu (la présentation de l'éditeur en révèle bien trop). Avoir transmis son fardeau à sa voisine, quasiment réduite au rôle d'oreille complaisante pendant leur brève rencontre, changera peut-être quelque chose - ou pas.

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 12:58

Princesse.jpgéditions Le livre de poche - p. 33 à 89.

 

Mon avis :

 

J'ai lu La princesse de Clèves quand j'avais 14 ans. L'an dernier, à l'occasion de la sortie du film de Bertrand Tavernier, de nombreuses éditions de L'histoire de la princesse de Montpensier ont fleuri. J'ai acheté celle-ci lors d'une séance d'achat compulsif.  A peine lu, et déjà je rédige mon avis.

 

Qu'elle devait être belle et intelligente, la douce mademoiselle de Mézières, pour susciter ainsi le dévouement et l'amour de tant d'hommes, le duc de Guise d'abord, puis le comte de Chabannes et le duc d'Anjou. Telle est ma première réaction. La seconde est que, séparée pendant deux ans d'un mari jaloux (et amoureux ? Je n'en ai guère la preuve), elle est isolée de la cour à Champigny en Champagne et sa découverte par le duc d'Anjou et le duc de Guise, au milieu d'une barque, la présente comme une beauté simple et d'une grande nouveauté par rapport aux dames de la Cour, aux appâts et aux vertus connus et reconnus. Elle est déjà de petite santé, la princesse de Montpensier, puisqu'elle n'a pas pu suivre son mari à la chasse et est restée à regarder pêcher un saumon. Ses trois années à la campagne, non gâtées par une grossesse qui aurait mis sa vie et sa beauté en péril, l'ont garanti des excès.

 

S'ensuit ensuite un ballet de prétendants. L'un est aimé et suffisamment roué pour obtenir ce qu'il veut. Le second, amoureux sincère, est repoussé  avec aigreur. Ce qui aurait pu passer, au début de la nouvelle, pour la démonstration de sa vertu et de son honneur, paraît ensuite comme une manifestation de son orgueil, puis de sa rouerie : elle saura très bien se servir de lui. Le dernier, à cause d'un quiproquo (il n'y en aura pas qu'un, et le dernier sera tragique) apprend les véritables sentiments de la princesse à l'égard de son rival.

 

La grande histoire se mêle à la petite, et si la jeune princesse avait été préservé des guerres de religion où son mari et son amant se sont illustrées, elles font irruption dans la dernière partie de la nouvelle, et leur sanglante cruauté reprend ses droits. Dieu reconnaîtra les siens.

 

Conte moral, La princesse de Montpensier montre les conséquences d'une conduite qui ne tient compte ni de la vertu, ni de la prudence, sans prétendre être une histoire vraie, contrairement à l'ensemble des recueils de nouvelles du siècle précédent.

 

LA PLU~1

 

La comtesse de Tende est plus concis encore : elle se concentre sur la passion et sur ses ravages, dans une écriture précise (et non précieuse). Cette nouvelle est également débarrassé des coquetteries et autres roueries qui me génaient dans La princesse de Montpensier. Clarisse de Tende est une jeune femme mal mariée (son mari ne s'intéresse pas à elle) et son amitié sincère pour la princesse de Navarre la pousse à aider son mariage avec un homme noble, certes, mais d'une condition inférieure, quand la comtesse tombe irrésistiblement amoureuse du jeune fiancé. Cet amour se trouvant partagé, les deux jeunes gens sont confrontés à un dilemme aux accents cornéliens, avant de succomber. Leur passion leur fait trouver des moyens de surmonter tous les obstacles, jusqu'à ce que l'histoire les rattrape également. Certaines situations (l'entrevue entre le Prince de Navarre et la comtesse de Tende, la lettre écrite par la comtesse à son mari) m'ont rappelé la Princesse de Clèves, si ce n'est, bien sûr, que cette dernière saura résister à la passion.

 

A découvrir, donc car ces deux nouvelles illustrent un genre peu à l'honneur au siècle de Louis XIV.  

chateau16

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 12:14

Dans-la-nuit-brune-205x300.jpgéditions de l'Olivier - 210 pages.

 

Mon résumé :

 

Jérôme est désemparé : sa fille Marina, lycéenne, vient de perdre son amoureux Armand et la jeune fille est inconsolable. Appeler sa mère ? Paula vient, mais elle n'est guère maternelle. Peu à peu, Jérôme s'interroge sur son passé : trouvé dans une forêt à l'âge de trois ans, il ne connaît rien de ses origines, pas plus que de celles de ses parents adoptifs.

