édition L'école des loisirs - 142 pages.
Quatrième de couverture :
Les bulldozers sont arrivés peu après sept heures du matin. Ils ont fait un grand détour par la route du bas pour s’installer le long de la butte en surplomb de la combe. Les bulldozers ont pris position, juste devant la banderole délavée sur laquelle on peut encore lire : « Non à la spéculation immobilière, refusons la destruction des espaces naturels ». Leurs silhouettes se détachent très nettement du paysage, en cette matinée dépourvue de brouillard. Ils sont là. Tout est fini. Dépité et furieux, Brian s’enfonce dans la forêt de son enfance en espérant que sa magie bienfaisante l’aidera à retrouver la sérénité. Mais ce jour-là, dans une clairière, une jeune fille en train de jouer de la harpe celtique semble l’attendre. Le début d’une nouvelle histoire, dont la plus belle partie reste à écrire…
Challenge vivent nos régions par Lystig
Mon avis :
Un mot, un seul : bravo ! Et merci d'avoir écrit ce livre.
L'écologie vous barbe ? Ras le bol des bouquins pour adolescent qui vous parle des premières amours et du difficile passage à l'âge adulte. Bonne nouvelle : le retour de la demoiselle est bien plus que cela - tellement plus. Le titre lui-même trouve de nombreux échos dans le récit - c'est dire si, pour une fois, il est parfaitement justifié.
Bien que le narrateur soit à la première personne - Brian, en l'occurence, un ado de 14 ans qui se cherche - ce n'est pas seulement son histoire qu'il nous raconte, mais aussi celle de Maureen et sa soeur, avec lesquelles il est devenu ami.
Le retour de la demoiselle évoque la maladie mentale, le suicide, le désespoir, et la douleur de survivre à la mort d'un être cher. Il évoque aussi le déracinement, et toutes les difficultés qui en découlent. Texte fort, il trouve des moments de respiration grâce à la musique et grâce à l'irruption du merveilleux.
Un très beau texte que je souhaite faire découvrir, et pour conclure, un peu de harpe celtique, cet instrument qui illumine le récit :