édition Rivages/noir - 410 pages.
Quatrième de couverture :
Sous le territoire indien des pieds noirs se trouvent des réserves de gaz naturel que l'on estime à plusieurs millions de dollars. La compagnie de forage, qui les convoite, n'hésite pas à éliminer les militans indiens qui se dressent contre elle. En voulant aider un de ses amis impliqué dans l'affaire, Dave Robicheaux se trouve pris dans un tourbillon de violence et n'a pour soutien que "le peuple de l'eau" et " les voix qui parlent sous la pluie", celles de sa femme assassinée et de son père déchiqueté dans une explosion. Black Cherry Blues a remporté le Grand Prix de la littérature policière 1992, ainsi que le Prix mystère de la critique.
Mon avis :
J'adore, j'adore et j'adore.Ne me demandez pas d'être objective quand je lis un roman de James Lee Burke, car je suis une fan absolue de cet auteur. Je n'ai qu'un regret quand je le lis : avoir terminé le livre.
Le reste de mon billet risque d'être à l'avenant. Le style est très riche, très nuancé, l'auteur est attentif à ce que le lecteur se trouve vraiment baigné dans l'atmosphère de la Louisiane, avec ses couleurs, ses odeurs, ses bruits, sa vie quotidienne. De ce très beau texte se dégage pourtant une extrême violence, celle que subisse les gens de peu : ouvriers, indiens, tous ceux qui se dressent contre les puissances injustes.
Nous pourrions y lire l'éternelle bataille du pot de terre contre le pot de fer, si ce n'est que les puissants sont tranquilles, très tranquilles car ceux qui devraient faire régner la justice ont deux activités majeures : fermer les yeux et écouter les clichés locaux. Autant dire que Dave Robichaux risque fort de se retrouver emprisonné, et pour longtemps.
Nous sommes des années avant La nuit la plus longue .Dave est hanté par l'assassinat de sa première femme. Il veille de son mieux sur Alafair, leur fille adoptive à qui il a sauvé la vie - autant dire qu'il se démène pour que tout aille bien pour elle. C'est sa voix que nous entendons tout le long du récit, lui qui lutte avec ses fantômes - et non pas contre eux - pour s'en sortir. J'aime cette irruption du fantastique dans une intrigue qui aurait pu être sordide, sans la force du personnage central et de quelques-uns de ses proches.
J'ai hâte de me plonger dans un autre roman de James Lee Burke.
Ma treizième participation au Challenge Thriller organisé par Cynthia
Ma participation pour l'état de Louisiane au défi 50 Etats, 50 billets de Sofynet.