 

Mon avis :

 

Deuxième essai avec Agnès Desarthe, et deuxième échec. J'ai pourtant lu le livre jusqu'au bout, afin de connaître le secret des origines de Jérôme et il est vrai que ce secret est bouleversant. Mais (et le mais est énorme), cette quête des origines est noyée par d'autres thèmes, des déroulements secondaires, qui parfois tournent court (l'affaire Clémentine) et des péripéties que j'ai jugé naïves ou inutiles (le personnages de Vilno Smith). Tout ressenti est personnel et le fait que j'ai été confontrée tôt à la perte d'un proche (comme ma mère, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère avant moi) et que je travaille avec des adolescents plus matures que Marina a influencé très certainement mon jugement.

 

Ce qui m'a géné aussi est que tout est raconté de manière indirecte. Le deuil de Marina ? Il est vu par son père, qui ne sait comment s'y prendre. Ce n'est qu'à la fin que nous aurons son témoignage - écrit, donc encore indirect. Telle une enquête de police, les pièces d'archives s'accumulent pour retrouver les origines de Jérôme mais elles sont retrouvées par le policier gay à la retraite qui s'est pris d'amitié pour lui. Jérôme n'est pas touché directement par ses écrits si réalistes. Je ne dis pas qu'il n'éprouvait pas le besoin de savoir. Ses escapades en forêt symbolisent son besoin de savoir, tout en restant concrètes (il "creuse" la terre). Il a ressenti le besoin d'imaginer ses origines et pourtant, je ne saurai lui donner tort lorsqu'il dit que l'histoire d'Annette et de son mari n'est pas son histoire.

 

Un personnage pourtant mérite le détour, celui de Rosy, la meilleure amie de Marina. Elle sait s'y prendre, d'instinct pourrai-je dire. La mal-aimée de sa famille cache sous son physique hors-norme (et non ingrat, à ne pas confondre) des trésors de douceur et d'altruisme.  

 

challenge-du-1-litteraire-2010 

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 10:36

Un-secret-sans-importance.jpgéditions de l'Olivier - 210 pages.

 

Ce livre est ma première participation au challenge du livre Inter organisé par Zazy et au challenge La plume au féminin organisé par Opaline.

 

Mon résumé :

 

Six personnages se croisent au cours de ce récit, unis par l'amour, l'amitié ou le travail. Dan et Sonia (sa femme), Emile, Violette (son amie), Harriet (sa secrétaire) et Gabriel (un brillant thésard) verront leur vie transformée en quelques jours.

 

Mes impressions sont plutôt curieuses. J'ai été littéralement aspiré par le livre, au point de ne pouvoir me détacher de sa lecture. Agnès Desarthe nous fait littéralement pénétrer dans les pensées les plus intimes de ses personnages, leurs réflexions les plus contradictoires, leurs errances, les souvenirs les plus importants à leurs yeux. Il est rare de connaître à ce point des personnages de fiction et la fluidité du récit m'a réellement emportée.

 

Pourtant, ce roman me laisse une impression étrange. Des pensées, oui, mais elles ne se traduisent pas en acte, si ce n'est à la fin du roman. Et encore : il faut l'irruption du fanstatique, teinté de religieux, pour que les personnages soient poussés à agir, sans que leur volonté soit vraiment en cause. Connaître les méandres de leurs pensées ne m'a pas permis de m'attacher à ses personnages, tant elles sont parfois en contradiction avec leurs actes ou avec la manière dont ceux-ci sont interprétés.

 

Pourtant, les thèmes abordés dans ce roman sont forts : la maladie, la fin de vie, la mort d'un conjoint, d'un parent, la déportation. Ils sont fort mais ils n'ont pas de retentissements car les personnages subissent plus qu'ils n'agissent. Il leur fallait vraiment un coup de pouce pour sortir de leur passivité. 

 

N'aimant pas resté sur une impression mitigée, je poursuivrai ma découverte de cette auteur avec Dans la nuit brune.

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 20:12

Indes.jpgLe mois Kiltissime touche à sa fin, et pour mon ultime participation, je voulais vous parler de mon roman préféré de Jules Verne, Les Indes noires.

 

Voici dix ans que la mine d'Aberfoyle a fermé car ses gisements sont épuisés. Pourtant, Simon Ford, ancien Overman, demande à l'ingénieur James Starr de revenir : il est persuadé qu'un autre gisement existe. Dès lors, on ne cessera de mettre des embuches sur leur chemin pour empecher Simon, Harry, son fils et James de poursuivre leurs explorations. Ils seront même emmurés vivants dans la mine et ne devront leur salut qu'à Jack Ryan, venu leur porter secours au bout d'une semaine. Je vous entends : pourquoi Jack n'est pas venu leur porter secours plus tôt ? Tout simplement parce qu'il avait failli se noyer en portant secours à des naufragés, et qu'il lui a fallu quelques jours pour se remettre ! Vous l'aurez compris, je préfère nettement Jack Ryan, le courageux et superstitieux piper, conteur hors pair, à Harry Ford sans-aucun-défaut.

