éditions Le Masque - 285 pages.
Mon résumé :
Bretagne, 1629. Les pagans sont des pilleurs d'épave, et ce jour-là, la chance leur est propice, un navire vient s'échouer sur les côtes. Leur chef a été clair : il ne doit pas y avoir un seul survivant. Pourtant, Marie Le Bars demande à son mari d'épargner le plus jeune passager, un enfant d'environ trois ans : il pourrait être leur fils. Bretagne, 1648 : Gilles Le Bars participe à la fête du village avec son meilleur ami Gaël. Au petit matin, le corps sans vie du jeune homme est retrouvé, Gilles est immédiatement accusé et condamné. Qui peut lui en vouloir à ce point ?
Circonstance de lecture :
Ce livre, acheté mercredi, est l'objet d'une lecture commune organisé par Eliza. , avec Miss Léo, ainsi que Shelbylee et Achille. Je rédige mon avis "à l'arraché", alors que les quatre félins qui m'entourent à savoir Vanille, Chablis, Alias Sérafina et Nunzi sont très occupés à faire leur toilette.
Mon avis :
Cela fait longtemps que je ne crains plus de me fâcher avec qui que ce soit en rédigeant un avis. Ainsi donc, je tiens à dire qu'en lisant les aventures de Gilles Le Bars, j'ai irrésistiblement pensé aux Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas ou au Comte de Monte-Cristo. Gilles vit des aventures plus que nombreuses à un rythme haletant. Il est impossible de s'ennuyer tant notre héros, comme le répète à l'envie le narrateur, a le don de se fourrer dans les situations les plus invraisemblables et les plus inconfortables en moins de temps qu'il ne m'en a fallu pour taper cet article ! Décidément, il doit avoir un ange gardien qui veille constamment sur lui, et pas seulement des amis dévoués, de chair et d'os.
Je ne voudrai pas vous gâcher le plaisir de découvrir ce premier volume des aventures de Gilles, qui ne s'appellera bientôt plus ainsi, en vous nommant les nombreux
points communs que j'ai trouvé entre lui et les héros de Dumas. Il n'est pas jusqu'à Sylvaine, sa première compagne (à ne pas confondre avec Nolwenn, sa première amante - dans la terminologie du
XVIIe siècle) dont le destin sera proche de celui de la douce Constance Bonacieux. Je reconnais cependant qu'il n'est pas doué, du moins, au début, pour l'escrime, ce qui est bien naturel pour un
paysan breton. Puis, il ne faudrait pas non plus que vous croyiez en me lisant que l'oeuvre est un pastiche maladroit (et Dieu seul sait que j'en ai lu, des oeuvres qui prétendaient s'inspirer de
romans illustres et sont d'affreux ratages). Non, l'Héritier des Pagans est un roman historique d'aventures, qui nous permettra de croiser des figures lumineuses, d'autres sombres, mais
aussi des personnages ni bons ni mauvais mais qui sont confrontés à des choix, bénéfiques ou non. Le seul bémol est l'emploi de certains termes anachroniques. J'ai aimé l'évocation de la Fronde
et de ses grandes figures historiques comme le grand Condé ou Conti, j'ai moins aimé l'emploi du terme "leadership" (entre autre).
C'est cependant avec plaisir que je retrouverai ce héros pour le second volet de ses aventures.