 

Le titre du roman viendrait du surnom que les anglais donnaient  à leurs mines de charbon, leurs "Indes noires". Ce roman exalte le courage mais aussi l'obéissance des mineurs écossais (comparés aux mineurs français, trop prompts à se plaindre) et leur volonté de continuer à exercer leur métier, en dépit de leur dangerosité : les accidents ne viennent pas des économies réalisées par les patrons sur le bois pour étayer les galeries, sur la nécessité de faire toujours plus vite pour extraire le charbon. Non : les coups de grisou et les effondrements ne sont dus qu'à l'imprudence des mineurs. Partial, Jules Verne ? A peine : il avait un lectorat à soigner, et même si, comme Emile Zola, il a visité une mine pour écrire son roman, le résultat sera totalement différent. Kiltissime 2

 

Les douze premiers chapitres sont entrecoupés d'explications (comme presque toujours dans les romans de Jules Verne). Après les avoir lus, vous saurez presque tout sur la formation du charbon, le grisou, les pénitents et autres moyens de prévenir les coups de grisou. Trois ans passent entre la délivrance des héros et le chapitre XIII, où la nouvelle Aberfoyle est crée. Avatange : elle a crée de nouveaux emplois (piqueurs, boiseurs, remblayeurs) qui tous vivent dans la merveilleuse cité sous-terraine. Inconvénient : et bien, ils vivent tous sous terre et cela ne les dérange absolument pas. Jules Verne n'est pas tout entier tourné vers le roman scientifique, il n'oublie pas de citer Walter Scott, ou d'évoquer Marie Stuart. Il appuie également la construction du roman sur les superstitions écossaises,  les dames du Feu, qui fréquentent les ruines du château, ou les lutins errants. Ne serait-ce d'ailleurs pas un lutin qui est venu les nourrir, pendant les huit jours passés sous terre ?

 

N'en déplaise à Jak Ryan, le lutin prendra figure humaine, au cours d'une expédition organisée par Harry Ford : il avait cru entendre des battements d'ailes et des gémissements au fond d'un puits. Les gémissements, c'était Nell, une toute jeune fille, descendante du dernier pénitent Silfax et élevée par lui dans la mine. Les battements d'aile étaient ceux du harfang, dévoué à Silfax mais aussi à son arrière-petite-fille. L'histoire d'amour entre Harry et Nell est presque trop attendue, mais, que voulez-vous, il fallait bien qu'Harry trouve une jeune fille qui consente à vivre sous terre avec lui, dans la nouvelle Aberfoyle. Il n'allait tout de même pas épouser son ami Jack Ryan. les chapitres 17 et 18 seront consacrés à un grand voyage en Ecosse pour que Nell, qui n'a jamais quitté la mine, découvre le monde extérieur. Leur périple les mènera jusqu'au lac Katrine - le lac de la Dame du lac de Walter Scott et là, la catastrophe survient, menaçant de détruire la toute nouvelle mine.

 

A la folie de Silfax, qui donne un aura fantastique à ce roman s'oppose l'esprit rationnel d'Harry et surtout l'amour de Nell, amour qu'elle voue à la famille Ford, qui lui a offert tout ce que son aïeul ne lui a jamais donné. C'est elle qui sauvera la mine - et Jack Ryan pourra écrire la légende de Silfax. 

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 14:48

crepuscule_hyenes.jpgMerci aux éditions Kyklos et au forum Partage-Lecture pour ce partenariat.

 

11966610

Quatrième de couverture :

Raúl da Silva, taupe du contre-espionnage infiltrée dans le gouvernement d'Allende, n'aura pas su protéger sa compagne chilienne lors du coup d État de Pinochet. En 1992, lorsqu'il se retrouve au coeur de la guerre en Bosnie-Herzégovine, le destin frappe à nouveau, manquant lui arracher pour la seconde fois la femme qu'il aime. De retour en France, Raúl est amené à enquêter sur les séquelles des réseaux d'exfiltration des criminels de guerre mis en place par le Vatican après la Seconde Guerre mondiale. Manipulé par Mathieu Sombart, un homme de l'ombre qui fut en 1944 aux prises avec les scories de l'Occupation, traqué par des tueurs liés à une organisation intégriste catholique et les services secrets serbes et croates, Raúl voit se profiler le fantôme de Szkolnikoff, maître du marché noir, à l'origine d'un gigantesque pillage savamment organisé par les nazis. « Le crépuscule des hyènes » projette une lumière crue sur un aspect méconnu de l'Histoire du XXe siècle. 
 

Mon avis :

 

Je ne reviendrai pas sur les difficultés que j'ai eu à écrire cette critique, le temps que j'ai mis à l'écrire ne plaide pas en ma faveur.

 

Je divise ma lecture en deux parties : le parcours dans le passé et l'enquête présente, en France. J'ai beaucoup aimé, en dépit de sujets difficiles, la première partie, qui raconte la traque des collaborateurs après la seconde guerre mondiale, le coup d'état au Chili en 1973 et la guerre en Bosnie-Herzégovine en 1992. J'ai apprécié l'écriture soignée et élégante, au vocabulaire choisi, j'ai encore plus apprécié quand l'auteur ose briser ce style si châtié (p.38-39) pour utiliser un phrasé plus saccadé, rejoignant ainsi le rythme heurté des événements vécus.

 

Le fil conducteur entre ces trois évenements majeurs sont deux hommes, Mathieu Sombart, résistant charismatique, et Raùl, dont nous suivons la "carrière" (si je puis employer ce mot) d'agent secret, du recrutement à sa maturité (en âge, parce que sa maturité d'agent apparaît très tôt, sinon il n'aurait survécu à aucune mission). Bref, l'existence mouvementé d'un agent infiltré ordinaire.

 

J'ai eu plus de mal avec la seconde partie. D'un côté, nous avons Raùl, tiré de son repos bien mérité par une nouvelle affaire. Les péripéties s'enchaînent, trop nombreuses et trop répétitives à mon goût : je ne parvenais pas à les trouver crédibles. Surtout, elles prennent place au milieu de très longues explications, intéressantes certes, mais qui ralentissaient d'autant le rythme de l'action. Je me suis trouvée perdue entre ses brusques accélérations et ses ralentissements du récit, comme si l'auteur ne parvenait pas à choisir entre le documentaire et le roman d'espionnage pur (à l'image du dénouement, très visuel).

 

De plus, j'ai trouvé que les personnages secondaires, à de rares exceptions près, manquaient de consistance. Je ne me suis réellement attachée à aucune de ses présences fugitives. L'exception qui confirme la règle est pour moi Isabelle - la présence de l'absente. 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 20:18

ensembleTitre : Ensemble, c'est tout.

Auteur : Anna Gavalda.

Editeur : J'ai LU.

Nombre de pages : 580

 

Mon résumé : 

 

Paris, dans un immeuble cossu. Philibert, jeune aristocrate, vend des cartes postales dans un musée. Franck, cuisinier, est son colocataire. Un jour, Philibert vient en aide à une jeune femme, qui vit tout en haut de l'immeuble, dans une chambre de bonne. Cette rencontre changera leur vie.

 

 

Mon avis (challenge PL 17) :

 

Ce livre m'a été donné il y a quelques mois, et je l'ai sorti de ma PAL pour le challenge et pour mon régime amaigrissant d'avant l'été.


J'ai apprécié la facilité avec laquelle Anna Gavalda nous fait rentrer dans l'histoire. Gros livre, oui, mais elle a la sagesse de concentrer son intrigue sur quatre personnages. Ce ne sont pas des héros (encore que... l'attitude de Paulette à la libération a été particulièrement héroïque), ce ne sont pas des êtres brisés par de grandes tragédies, ce furent, dans leur jeunesse, des victimes de la maltraitance ordinaire. Philibert, l'aristocrate, est sans doute celui que j'ai trouvé le plus attachant, homme d'un autre temps, exquis, souffrant de la rigidité, du mépris et de l'intégrisme religieux de ses parents (la raison pour laquelle sa mère n'a pas voulu accoucher à l'hôpital est proprement sidérante). Qu'il parvienne à se libérer de leur affligeante tutelle est réjouissant. Franck est un "accident", et tout l'amour de ses grands-parents n'a pu réparer le saccage de sa mère. Camille ne se nourrit pas, tout simplement parce que sa mère, trop occupée à mettre en scène sa douleur, ne lui a donné aucun amour.  Camille sera heureuse, malgré sa mère et c'est en partie grâce à Paulette, la grand-mère de Franck.


Ses trois êtres se rencontrent, s'apprivoisent (alors oui, cela prend du temps, comme dans la vie) et parviennent à se libérer du passé. Le style est simple (et non pas simpliste), prenant, et donne envie de passer un long moment avec ses quatres personnages qui, grâce à une rencontre, renaissent.


Si ce roman n'est pas un coup de coeur, ce n'en est pas loin.

 

Book13/19 dans le cadre du régime d'été organisé par Leiloona.

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